12 Juin

Mais pourquoi Odile Saugues cache-t-elle son visage ?

Vous avez sans doute entendu parler de ce repas organisé par British American Tobacco, le 29 mai dernier, dans un restaurant situé à deux pas de l’Assemblée Nationale. Dans leurs assiettes, les convives ont pu déguster des « cuisses de grenouille et rognons de veau accompagnés des meilleurs crus de Bourgogne, le tout ponctué de gros cigares » comme le raconte FranceTVinfo. A la table de la présidente de BAT, Soraya Zoueihid, propriétaire entre autres de Lucky Strike, on trouvait André Santini, le député UDI des Hauts-de-Seine, Patrick Balkany (UMP), député du Hauts-de-Seine également, l’UMP Dominique Bussereau, député de Charente-Maritime, et…Odile Saugues, député PS du Puy-de-Dôme.

A l’occasion de la diffusion de l’émission Cash Investigation, sur France 2, mardi soir (11 juin), ce dîner est revenu sur la table. L’équipe qui a enquêté sur la fraude fiscale, emmenée par Elise Lucet, s’est invitée au milieu des convives pour interroger Soraya Zoueihid. A la table de la présidente de BAT, assise à la droite d’André Santini, Odile Saugues n’a pas l’air dans son assiette. Quand la caméra tourne son objectif dans sa direction, sa main gauche vient délicatement masquer son visage. A moins qu’elle ne s’adresse discrètement à son camarade de droite, l’élu auvergnate semble surtout embarrassée par cet affichage dans un repas à l’addition salée, 10 000 euros, payée par un géant du tabac. Un déjeuner de lobbyistes à 120 euros le menu et cadeaux en supplément, cela fait un peu désordre mais le principal n’est pas là : BAT est soupçonné d’avoir masqué au fisc français plus de 100 millions d’euros de bénéfice, nous apprend l’émission.

Pour en avoir le cœur net, nous avons souhaité entrer en contact avec elle tout au long de la journée de mercredi. En vain. Ni elle ni son entourage n’a répondu à nos multiples sollicitations par mails et coups de téléphone. On pouvait espérer une explication sur le site internet de la députée du Puy-de-Dôme mais, à 19h, celui-ci était « momentanément indisponible« .

28 Mai

A Clermont-Ferrand, l’UMP se prend la tête pour trouver son visage

Quelle valeur pour une Primaire organisée avec un seul candidat ? La question se pose alors que les six cents adhérents clermontois de l’UMP seront appelés à donner leur avis sur l’identité de celui qui devra conduire la liste aux prochaines élections municipales sur Clermont-Ferrand. Problème pour le parti qui rêve d’alternance à la tête de la capitale auvergnate : il n’y aura guère d’alternative le 15 juin prochain.

A ce jour, Jean-Pierre Brenas est le seul candidat à cette Primaire alors que son concurrent direct au sein du parti, Guy Ballet, a fait savoir qu’il ne s’engagera pas dans quelque chose qui « ne sert à rien« . « Organiser une primaire interne à l’UMP à Clermont-Ferrand, c’est du temps de perdu » ajoute-t-il.

Le chef de file de l’opposition au conseil municipal clermontois ne partage pas cet avis, estimant que la Primaire est une occasion de légitimer la future tête de liste. « La Primaire sert à départager les candidats, selon Jean-Pierre Brenas, mais aussi à faire adhérer les adhérents UMP au projet que je souhaite porter pour Clermont« .

Problème pour celui qui ne cache plus son envie d’occuper le siège de premier magistrat de la ville de Clermont-Ferrand depuis plusieurs mois : une victoire à la Primaire ne lui assurera pas pour autant la place de numéro un sur la liste UMP au printemps 2014. Le parti de Droite utilisera également un sondage pour désigner son leader. Dans la Voix est Libre, diffusée sur France 3 Auvergne le 25 mai, Christophe Serre, le président de la fédération UMP du Puy-de-Dôme, expliquait que « la commission nationale d’investiture aura les éléments et décidera » le 15 juillet prochain.

Cette commission portera sans doute une oreille attentive à l’avis de Brice Hortefeux. L’ancien ministre de l’intérieur pourrait apporter son soutien à un troisième homme : Gilles-Jean Portejoie. Mais le fera-t-il vraiment ? Il est le seul à avoir la réponse mais peut-être a-t-il laissé un indice au début de l’année. C’est dans le journal La Montagne qui en a fait l’écho le 16 janvier dernier. « Lors de ses vœux aux Auvergnats samedi, le député européen et conseiller régional UMP, Brice Hortefeux, s’était entouré du tandem Jean-Pierre Brenas et de Gilles-Jean Portejoie, qui va mener la bataille à Clermont-Ferrand aux prochaines élections municipales en mars 2014. Mais en présentant les deux hommes, Brice Hortefeux a commencé par…Gilles-Jean Portejoie. Ce qui n’a pas manqué d’être relevé par les invités. » lit-on sur son site internet.

Mais s’il décidait de soutenir l’avocat clermontois dans la course pour la mairie clermontoise, Brice Hortefeux prendrait le risque de froisser l’électorat de droite peu enclin à s’aligner derrière l’ancien premier adjoint du maire sortant socialiste, Serge Godard.

En tout cas, les difficultés de la Droite clermontoise à se trouver un chef de file font sourire à Gauche. Sur Twitter, le communiste Cyril Cineux s’est amusé des dernières annonces de l’UMP, tant sur le plan local que national. Le secrétaire départemental du Parti Communiste du Puy-de-Dôme a écrit « l’UMP fait des primaires avec un seul candidat #umpclown« .

27 Mai

Brice Hortefeux nie toute « volonté de récupération » du mouvement d’opposition au mariage gay

Lundi matin, l’ancien ministre de l’Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, était l’invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. L’actuel député européen et conseiller régional d’Auvergne a participé, la veille, à la Manif pour Tous qu’il a qualifié de « grand succès ».

Brice Hortefeux a également répondu au propos de celui qui occupe désormais le principal bureau de la place Beauvau. Manuel Valls avait fait part, la semaine précédente, de son inquiétude face « aux menaces » que les « groupes radicaux d’extrême droite » faisaient peser sur la manifestation, il les soupçonnait de vouloir « créer l’affrontement et le désordre« . Le ministre de l’intérieur avait « déconseillé« , samedi, aux familles avec enfants de participer à la manifestation. « Il y a une originalité dans la communication du gouvernement, a dit Brice Hortefeux, le rôle du ministre de l’Intérieur, c’est de rassurer. Là, le gouvernement a décidé d’inquiéter« . Le vice-président de l’UMP aimerait également « qu’il y ait davantage d’actions et un peu moins de communication« .

« Il n’y a pas de volonté de récupération »

Brice Hortefeux a également pris la défense de son ami Jean-François Copé à qui certains reprochent de vouloir récupérer le mouvement d’opposition au mariage pour tous à des fins politiques. Dimanche, Laurent Wauquiez avait d’ailleurs, à ce sujet, pris ses distances avec le président de son parti. « Chercher à embrigader, c’est de la vieille politique » a dit le député-maire du Puy-en-Velay, et d’insister: « il ne faut pas être dans de la récupération politicienne, mais comprendre ce qui est en jeu et être à la hauteur« . « Il n’y a pas de volonté de récupération« , a affirmé Brice Hortefeux à Jean-Pierre Elkabbach, « mais, en revanche, le souhait d’accueillir ceux qui partagent pour l’essentiel les mêmes convictions« .

Enfin, à la question de savoir s’il fallait abroger la loi autorisant le mariage pour tous en cas de retour au pouvoir de la Droite, Brice Hortefeux a botté en touche en ne répondant pas, préférant enchaîner en évoquant « la politique du gouvernement qui nous emmène dans le précipice« .


Hortefeux : "La politique du gouvernement nous… par Europe1fr

26 Mai

L’UMP annonce une Primaire le 15 juin pour désigner sa tête de liste à Clermont-Ferrand

A moins d’un an des élections municipales, l’UMP vient d’annoncer l’organisation d’une « Primaire » pour désigner sa tête de liste à Clermont-Ferrand. Jean-Pierre Brenas, chef de l’opposition municipale, l’a annoncé samedi matin via Twitter. « Des Primaires auront bien lieu comme je le réclamais » a écrit celui qui ne cache pas son ambition depuis plusieurs mois. Cette « Primaire » aura lieu le 15 juin prochain « avec quatre mois d’avance sur le PS » précise encore Jean-Pierre Brenas.

A la mi-juin, les militants UMP de Clermont-Ferrand devront donc dire qui de Jean-Pierre Brenas ou Guy Ballet devra mener leur liste en 2014. Candidat, lui aussi, pour conduire la Droite vers une victoire dans la capitale auvergnate, Gilles-Jean Portejoie ne pourra pas participer à cette « Primaire » car il n’est pas adhérent du parti.

24 Mai

Valéry Giscard d’Estaing a « survécu à une attaque de panda »

Etre chef de l’Etat n’est décidemment pas de tout repos. S’exprimant lors d’une conférence dans le Loir-et-Cher, mardi, Valéry Giscard d’Estaing a confié avoir « survécu à une attaque de panda » alors qu’il était à la tête du pays.

A l’époque, sa fille était étudiante vétérinaire et effectuait en stage au zoo de Vincennes (Val-de-Marne). Pour « montrer le courage du président de la république« , VGE a « voulu rentrer dans leur cage« . Les deux pandas, « très mignons« , avaient des allures de « peluches » explique l’ancien maire de Chamalières. Les deux nounours avaient été offerts quelques années plus tôt par la Chine au président Pompidou et n’avaient visiblement pas de quoi impressionner celui qui était alors le chef des armées et qui disposait des codes pour une attaque nucléaire.

N’écoutant donc que son « courage« , Valéry Giscard d’Estaing est entré dans l’enclos et « dans la seconde, un panda m’a sauté dessus » a-t-il raconté à Blois devant un public hilare. Il doit sa vie sauve au gardien à qui il avait un peu forcé la main pour l’ouverture de la cage.

16 Mai

Laurent Wauquiez n’est pas favorable à de nouvelles élections à l’UMP

« Je préfère la pax romana à la guerre des barbares « . Invité de Christophe Barbier sur iTélé, jeudi matin, Laurent Wauquiez s’est réjoui de l’accord trouvé entre Jean-François Copé et François Fillon sur les statuts de l’UMP. Le député-maire du Puy-en-Velay préfère qu’il « y ait des accords et des ententes« , ajoutant que personnellement il pouvait « avoir un intérêt à des élections en septembre » en étant lui-même prêt à se présenter pour donner « un nouvel élan« .

Mais le vice-président de l’UMP veut aller au-delà des « intérêts personnels » et affirme que son parti n’a « pas intérêt à avoir une élection en septembre« . « Il y a d’autre sujets à s’occuper, l’élection viendra en son temps » a ajouté l’élu auvergnat avant de conclure en demandant que « chacun fasse cet effort dans cette période d’aller un tout petit peu au-delà de ses intérêts personnels« .

Mardi, François Fillon et Jean-François Copé ont trouvé un accord de paix et validé le principe d’une primaire avant toute élection présidentielle. Un accord qui doit maintenant être soumis à l’approbation des militants.

26 Avr

Opposé au mariage pour tous, Jean-Pierre Vigier appliquera la loi

Il a dit non au mariage pour tous. Il lui a dit non à deux reprises : en première lecture le 12 février 2013, puis lors de la seconde lecture le 23 avril. Mais en « élu de la République » le député Divers Droite de la deuxième circonscription de la Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier, a fait savoir qu’il appliquerait cette loi « sans aucune ambiguïté« . Favorable à « l’égalité des droits entre les couples hétérosexuel et homosexuel« , il aurait toutefois préféré une amélioration du PACS ou la création d’une « union ou une alliance civile« . « J’estime que le mariage à une signification et qu’il doit célébrer l’union entre un homme et une femme. Cette loi ouvre la porte à la GPA (gestation pour autrui) et PMA (procréation médicale assistée) qui sont inacceptables » écrit Jean-Pierre Vigier dans son communiqué.

Jean-Pierre Vigier (divers droite)

Enfin, le jeune député de Haute-Loire laisse sous-entendre que ce débat n’était pas une priorité « à l’heure où la France souffre ». Selon lui, « la lutte contre le chômage, le soutien à l’économie de notre pays et la réduction des déficits publics » sont des axes de travail beaucoup plus urgents et si « la loi sur le mariage pour tous a focalisé les attentions durant plusieurs semaines« , il est « temps de tourner la page« .

A lire également

05 Juil

André Chassaigne préside-t-il un groupe Front de Gauche constitué avec l’aide du Parti Socialiste ?

C’est le site de L’Express qui révèle l’information sous forme d’indiscrétion : le groupe Front de Gauche à l’assemblée nationale ne devrait son existence qu’à l’intervention de Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste. Alors que le Front de Gauche a perdu sept députés à l’issue des dernières élections législatives, il lui fallait impérativement trouver cinq ralliements pour constituer un groupe. Le député communiste de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, et Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste, se seraient rencontrés, toujours selon L’Express, une semaine avant l’annonce de la constitution du groupe, « dans un café proche de l’Hémicycle ». C’est à cette table que le député auvergnat aurait demandé à son homologue de « voir avec Victorin Lurel (ministre des Outre-Mer) si tel ou tel élu ultramarin pouvait rejoindre le groupe du Front de Gauche ». Requête à laquelle Bruno Le Roux aurait répondu favorablement.

Une révélation qui met à mal l’affirmation de Jean-Luc Mélenchon qui soutenait le 25 juin dernier que le PS tentait « d’empêcher un par un les députés ultramarins de constituer notre groupe (ndlr : celui du Front de Gauche) ». A moins qu’il ne s’agisse d’une stratégie de pure politique politicienne dans laquelle Jean-Luc Mélenchon devait faire écran en première ligne permettant ainsi aux discussions de mieux aboutir en coulisses.

  • Le PS aide le Front de gauche à avoir un groupe parlementaire – L’Express
  • Le Parti socialiste aurait aidé le Front de gauche à constituer son groupe parlementaire – FranceTV Info
  • Pendant que Mélenchon accable le PS, Chassaigne négocie – Le Lab Europe 1
  • Danielle Auroi (EELV), présidente de la commission des affaires européennes à l’assemblée nationale

    Danielle Auroi, députée Europe Ecologie-Les Verts de la 3e circonscription du Puy-de-Dôme, a pris la présidence de la commission des affaires européennes à l’assemblée nationale et succède à l’UMP Pierre Lequiller. L’élue auvergnate qui découvre le Palais Bourbon n’est, en revanche, pas étrangère aux affaires de l’Europe puisqu’elle avait siégé au parlement européen entre 1999 et 2004.

    « La commission des affaires européennes suit l’ensemble des travaux de l’UE et en informe l’Assemblée nationale. Elle examine les projets de résolution sur les projets et leur compatibilité avec le principe de subsidiarité. Elle donne enfin son avis au gouvernement sur les propositions d’actes de l’Union », comme nous l’explique Clémentine Forissier, rédactrice en chef dEuractiv.

    A lire :

  • La commission des affaires européennes sur le site de l’assemblée nationale
  • La commission affaires européennes de l’assemblée nationale est en place (Euractiv)
  • Une ancienne eurodéputée à la tête de la commission des Affaires européennes (Euractiv)