Le Parti socialiste est « largement responsable de la montée » du Front national, ont affirmé l’ancien ministre Brice Hortefeux et la porte-parole de l’UMP Isabelle Le Callennec, lundi 16 février lors du point de presse hebdomadaire du parti à Paris.
Interrogé sur un sondage TNS Sofres selon lequel 43% des sympathisants UMP sont favorables à un « accord électoral national » entre leur parti et le FN pour les départementales et régionales de 2015, Brice Hortefeux a répliqué : « Il y a une réalité incontournable. La politique menée par le Parti socialiste conduit au désastre », « fait monter le Front national et le Front national, ça fait gagner la gauche ».
« C’est donc entre eux et nous, on n’est pas pour le entre eux », a affirmé le député européen et conseiller politique du président de l’UMP Nicolas Sarkozy, ajoutant que les socialistes avaient « passé un accord quasi-officiel pour faire élire Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse » et que « 40% des électeurs socialistes dans l’Oise avaient voté pour le Front national ». « Notre devoir est bien sûr d’être présent sur les sujets régaliens – sécurité, justice, immigration – en étant clairement à l’offensive. Il n’y a aucun terrain que l’on doit abandonner à qui que ce soit », a-t-il martelé.
Si des élus UMP faisaient alliance avec le FN, seraient-ils exclus du parti ?
« Cela a été dit et répété, je le confirme », a répondu Brice Hortefeux. « Nos candidats savent très bien qui sont nos adversaires, très clairement identifiés à gauche, et également le FN », dont les propositions en matière économique et sociale sont « complètement folles », a renchéri Isabelle Le Callennec.
« Nos candidats savent très bien où frapper et où argumenter pour dire que l’UMP et le FN, ce n’est pas la même chose, ce n’est pas la même histoire, pas les mêmes valeurs, pas les mêmes solutions aux problèmes des Français. Par contre, l’UMP parle à tous », a-t-elle ajouté, signifiant que son parti s’adressait également aux électeurs du FN.
Selon elle aussi, « c’est bien le PS qui est aujourd’hui largement aujourd’hui responsable de la montée du FN. On ne le dira pas assez. Mais on continuera à dire qu’en étant dans le déni de certaines réalités, en continuant à n’avoir aucun résultat probant, notamment dans la lutte contre le chômage, en continuant à abandonner des territoires entiers dans notre pays, la faute, elle est chez eux ».
Source : AFP