Le lieu d’Art contemporain La Tôlerie rouvre après plusieurs mois de fermeture. Après une première décennie d’activités, la municipalité cherchait à donner une plus large cohérence à cet espace d’exposition et en a confié la programmation à l’association de trois organismes réunissant artistes et commissaires d’exposition qui se sont associés sous le nom « Non Breaking Space« . Pendant trois ans, la Tôlerie deviendra leur lieu d’expérimentation.
Pleins feux sur La Tôlerie… Pour inaugurer le nouveau départ de cet espace d’art contemporain, l’association Non Breaking Space a donné le feu vert à l’artiste Elisa Pône, qui réalise de œuvres pyrotechniques. Sa réalisation sur la façade en tôle du lieu s’intitule LesTeintesTorréfiéesdelaTôleTuméfiée et s’inspire d’un tableau de l’artiste d’avant-garde russe Olga Rozanova. Après avoir allumé la mèche, l’image s’est à petit feu dévoilée aux nombreux visiteurs venus au vernissage. C’est donc au coin du feu que les nombreux visiteurs ont vu s’embraser les premiers moments de La tôlerie 2.0. La Tôlerie, garage coincé dans un quartier clermontois, avait 10 ans. La municipalité a décidé de faire de ce lieu d’exposition un lieu d’expérimentation.
Le premier artiste invité par le collectif Non Breaking Space, c’est l’artiste allemand Veit Stratman: Son job, c’était de repenser l’éclairage du lieu. Voilà comment 32 néons se sont retrouvés suspendus sur le plafond de la Tôlerie. Trente-deux tubes qui tournent de 45°, chaque jour à 16h. Si la réalisation peut paraître déconcertante, c’est tout à fait voulu par l’artiste qui s’amuse avec la banalité des objets. Car si l’agencement de ces tubes fluorescents a été pensé comme une oeuvre d’art, le résultat peut très bien passé inaperçu et finalement n’avoir qu’une fonction aux yeux du visiteur, éclairer la salle.
Demander à la lune
Plus tard pendant la soirée d’inauguration, l’orchestre d’Auvergne a joué des ouvertures de symphonie pour l’ouverture de cette aventure. Une fois par mois, le public sera invité à pousser les portes de la Tôlerie pour voir ce qui s’y passe. Les rendez-vous sont donnés à chaque pleine lune. Pour Sharif Andoura, comédien qui joue les porte-paroles du collectif, « la lune aurait des influences sur l’agriculture donc pourquoi pas sur la culture… »
Pour ses visiteurs, le collectif Non Breaking Space ira-il jusqu’à leur décrocher la lune?
Concerts, performances, expositions, en trois ans, la Tôlerie va se transformer et peut-être nous transformer à tel point qu’on risque de voir la lune en plein midi.
Saison 1: LUMIERE!
Lumière! est le premier volet d’une programmation qui met en récit pendnat trois ans l’apparition d’un lieu d’art à partir de ses éléments fondamentaux: la lumière (2017), le sol (2018), et les murs (2019).