30 Oct

Avant de sortir, je mets PILS…

PILS 30 octobre

Cette semaine, PILS dresse le portrait de la comédienne flamande Vanessa Van Durme qui passera la semaine prochaine au Centre Dramatique National de Montluçon le FRACAS et rencontre un homme pas si ordinaire que ça, Monsieur Martin.

La semaine prochaine le FRACAS à Montluçon accueille pour deux spectacles une comédienne bouleversante. Vanessa Van Durme est né homme mais est désormais une comédienne qui raconte son histoire dans une pièce autobiographique: Regarde Maman je danse. A Montlucon, Elle présentera aussi un autre spectacle intitulé Avant que j’oublie, spectacle qui aborde la maladie d’Alzheimer de sa mère. Un spectacle qui sera aussi présenté à la Comédie de Clermont-Ferrand au mois de janvier.

Du 9 au 14 novembre, le festival Sémaphore en Chansons mettra en avant à Cébazat (63), pour la 16e année consécutive la chanson francophone. Dans notre prochain pils, nous aurons l’occasion de détailler la programmation mais d’ores et déjà, PILS vous invite à découvrir Monsieur Martin, un artiste en résidence au Semaphore pour préparer le concert du 10 novembre lors du festival. Lauréat du Prix Matthieu-Cotte l’an dernier, le rapeur clermontois propose un spectacle-concept qui raconte l’histoire d’un homme ordinaire le jour et tueur en série la nuit.


PILS du 30 octobre 2015

Vanessa Van Durme abordera sa transexualité sans fard au FRACAS

Credit Photo: Nicolas Ferro

Credit Photo: Nicolas Ferro

La semaine prochaine le CDN le FRACAS à Montluçon accueille pour deux spectacles une comédienne bouleversante. Dans Regarde maman je danse, Vanessa Van Durme raconte comment d’homme, elle est devenue femme. Elle présentera aussi un autre spectacle intitulé Avant que j’oublie et qui aborde le sujet de la maladie d’Alzheimer. Un spectacle qui sera également présenté à la Comédie de Clermont-Ferrand au mois de janvier. Portrait.

Vanessa Van Durme est une grande dame qui a été un petit garçon. C’est ce qu’elle raconte dans un spectacle intitulé Regarde maman, je danse, spectacle tiré de son autobiographie. Un monologue qu’elle jouera dans quatre langues différentes en Europe et aux Etats-Unis. Avec une franchise parfois déroutante, la comédienne raconte son changement de sexe, son opération dans les années 1970 à Casablanca, sa première expérience sexuelle avec un homme après être devenue une femme. Mine de rien, c’est une grande leçon de tolérance que d’assister à un spectacle ou de lire les textes de Vanessa Van Durme (Editions Les Solitaires Intempestifs), laquelle offre aussi de par ce qu’elle raconte une bonne occasion de réfléchir sur l’altérité. Dans son dernier spectacle, Avant que j’oublie, elle poursuit cette réflexion dans une conversation imaginaire avec sa mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Une mère qui n’a pas défendu son fils d’alors dans son choix de devenir femme, quand ce dernier a été rejeté par son père. On ne pourra pas reprocher à la comédienne, qui joue tour à tour le rôle de la mère et celui de la fille, de se mettre à la place de l’autre.


Portrait de Vanessa Van Durme

Regarde Maman, je danse

Mardi 3 et mercredi 4 novembre au FRACAS à Montluçon

Avant que j’oublie

Jeudi 5 et Vendredi 6 novembre au FRACAS à Montluçon et du 5 au 8 janvier à la Maison de la Culture à Clermont-Ferrand (Comédie de Clermont)

21 Juin

La Comédie de Clermont vient de dévoiler sa nouvelle saison et ça en jette

comedie

Le graphisme de l’affiche et du catalogue de cette nouvelle saison a une fois de plus été confié à Antoine + Manuel.

Toujours aussi exigeant, Jean-Marc Grangier et son équipe viennent de dévoiler le contenu de ce que sera la prochaine saison de la Comédie de Clermont-Ferrand. Toujours soucieux d’attirer le public tout en lui proposant des spectacles exigeants et artistiquement engagés, Jean-Marc Grangier fait de la Comédie l’un des lieux de création et de diffusion les plus intéressants de France.

Et puis surtout, Jean-Marc Grangier a l’art d’expliquer ses choix et c’est sûrement pour cette raison que les deux soirées de présentation attirent chacune près de 2500 spectateurs, sans doute le taux de remplissage le plus important de la saison. La dernière a sans doute été bien faîte et bien vendue par le directeur artistique de la Comédie puisqu’elle a réuni 49 119 spectateurs dont 26,60% d’abonnés en plus. Comme quoi le public est aussi exigeant que Jean-Marc Grangier. D’ailleurs les partenaires financiers lui font confiance, qu’ils soient publics ou privés, chacun paye le prix fort pour que l’exigence du maître de cérémonie demeure à la hauteur des années précédentes.

Cette année pourtant, Jean-marc Grangier semble s’être surpassé pour attirer certains des metteurs en scènes les plus enthousiasmants du moment. Et les plus grands: je dis ça parce qu’il a quand même calé Peter Brook entre Pascal Rambert et Richard Brunel. Peter Brook: 90 ans cette année, environ 70 ans de carrière et un nouveau spectacle mis en scène en compagnie de Marie-Hélène Estienne qui nous promet un voyage réjouissant dans les méandres du cerveau. Pascal Rambert déboule de son côté avec un spectacle dont on a beaucoup parlé dans la presse spécialisée ou pas et qui met en scène la Répétition (c’est le titre) d’une pièce de théâtre. Sur scène, quatre comédiens dont deux, Emmanuelle Béart et Stanislas Nordey, presque chez eux à Clermont-Ferrand, sont réunis dans une salle de répétition pour écouter celui d’entre eux, Denis (interprété par Denis Podalydès) qui a écrit une biographie de Staline. Troublante Répétition où les acteurs jouent des personnages qui portent leur prénom et qui plaident pour un théâtre engagé.

Quant à Richard Brunel, il met en scène Vanessa Van Durme dans un texte dont elle est l’auteure et qui conte la relation d’une mère et de sa fille (qui est née garçon), leurs souvenirs communs qui s’effacent peu à peu quand la mémoire se fait la belle. Avant que j’oublie risque d’être l’un des spectacles les plus poignants de cette nouvelle saison. Richard Brunel reviendra trois mois plus tard à Clermont-Ferrand. pour mettre en scène Roberto Zucco de Koltès avec Pio Marmaï dans le rôle de l’un des tueurs les plus romanesques des années 1980.

Enfin un autre grand nom du théâtre contemporain vient s’ajouter à la liste des metteurs en scène qui semblent apprécier l’accueil du public clermontois, c’est Krystof Warlikowski. Le metteur en scène polonais était déjà venu à Clermont-Ferrand créer La Fin en 2011 et s’il revient cette année, c’est pour montrer sa Recherche du temps perdu et ses Phèdre(s). La pièce intitulée Les Français s’inspirent donc du chef d’oeuvre de Marcel Proust et si Phèdre est écrit au pluriel, c’est parce que la pièce réunit plusieurs textes classiques et contemporains autour de la figure du personnage mythologique. Pour cette deuxième pièce, Krystof Warlikowski travaillera avec Isabelle Huppert.

La saison accueillera aussi le Cirque Plume, Jean-Claude Galotta, Carolyn Carlson, la nouvelle collaboration de Prejlocaj et Laurent Mauvignier ou encore la saison 1 de la série théâtrale de Robert Cantarella Notre Faust.

Présentation de la saison 2015-2016 de la Comédie de Clermont-Ferrand – Un reportage de Richard Beaune, Bruno Lebret, Cédric Munro et Brice Ordas – Intervenants: Jean-Marc Grangier – Parties dansées réalisée par Josette Baïz et la Compagnie Grenade