01 Juin

Le lumineux Philippe Decouflé à la Comédie de Clermont

PILS_Decoufle-00_00_10_17Le chorégraphe Philippe Decouflé est de retour à Clermont-Ferrand pour présenter ses « Nouvelles pièces courtes ». Après « Panorama » et « Contact », l’artiste livre un travail plus personnel et toujours aussi débordant d’idées.

Les histoires se succèdent sur la scène de la Maison de la Culture et le public les dévore des yeux comme des gourmandises. Pas de doute, c’est bien un spectacle de Philippe Decouflé: En trois pas de danses, une idée géniale et des couleurs, l’artiste nous attrape et ne nous lâche plus.

La première pièce courte met en scène un duo de danseurs qui se trouvent être aussi des musiciens et tout se met à tourner sous nos yeux: la musique se déroule au fil des gestes sur un  piano ou sous une flûte traversière. Une nouvelle pièce courte nous montre tout ce qu’on peut faire avec des danseurs quand on les met dans un trou, quand une autre nous emmène en voyage à Tokyo… A priori rien à voir entre toutes ces bulles de bonheur et d’ailleurs le chorégraphe n’a pas cherché à trouver une cohérence entre elles et ne les présentent jamais dans le même ordre. Pourtant, c’est de lui qu’il parle dans chacune d’elles et davantage des ces pièces que dans ses précédents spectacles, nous a-t-il confié. Il convoque Vivaldi, le compositeur préféré de sa mère disparue, il fait dansé son ancien amour, il raconte son voyage au Japon, le chorégraphe est derrière tout ça et pour une fois, nous le montre.

Difficile de ne pas succomber au charme de cet artiste jamais à sec d’idées nouvelles et à Clermont-Ferrand, le premier soir des trois représentations qui affichent complet, Philippe Decouflé a une nouvelle fois envoyé son public au septième ciel.


Philippe Decouflé Nouvelles Pièces Courtes


PILS du 2 juin 2017

09 Juin

Une saison feu d’artifice pour les vingt ans de la Comédie de Clermont

Visuel antoineetmanuel Photo Jean-Louis Fernandez

Visuel antoineetmanuel
Photo Jean-Louis Fernandez

Le directeur de la Comédie de Clermont est un homme heureux : que de bonnes nouvelles pour la saison 2016/2017! Plus de spectacles (34 au lieu de 27 cette année) et la pose de la première pierre de son théâtre à l’automne 2017. Alors pour fêter tout ça, Jean-Marc Grangier promet à son public de beaux événements :

Pas un seul moment festif mais une saison anniversaire de plaisir : je l’ai voulue, spectacle après spectacle, comme un feu d’artifice

Cette année, trois jeunes artistes seront associés à la Comédie de Clermont :

L’actrice et réalisatrice Mélanie Laurent se lance dans la mise en scène de théâtre. Après une résidence d’écriture à la Comédie en février 2015, elle a adapté « Le dernier testament de Ben Zion Avrohom » de James Frey pour la scène et viendra présenter son spectacle en octobre prochain.

Fabrice Lambert, danseur et chorégraphe : « Jamais assez » sa dernière création a plu à la fois au public et à la critique du dernier festival d’Avignon et il viendra la présenter en novembre.

Enfin, Johanny Bert, l’enfant de la Comédie selon Jean-Marc Grangier. Ce metteur en scène et marionnettiste anime des masques, des post-it, du carton, c’est un magicien des formes et de la lumière capables « d’insuffler de la vie à une boulette de mie de pain. » Il travaille avec la Comédie depuis le festival A Suivre en 2003 et revient avec « De passage » en octobre et « Waste » en mars.

Cette saison promet bien sûr de la danse avec pour la première fois (grande région oblige!) une collaboration avec la Biennale de la danse de Lyon et la venue d’Akram Kahn. Sans oublier l’événement « In spite of wishing and wanting » de Wim Vandekeybus, spectacle qui a révolutionné le monde de la danse en 1999 et que le chorégraphe reprend cette année « onze danseurs lâchés sur le plateau comme une horde d’étalons fougueux », que de promesses… Et en fin de saison, Philippe Découflé, chouchou du public, présentera avec sa nouvelle création dont le titre est à venir.

En théâtre quatorze spectacles avec le retour de Thomas Ostermeier qui présente « La Mouette » d’Anton Tchekov et « Richard III » de Shakespeare, le marathon « Karamazov » de Jean Bellorini, cinq heures de plongée dans l’oeuvre de Dostoïevski ou encore le fidèle Pippo Delbono et son message d’amour sur fond d’évangile « Vangelo ». Et bien sûr, le retour sur scène du phénomène James Thierrée dans « La grenouille avait raison ».

En musique un rendez-vous de coeur, pour retrouver sur scène Jane Birkin accompagnée, le soir même de son anniversaire, par l’orchestre d’Auvergne pour interpréter les plus belles chansons de Serge Gainsbourg.

Une saison qui verra enfin la pose de la première pierre d’un théâtre attendu lui aussi depuis vingt ans, une nouvelle maison que le public et les artistes méritent bien!

La saison des vingt ans de la Comédie de Clermont