Jeudi soir, le duo Elysian Fields est venu interpréter une bonne partie de son nouvel album Ghosts of No sur la scène du Tremplin. C’était le deuxième passage du duo new-yorkais dans la salle beaumontoise et c’était tout aussi magique que la première fois.
Les deux artistes qui forment Elysian Fields sont d’abord une allure: Il y a d’abord Oren Bloedow, casquette vissée sur la tête, nonchalance très masculine et la guitare accrochée au corps comme un prolongement de lui-même et puis il y a Jennifer Charles, elle aussi nonchalante jusqu’au bout des talons qu’elle jette en arrière de temps à autre pour nous enflammer, un sourire chaleureux qui se meut en moue sexy en moins d’une seconde et une robe littéralement cousue sur elle. C’est la deuxième fois qu’on a la chance de voir le duo se produire dans la salle beaumontoise et le plaisir est toujours le même. Accompagnés de la contrebassiste française à tomber raide Sarah Murcia et de l’excellentissime batteur Matt Johnson, les deux new-yorkais ont livré une quinzaine de chansons dont une grande partie était puisée dans leur dernier album en date Ghosts of No. Plus « jazz » que sur microsillon, les mélodies pop de cette dernière livraison, toujours plus subtiles qu’elles en ont l’air au premier abord, révèlent toute leur intelligence grâce à la virtuosité et la complicité du quartet. Le groupe reviendra pour plusieurs rappels tous aussi inventifs les uns que les autres, avec des solos de dingues qui peuvent envoûter tout un public avec bien plus d’efficacité que Stars sous hypnose. Bref, une belle soirée au Tremplin.