17 Oct

Alain Josseau montre la guerre sur aquarelle à la Galerie Claire Gastaud

Alain Josseau, War games n°2, 2016, aquarelle et encre aquarelle sur papier, 95x136cm, à découvrir à la Galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand jusqu'au 10 novembre 2016

Alain Josseau, War games n°2, 2016, aquarelle et encre aquarelle sur papier, 95x136cm, à découvrir à la Galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand jusqu’au 10 novembre 2016

La galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand expose Alain Josseau. Sur de grandes aquarelles, l’artiste met en scène la guerre contemporaine et la robotisation généralisée des armes et des méthodes de combat. Un éclairage effrayant sur les guerres du XXIème siècle. « Little wars » c’est jusqu’au 10 novembre 2016 à la galerie Gastaud.

« La guerre est devenue une affaire de capteurs (…), une guerre d’écrans qui s’effectue dorénavant à distance. » De là part le travail de l’artiste Alain Josseau qui propose une réflexion sur la guerre moderne et la nouvelle approche du combat.
Collateral murder 2 reproduit à l’encre et à l’aquarelle une vidéo militaire dévoilée par le site wikileaks et qui retrace une bavure américaine en Irak. Cette vidéo militaire relatait le massacre de civils dont deux journalistes de l’agence de presse Reuters perpétré depuis un hélicoptère Apache américain le 12 juillet 2007 dans le quartier de Al-Amin de New Bagdad à Bagdad. Une seconde vidéo plus longue avait été réalisée par le même hélicoptère quelques minutes plus tard filmant le meurtre de civils. Cette seconde œuvre a été réalisée à partir de cette vidéo.

Un écran pour effacer l’horreur

Alain Josseau parle de  » trahison des écrans ». La video efface les distances entre réalité et imaginaire, comme le noir et blanc qui pose un écran devant l’horreur. Nous sommes ici dans la position du pilote et du co-pilote de l’hélicoptère, à la même distance visuelle qu’eux. Au milieu de cette aquarelle réalisée à partir d’image de google earth représentant la rotation de l’appareil au dessus du point d’impact, une zone dessinée au crayon de papier est extraite de la vidéo capturée par l‘hélicoptère. Cette image nous montre à quel point une vision lointaine et non directe peut changer le sens premier de l’image captée. L’agrandissement forcé de l’image source s’accompagne d’une perte de l’information.

 

Alain Josseau, War Game, aquarelle, 2016

Alain Josseau, War Game, aquarelle, 2016

Dans la tradition des aquarellistes du XIXème, Alain Josseau utilise aussi la couleur et peint des soldats en majesté (Notre photo). Sur ces tableaux, pas de général emperruqué mais des américains qui s’entraînent dans un monde virtuel grâce à leur casque.
Avec la 3D et les drones de combat, la guerre est devenue un jeu vidéo géant. D’ailleurs, Claire Gastaud nous rappelle que les images extraites de centres d’entraînements immersifs sont réalisées par des sociétés de jeux vidéo pour l’armée américaine et sont les mêmes que celles qu’on peut voir dans le jeu vidéo « Call of Duty ». Une guerre désincarnée et effrayante, mise en scène par Alain Josseau dans « Little wars », une exposition coup de poing à découvrir jusqu’au 10 novembre à la galerie Gastaud à Clermont-Ferrand.


Alain Josseau : Guerre sur aquarelle

« Little wars » c’est jusqu’au 10 novembre 2016 à la galerie Gastaud, Clermont-Ferrand.

 

25 Juin

Georges Rousse tapisse le Château de la Trémolière

Georges Rousse au Château de la Trémolière - Anglards-de-Salers

Georges Rousse au Château de la Trémolière – Anglards-de-Salers

L’artiste plasticien et photographe Georges Rousse a investit les combles du Château de la Trémolière à Anglards-de-Salers (Cantal) et y a réalisé l’une de ses dernières créations. Il a collecté un nombre incalculable de journaux locaux et nationaux de l’année en cours pour recouvrir une partie de la charpente du château pour réaliser son installation et sa photographie.

Ce n’est pas la première qu’il travaille avec la Galerie Claire Gastaud. En 2008, il avait déjà investit le sous-sol de la galerie clermontoise. Mais son amitié avec Claire Gastaud remonte à peu-près à sa première installation à la Halle aux Blès à Clermont-Ferrand, c’était en 1999. L’artiste a fait de nombreuses interventions en Auvergne, autour de l’agglomération clermontoise, à tel point qu’on le prend parfois pour un auvergnat. L’artiste né à Paris a vécu dans de nombreux endroits depuis qu’il réalise ses installations mais l’Auvergne n’en fait pas partie. Il n’en demeure pas moins qu’il a plaisir à revenir travailler dans le coin et quand Claire Gastaud l’a invité au Château de la Trémolière dont elle s’occupe des expositions estivales depuis 6 ans, il n’a pas hésité longtemps.

Photo: Georges Rousse / Galerie Claire Gastaud

Photo: Georges Rousse / Galerie Claire Gastaud

De l’info locale au Suprématisme de Malevitch

Au Château de la Trémolière à Anglards-de-Salers dans le Cantal, il y est arrivé en plein cœur de l’hiver en mars 2016. Il venait de réaliser une oeuvre dans la Demeure de Ronsart en Indre-et-Loire et il s’est trouvé devant la même problématique, à savoir qu’il lui était impossible de recouvrir la structure du château de peinture. Il a donc collecté des journaux locaux et nationaux pour tapisser l’ensemble de l’espace qu’il avait choisi d’investir. De ses journaux, il n’a gardé que le texte et a recouvert de noir toutes les photographies. L’omniprésence de la photographie dans les journaux se révèle alors au spectateur et selon Georges Rousse, « ce qui pourrait apparaitre comme un geste iconoclaste, devient la matière de la création d’une image très graphique et qui renvoie aussi à l’histoire de l’art et au Suprématisme de Malevitch« . Au final, la photographie donne l’illusion d’un immense damier noir et blanc qui se détache de la charpente du château. Cet espace transformé, Georges Rousse a décidé de ne pas le détruire et de permettre au visiteur de déambuler à l’intérieur. Selon lui, de plus en plus, on a recours à des logiciels pour transformer un espace en photographie mais son travail consiste à réellement transformer l’architecture du lieu pour ensuite le photographier. Ainsi, montrer l’oeuvre en trois dimension, telle qu’elle est avant de devenir une image est une démarche pédagogique de sa part.


PILS Speciale Georges Rousse

Exposition Georges Rousse au Château de la Trémolière à Anglards-de-Salers (Cantal) jusqu’au 30 septembre 2016.

01 Avr

La Galerie Claire Gastaud s’offre le Grand Palais

Pendant 4 jours, la Galerie clermontoise Claire Gastaud s'installe à "Art Paris Art Fair" au Grand Palais

Pendant 4 jours, la Galerie clermontoise Claire Gastaud s’installe à « Art Paris Art Fair » au Grand Palais

Du 31 mars au 3 avril 2016, la manifestation Art Paris Art Fair accueille dans la capitale 143 galeries du monde entier. Parmi elles, la galerie clermontoise Claire Gastaud qui expose deux de ses artistes les plus fidèles, le sculpteur Roland Cognet et le photographe plasticien Nils Udo.

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