Comme Valérie Mathieu et moi-même avons l’esprit de noël, nous sommes venus les bras chargés de surprises. Le problème, c’est qu’elles ne sont pas toujours de très bon goût. Heureusement, l’Orchestre d’Auvergne relève un peu le niveau en proposant deux concerts exceptionnels à l’Opéra de Clermont. Le programme intitulé « Contes et Aventures » propose une oeuvre de Jean Françaix qui a adapté le roman du XVIème siècle de Rabelais Gargantua. Le chorégraphe Yann Raballand propose quant à lui de venir profiter de la sortie de résidence de sa compagnie qui a travaillé pendant quinze jours à la Coloc’ à Cournon d’Auvergne sur son dernier spectacle « Sens ».
La musique est signée Tino Rossi et Acdçu. Bon visionnage et surtout bon courage.
Désolé pour la piètre qualité de ma photo de smartphone, mais James Johnston était difficilement saisissable ce soir-là au Baraka…
Lors de certains concerts, vous prenez conscience qu’il aurait quand même été dommage de rater ça. C’est exactement ce que je pensais dès le premier morceau du concert des Gallon Drunk au Baraka à Clermont-Ferrand. Before the fire, cette longue transe en crescendo qui ouvre aussi le dernier album des londoniens, déroulait toute sa puissance orgastique dans nos oreilles mais également dans le corps de James Johnston dont les déhanchements habités laissaient pantois les quelques privilégiés venus se serrer dans le petit club de l’avenue Carnot. Les morceaux suivants, The exit sign ou The Soul of the hour (et son délirant cliffhanger quand le saxo prend la parole) quasiment tous issus de la dernière (et l’une des meilleures) proposition de Gallon Drunk, étaient du même acabit.
Beaucoup craignaient que le son du groupe ne soit pas restitué dans cette configuration et dans cette petite salle, c’était mal connaître ces musiciens car non seulement le son était bon mais il était aussi très nuancé et le public clermontois n’a pas tardé à sombrer sous l’hypnose. You made me de l’excellent The Road gets darker from here sorti en 2012 nous a un temps sorti de notre voluptueuse torpeur pour nous exhorter quelques cris d’assouvissement, contents d’étancher notre soif d’un rock qu’on avait à cet instant, l’impression de ne pas avoir entendu depuis longtemps. Pas le temps de s’ennuyer que The Speed of fear venait nous posséder une dernière fois avant de conclure un set court mais d’une rare puissance il faut bien le dire.