13 Oct

Pils avance masqué

Les photos masquées de Marc Lathuillière au Creux de l'Enfer

Les photos masquées de Marc Lathuillière au Creux de l’Enfer

 

Au centre d’art contemporain de Thiers, un photographe pose un regard anthropologique sur la France et les français.

Le Frac Auvergne est allé chercher des oeuvres chez son homologue en Rhône-Alpes pour une nouvelle exposition au nom qui en dit long : Le divan des murmures

 

Pour Marc Lathuillière, la France est trop figée dans son passé. Depuis 2004 ce photographe parcourt le patrimoine français. Ses clichés placent un sujet masqué dans un décor familier que ce soit un château, une plage bretonne ou une fabrique de coutellerie.

En treize ans, il a photographié plus de mille personnes à travers trente-cinq départements, dont un grand nombre dans le Puy-de-Dôme notamment des ouvriers de Thiers. Fabrique Nationale trouve naturellement sa place dans l’ancienne usine du Creux de l’Enfer jusqu’au 28 janvier 2018.


« Fabrique Nationale » au creux de l’Enfer

Le Frac Auvergne est allé piocher dans les collections de l’IAC (institut d’art contemporain de Villeurbanne). Une quinzaine d’œuvres de chaque fond se regardent dans Le divan des murmures jusqu’au 29 décembre prochain.

Le test de Rorschach inspire Loris Gréaud dans Ending Introduction et Michel François dans Déjà-Vu. Les miroirs de Michelangelo Pistoletto répondent à ceux de Ned Vena et l’univers de David Lynch à l’inconscient de Elmar Trenkwalder.
Une fois de plus le Frac Auvergne veut que le spectateur s’interroge. Pourquoi telle œuvre me plaît ou me rebute ? La perception que nous avons des choses dépend de notre état émotionnel.

Le divan des murmures est une exposition qui peut paraître aride dans un premier temps. Au contraire elle est ludique si chacun se laisse aller à écouter ce que les œuvres lui murmure…

« Le divan des murmures » au Frac Auvergne

12 Déc

Les rêves de Buenos Aires au musée Mandet de Riom

prog  Le musée Mandet de Riom expose en ce moment un jeune artiste argentin : Sergio Moscona. Une peinture expressionniste et résolument contemporaine qui trouve pourtant une résonnance dans certaines oeuvres de la collection permanente du musée grâce aux thèmes abordés : une société qui écrase l’individu et étouffe ses rêves. Le nom de l’exposition : « Fleurs Brisées ».

C’est la première expo individuelle dans un musée français de Sergio Moscona. Cet artiste argentin engagé a installé une soixantaine de peintures sur les murs du musée Mandet. De Picasso à l’expressionisme allemand, ses références sont assumées : l’artiste crée une oeuvre personnelle en n’oubliant pas ses classiques.

Sergio Moscona est un artiste engagé, il considère l’art comme un rempart contre la barbarie. La dictature a laissé des traces en argentine : la série « travailleurs sans travail » évoque les laissés pour compte, la série « Fleurs Brisées » faite spécialement pour le musée Mandet, tous les espoirs déçus.
Sergio Moscona est né en 1979, il était donc encore enfant à la fin de la dictature argentine en 1983 mais les femmes de la place de Mai, les défilés de militaires, les violences dans les rues, sont autant d’images qu’il n’a de cesse de montrer dans sa peinture.
Une peinture figurative où l’homme est au centre. Quand il s’empare d’un sujet Sergio Moscona peint beaucoup, il réfléchit sur le monde en travaillant dans la répétition.

Sergio Moscona : les séries sont très importantes. Un tableau, c’est un point de vue mais une série c’est une réflexion. C’est entrer en profondeur dans un sujet.

La fleur que tendent les personnages de Sergio Moscona est brisée à l’image des rêves des hommes. Mais ne jamais sous estimer le rêve : en argentine, d’anciens centre de détention sont bien devenus des musées.

L’exposition « Fleurs Brisées » est installée au musée Mandet jusqu’au 20 mars 2016.


« Fleurs brisées » exposition de Sergio Moscona 12/12/15

20 Nov

Etoile Cathédrale, des expos en nocturne à Clermont

"Noircissiques" de Philippe Favier, une exposition inaugurée à la galerie Gastaud à Clermont-Ferrand pour Etoile Cathédrale le 20/11/15

« Noircissiques » de Philippe Favier, une exposition inaugurée à la galerie Gastaud à Clermont-Ferrand pour Etoile Cathédrale le 20/11/15

A l’occasion d’Etoile Cathédrale, les galeries d’art et les éditeurs du plateau central de Clermont-Ferrand ouvrent leurs portes en nocturne vendredi 20 novembre jusqu’à 22 heures et samedi 21 toute la journée. Beaucoup en profitent pour inaugurer des expositions, souvent en présence de l’artiste.

Par exemple, la galerie Gastaud reçoit le peintre stéphanois Philippe Favier, un amoureux de l’art miniature qui glane vieilles cartes, catalogues, photographies et albums de famille qu’il réinvestit et transforme.


Philippe Favier « Noircissiques » 20/11/15
Programme de la manifestation Etoile Cathédrale

Michel BRUGEROLLES  6, Place Thomas Editions originales d’Artiste graveur – Atelier d’impression d’estampes – Eau forte Atelier ouvert – démonstration de tirages d’épreuves

EDITIONS REFLETS D’AILLEURS 9 rue Philippe-Marcombes Présentations et dédicaces des dernières parutions. Atelier d’initiation au caviardage de textes. Exposition des originaux du livre « Sur la route du boson »

ESPRIT BD 29 rue Saint-Esprit Réchauffement climatique, montée des eaux : embarquez avec Imago Sekoya pour un voyage au long cours. Franck Watel présentera et dédicacera ses livres le vendredi 20 novembre.

FRAC AUVERGNE 6 rue du Terrail Exposition Gilles Aillaud du 10 octobre 2015 au 17 janvier 2016. Visite guidée de l’exposition Gilles Aillaud, le vendredi 20 novembre à 19 heures.

GALERIE Stéphane HELIEZ 5 rue Philippe-Marcombes Collection d’objets originaux : Musique mécanique, automates, art forain, techniques anciennes, curiosités

GALERIE ARIRANG – Maison de la Corée 21 rue du Port Exposition des œuvres photographiques de Cécile Quintin, « Treize fois demain », en collaboration avec 12 artistes. Encres de Chine de Pierre Passani. Trois concerts durant Etoile Cathédrale : le vendredi 20 novembre, Ela Gladys, violon, à 18h et Mounir, guitare et chant, à 20h 30 ; le samedi 21 novembre à 18h, Witolde Bolik – Opéra minimal, guitare et autres instruments.

GALERIE Bertrand TROCMEZ 11 rue Philippe-Marcombes Vernissage de l’exposition Jean Aujame des 20 et 21 Novembre 2015

GALERIE Christiane VALLÉ 15 rue Philippe-Marcombes Vernissage de l’exposition Bonafé, en présence de l’artiste. Exposition du 20/11/15 au 05/12/15

GALERIE CK/Editions KC 4 rue du Terrail Exposition SLOBO, « Rapport avec le Cosmos ». Exposition de Septembre à Décembre 2015

GALERIE Claire GASTAUD 5 & 7 rue du Terrail Vernissage de l’exposition Philippe Favier. Exposition du 20/11/15 au 30/12/15

13 Juil

« Et le paysage est un rêve » une balade parmi les sculptures de Roland Cognet dans le Cantal

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A Anglards de Salers, c’est devenu une habitude : depuis cinq ans tous les étés, le château de la Trémolière se métamorphose et accueille un artiste contemporain dans les salles de sa tour du XV éme siècle.

Cette année, les sculptures de Roland Cognet côtoient les célèbres tapisseries d’Aubusson « Le Bestiaire fantastique ». L’artiste a disposé ses Têtes de singes devant les forêts touffues aux branches entrelacées, qui abritent les animaux réels ou imaginaires tissés au XVI éme siècle. L’effet est réussi : les têtes moulées, hiératiques, semblent se moquer du temps ou plutôt l’avoir traversé pour nous contempler.

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Et pour la première fois, l’artiste invité par la mairie d’Anglards de Salers et la galerie Gastaud a décidé d’investir aussi le jardin. Un Jardin contemporain d’inspiration médiévale enchanteur et clos de mur. Roland Cognet y a disposé tronc d’arbres monumentaux et loups de bronze, comme pour bousculer cette nature domestiquée. Les sculptures enchantent le décor en lui donnant des allures de conte de fées : « Et le paysage est un rêve… »

 

 

« Et le paysage est un rêve… » du 1er juin au 30 septembre 2015 au Château de la Trémolière à Anglards de Salers (15)

12 Juin

Pils part en campagne

prog64460,49   Au coeur du massif du Sancy se nichent des artistes d’art contemporain : depuis quatre ans, la maison Garenne à Saint-Sauves accueille un plasticien pendant trois mois.

Une façon de créer du lien et d’entretenir une richesse culturelle sur le territoire. Cette année Vincent Chevillon a imaginé une cabane dans la maison Garenne. Il l’appelle son « avant-poste » et cet avant-poste sera en quelque sorte un laboratoire, un lieu de refuge d’où l’on peut observer, caché… L’exposition commence le trois juillet pour un mois.

Pils fête aussi des anniversaires : celui de Radio Campus Clermont, vingt ans tout rond en 2015, et celui de Massilia Sound System, trente ans et un retour sur la scène de la Coopérative de Mai.

 

 

05 Juin

Dans Pils on peint sur les murs pour ouvrir des fenêtres sur le monde

prog65686,32Aujourd’hui ce sont des expositions qui sont au programme de Pils.

On a aimé « Random », les dessins et les grandes fresques murales en noir et blanc d’Abdelkader Benchamma au Frac Auvergne.

Dans la foulée on est allés faire un tour à la semaine de la photographie à Aubière qui expose sur le thème « architectures d’ici et d’ailleurs » et a invité Arnaud Frich qui photographie les villes et leur architecture depuis trente ans.

 

 

Des dessins sur les murs et des questions sur le monde au Frac Auvergne

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Le Frac Auvergne a abandonné ses murs à Abdelkader Benchamma.

L’artiste les a découpés, ouverts et recouverts de fresques éphémères et monochromes. Des dessins au fusain ou à l’encre de chine dans lesquels on plonge comme aspirés dans un trou noir.

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Car Abdelkader Benchamma s’interroge sur le monde, ou plutôt les mondes. Comment le nôtre est-il né? Y en a t’il d’autres sur lesquels nous pouvons ouvrir des fenêtres?

Oui, oui vous êtes déjà en proie à un vertige métaphysique mais l’artiste a rencontré des scientifiques, des astrophysiciens et il mélange dans son oeuvre les légères connaissances du grand public comme vous et moi et des théories de pointe avancées par les plus grands physiciens.

De ses interrogations est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde dont les dessins originaux sont exposés au Frac Auvergne : au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace…

Dans cette exposition l’art interroge la science avec juste ce qu’il faut de poésie pour nous fasciner. Il faut suivre le parcours, d’un espace à l’autre, les décors se superposent et des perspectives s’ouvrent… On quitte l’expo avec en tête pleins de questions sur l’espace, le temps et la fabrication des croyances universelles.

 

« Random » d’Abdelkader Benchamma du 6 juin au 20 septembre 2015 au Frac Auvergne.

Abdelkader Benchamma a étudié aux beaux-arts de Montpellier puis de Paris et sa notoriété ne cesse de grandir. En même temps qu’à Clermont-Ferrand il expose au Drawing Center de New-York.