30 ans de Comédie, 30 années de lecture pour Yves. Depuis la première édition, l’Héraultais répond présent presque tous les ans, sauf empêchement.
Yves Euzet pourrait être qualifié de marathonien du bouquin, dévoreur de mots, drogué de la littérature. Dimanche, dernier jour de cette édition anniversaire du festival, 10 heures du matin, il déambule sous les platanes avec son sac déjà chargé de livres. Yves ne rate pas un stand. Devant les milliers d’histoires qui s’offrent à lui, il salive.
La Comédie du Livre pour lui, c’est une course en deux tours de pistes. Premier tour : il repère, il choisit. Deuxième tour : il achète. Mais ce qu’il préfère, c’est la découverte.
La variété des intervenants, les thèmes différents chaque année… Là, c’est l’Espagne et le Portugal. J’aime bien profiter de cette occasion pour acheter des livres d’autres pays.
Pourtant, Yves a déjà succombé. Dans son sac, quatre romans et son coup de cœur « gigotent » à chacun de ses pas. « Et, je vais en acheter d’autres ! » ajoute-t-il, « parce que j’en ai déjà repérés plusieurs…».
Pour beaucoup, ce serait déjà le trop-plein. Mais, le retraité de 64 ans se défend : « Mon épouse Marie-Ange lit énormément ». « Elle mettrait à peine 15 jours pour les lire ces livres. » Du coup, Yves remplit la bibliothèque pour Madame. « C’est l’occasion de faire un stock. En attendant d’autres fêtes où l’on re-stocke. »
Faut dire que le grand bonhomme sympathique d’Assas (Hérault) ne regarde pas à la dépense. « Budget minimum : 150 euros rien que pour aujourd’hui ! », jette-t-il. Fier de son pactole, il bombe le torse comme s’il vous montrait une grosse berline. La Comédie du Livre pour Yves, c’est l’extase depuis 30 années.
C’est devenu de mieux en mieux, mieux présenté. Les auteurs sont mieux accueillis. L’infrastructure mise en place par la mairie de Montpellier est de plus en plus… parfaite.
Le moteur d’Yves, c’est la passion. Et comme l’amour, ça se partage, l’Héraultais vous propose ses « coups de foudre » 2015.
Les recommandations d’Yves :
« Poussières nomades » d’Omaya
« Sous les yourtes de Mongolie » de Marc Alaux
« Laissez parler les pierres » de David Machado
Yves quitte seul les allées de la Comédie les bras chargés. Sa Marie-Ange n’est pas là. Mais chaque dédicace lui est dédiée.
VALENTINE LETESSE