Le FC Metz passe devant le conseil de discipline ce jeudi 5 janvier et l’on s’attend à de grosses sanctions. Les jets de pétards sur le gardien de Lyon Anthony Lopes lors d’une rencontre – finalement interrompue – le 3 décembre dernier pourraient coûter cher au FC Metz. Update : décision de la LFP !! La Commission de discipline de la LFP a décidé que le match Metz-Lyon, de la 16e journée de Ligue 1 devra être rejoué mais à huis-clos, enfin Metz a écopé de deux points en moins, et un troisième avec sursis. Pas de huis-clos supplémentaire pour le stade. Avec ce retrait, les Messins passent 19emes au classement avec 17 points soit deux de moins que Dijon mais un match à en plus à disputer…
Pourquoi Metz risque gros ?
Les images, choquantes, sont restées dans toutes les mémoires. Alors que le FC Metz vient pourtant d’ouvrir le score, des jets pétards répétés visent Anthony Lopes, gardien remplaçant des champions d’Europe portugais, y compris quand il est à terre. Ce Metz-Lyon de la 16e journée de L1 est alors d’abord interrompu provisoirement vers 20H30 (une demi-heure après avoir débuté). Puis la partie est arrêtée définitivement vers 21H20 par l’arbitre Lionel Jaffredo, après concertation avec les délégués de la LFP et les pouvoirs publics.
Le soir même la Ligue promet d’être « intransigeante » dans « la suite donnée à ce dossier ». Sans attendre le jugement final, au vu « de la gravité des faits », son instance disciplinaire ferme d’ailleurs le 8 décembre à titre conservatoire, « dans sa totalité », la tribune Est d’où sont partis les pétards. Le FC Metz avait voulu montrer sa bonne volonté avant cette décision de la commission en annonçant plus tôt dans la journée la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de la tribune « Est basse », soit un secteur d’où étaient partis les projectiles. Sans doute insuffisant pour la LFP.
Victime de « surdité traumatique », Lopes avait toutefois tenu sa place dans les buts le 7 décembre en Ligue des champions. Mais le tollé fut retentissant. Le syndicat des joueurs professionnels (UNFP) avait appelé à une prise de conscience collective sous peine de revenir « aux jeux du cirque ». Et le week-end suivant cet épisode, joueurs et arbitres en L1 et L2 avaient porté un t-shirt « #Netuezpaslefoot » lors des échauffements.
Sanctions lourdes ?
Le club lorrain risque gros. Le président de Metz Bernard Serin, qui sera présent devant l’organe disciplinaire jeudi soir, espère que le match – interrompu alors que Metz menait 1 à 0 – sera donné à rejouer. Mais le règlement prévoit aussi que le match peut être donné perdu 3-0 sur tapis vert (article 547 du règlement de la LFP; « match perdu par pénalité au club dont la responsabilité est établie »). Sans compter une sanction qui pourrait aller du maintien du huis-clos partiel à un huis-clos total pour quelques rencontres à venir, voire à la suspension du stade Saint-Symphorien. Dans ce cas, Metz serait contraint de disputer sur terrain neutre le ou les matches à domicile initialement programmés.
Des précédents existent. Le stade Armand-Cesari de Furiani en avait fait les frais, en mars 2015, à la suite d’incidents survenus lors de la réception de Nice, grand
rival de Bastia. En conséquence, le club corse avait « reçu » Guingamp au stade Parsemain de Fos-sur-Mer à la fin du mois, sous des trombes d’eau et, sans supporters, dans une ambiance lugubre.
Metz-DFCO concerné ?
En cas de suspension (fort probable), la rencontre entre Metz et Dijon programmée pour l’heure le mercredi 8 février lors de la 24e journée de Ligue 1 pourrait être concernée. C’est en effet la 3e reception à venir pour les Grenats dans le calendrier après Montpellier, le 20 janvier et Marseille, le 4 février.