Il faut appeler un chat, un chat. Ce qui s’est passé ce dimanche 31 mai 2015 au stade du Pré Fleuri à Nevers est une catastrophe pour le rugby bourguignon. Alors que l’USON a réalisé la meilleure saison régulière du pays en Fédérale 1 (18 victoires en 18 matches), le club est éliminé en demi-finale du trophée Jean-Prat par Lille, à cause d’un essai encaissé dans les deux dernières minutes du match retour. Nevers gagne 24 à 13, et ne comble pas son retard de 13 points concédé dans le Nord à l’aller. Le coup de sifflet final a ressemblé à un énorme coup de massue sur la tête des joueurs et des dirigeants du club, qui s’étaient tous préparés à accéder à la Pro D2. Mais la saison prochaine, Nevers repartira en Fédérale 1. L’échec sportif est immense, et extrêmement cruel.
Les Neversois le savaient : à Lille, en demi-finale aller, ils ont raté complètement la fin de la première mi-temps. Un passage à vide qui a coûté à l’USON une défaite assez lourde, de 13 points. Mais dans un stade du Pré Fleuri garni de 6000 supporters, le club de Nevers a bien cru pouvoir se racheter au match retour, ce dimanche 31 mai. Une première mi-temps timide, achevée sur le score de 9 à 6. Mais ensuite, l’USON a lâché les chevaux. Deux essais coup sur coup, puis un drop inspiré, placent Nevers en position de force (24 à 3). A cet instant, le club est virtuellement promu en Pro D2. C’était sans compter sur la rage des Lillois, qui réduisent l’écart au pied (24-6), avant de profiter de leur supériorité numérique pour marquer un essai en force, à deux minutes de la fin de la rencontre (24-13, score final).
Les Neversois ont craqué à 2 minutes de la montée… Très cruel. Lille et Aix accèdent à la #ProD2. Pas l’USON. pic.twitter.com/uXuyaVpo1H
— Sports Bourgogne (@SportsBourgogne) 31 Mai 2015
C’est cruel, c’est le sport. Ces phrases font partie du jargon sportif depuis toujours. Mais ce soir, elles ne consoleront pas le peuple neversois (joueurs, dirigeants, supporters), qui rêvaient légitimement d’une accession en Pro D2 en 2015. « Cette saison est un échec », a déclaré le capitaine de l’USON Bertrand Aurignac au micro de nos confrères d’Eurosport. « L’objectif, c’était la montée en Pro D2. On est passé à côté pendant 20 minutes à Lille la semaine dernière, et ça se joue à des détails. »
A la mi-temps, le président neversois Régis Dumange, qui met beaucoup d’énergie et d’argent dans le projet de structuration du club depuis son arrivée, apparaissait déjà très tendu, et inquiet de l’issue de la rencontre. Au final, malgré deux beaux essais inscrits, Nevers est privé de son graal au dernier moment. « Tout était prêt pour la ProD2, c’est ça qui est malheureux » a déclaré Régis Dumange. Après l’échec de Chalon il y a quelques années, celui de Nevers est retentissant (le club n’a perdu qu’un seul match cette saison !), et dramatique pour le rugby bourguignon qui se cherche toujours une locomotive de haut niveau.
L’USON est le premier club qui finit 1er de la saison régulière de Fédérale 1 au niveau national, et qui ne monte pas en Pro D2. L’équipe s’en relèvera-t-elle ? Peut-elle encore progresser, fédérer les attentes, et atteindre enfin son objectif sportif ? Les réponses viendront en leur temps, après la déception, et les terribles regrets. Lille a été récompensé ce soir après 3 échecs en demi-finale. C’était seulement la première dans l’histoire de l’USON. Mais nul doute que cette statistique ne sera qu’une bien maigre consolation.
L@usonrugbyplus loupé de peu sa montée…. La pro d2 est à lille et Aix en Provence…
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Le @LMROfficiel gagne sa place en ProD2 malgré la défaite contre @Uson rugbyplus #USONLMR pic.twitter.com/yALGHL8jnz
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