Quelle ambiance et quelle soirée de perche à Nevers, ce samedi 7 février 2015. Renaud Lavillenie a franchi 6m01 lors de la finale du Perche Elite Tour avant de s’attaquer et d’échouer par trois à battre son propre record du monde avec une barre à 6m17 ! Dinguissime. 
La Bourgogne a décidement une histoire particulière avec le saut à la perche. Le 13 juin 1992 Serguei Bubka avait battu le record du monde à Dijon en le portant à 6m11 dans le stade Gaston Gérard ! Ce samedi, Renaud Lavillenie s’est attaqué à son propre record à 6m17.
Après un concours parfait, le Clermontois avait remporté le concours avec une barre à 6m01, il franchissait ainsi pour la 11e fois de sa carrière la barre mythique des 6 mètres, et améliorait la meilleure performance mondiale de la saison 2015. Il demandait alors aux juges de porter la barre à 6m17, soit un centimètre de plus que son record du monde. La Maison des Sports de Nevers remplit à la gueule pouvait rugir de plaisir et pousser son champion.
Hélas par trois fois, Lavillenie échouait dans ces tentatives. Si la première , il touchait la barre avec les pieds, les deux autres, il parvenait à enrouler mais finissait par toucher la barre qui retombait. Il faut dire que Lavillenie avait deux foulées de moins qu’habituellement en raison de l’étroitesse de la piste nivernaise. Dommage, le champion olympique pouvait en tout cas recevoir l’ovation du public.
Le reportage de Fabien Madigou et Régis Guillon :
A l’issue du concours, Renaud Lavillenie balayait tout forme de déception, bien au contraire : « Je ne suis pas déçu, je fais 6m01, je rate le record du monde, mais je fais de belles tentatives. Je suis super content. Je sautais avec la même perche qu’il y a un an lors du record du monde, il manque pas grand chose, je me plains pas. Ce qui est compliqué, c’est qu’il y a une longue attente de 2h avant de sauter après tout s’accèlere, il faut trouver le rythme. L’ambiance ici à Nevers était incroyable, c’est bien de faire le spectacle, je vois la différence depuis un an et le record du monde« .
