L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié en octobre dernier un rapport faisant office d’état des lieux de la filière numérique en Franche-Comté. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont décevants pour notre région.
Cette croissance très – et trop – faible est liée entre autre à des infrastructures (très) haut débit fixes et mobiles qui tardent à se développer, des sociétés de toutes les tailles en retard dans leur équipement et dans leur compréhension des possibilités. Et surtout, des entreprises de la filière numérique relativement petites pour une large majorité d’entre elles, qui peinent à émerger et à atteindre une taille moyenne malgré les fonds publics injectés au fil des ans pour tenter de corriger cette tendance.
L’INSEE constate ainsi sans surprise sur ce dernier point que la région compte peu d’emplois salariés dans ce secteur. La majorité des emplois – et donc entreprises de moyenne ou de grande taille – dans les métiers du numérique se trouvant généralement concentrés dans les grandes métropoles que sont Paris, Lyon, ou encore Strasbourg.
Peut mieux faire
De par sa petite taille et son caractère rural, la Franche-Comté (1,1 millions d’habitants) ne regroupe en l’état « que » 6700 emplois salariés et 1740 établissements autour du numérique et ses domaines connexes.
On dénombre environ 4900 emplois salariés pour le seul secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), ce qui représente trois fois moins que la moyenne métropolitaine avec seulement 34,5 salariés pour 10 000 habitants contre 108,6 pour le reste de la France.
Dans une région comme les Pays de la Loire (3,6 millions d’habitants), les TIC représentent près de 45 000 emplois directs et indirects.
La fusion prochaine de la Bourgogne et de la Franche-Comté permettra d’additionner les chiffres des deux territoires mais il semble évident à la lecture du rapport de l’institut de statistiques que beaucoup reste encore à faire pour ne pas laisser le secteur prendre d’avantage de retard.
Des signes encourageants arrivent lorsque l’on aperçoit des startups comtoises et bourguignonnes dans de prestigieux classements. C’est d’ailleurs le dijonnais Weezevent qui a remporté cette année le prix Fast50 attribué par le cabinet Deloitte grâce à un taux de croissance de… 43 202% en cinq ans.
Pour aller plus loin…
- Bon à savoir : L’association Silicon Comté a initié un travail de recensement des compétences et entreprises de l’écosystème numérique avec la mise en place d’une cartographie mise à jour régulièrement. Si vous êtes pro et que votre structure n’est pas encore référencée, l’espace est gratuit et ouvert.
- De nombreux rapports et études sont mis en ligne par l’association afin d’effectuer un suivi précis et détaillé de l’écosystème