Dans sa lettre du 3 octobre 1915, le sergent Léon Mortreux ne parle plus de l’offensive réussie en Champagne, comme dans son précédent courrier.
Léon Mortreux, affecté à l’instruction de la Classe 16 au cantonnement de Fontvannes en Champagne, souligne surtout qu’il n’a plus de permission depuis un mois … « ce qui enrichit les bourses ».
Sans autres nouvelles militaires à donner à son oncle, Léon se veut rassurant. Il parle de la famille et de ses soeurs en bonne santé qui font leur rentrée à l’institut Sainte Geneviève à Paris.
Lettre de Léon Mortreux à Fernand Bar, envoyée le 3 octobre 1915
Dans sa lettre, Léon Mortreux espère « que bientôt toute canonnade aura cessé dans la région. »
Correspondance de guerre il y a cent ans …
Fontvannes 3-10-1915
Cher Oncle,
Le vaguemestre m’a remis hier ton mandat que je vais toucher demain lundi. Je te renouvelle tous mes remerciements pour ta gentillesse.
Sois rassuré, je dépenserai sagement, d’ailleurs à Fontvannes, il n’y a pas moyen de faire autrement. Jamais depuis un mois environ nous n’avons de permission, ce qui enrichit les bourses, à quelque point de vue que l’on se place.
Paris m’écrit que les petites entrent à l’institution Saint Geneviève. Aujourd’hui Augustine m’écrit que Flore est venue récemment, en bonne santé. Je pense d’ailleurs que Berthe t’avait parlé de sa visite.
Je n’ai pas d’autres nouvelles à te donner que celles consignées dans la précédente. A l’instant je reçois des « Télégrammes », merci. Pourrais tu m’adresser de là-bas quelques journaux anglais venant d’Angleterre ?
J’espère que bientôt toute canonnade aura cessé dans la région. Je t’espère bien portant et t’embrasse affectueusement.
Ton neveu reconnaissant
Léon