31 Août

« On nous laisse trop moisir à Fontvannes » Léon Mortreux

Dans sa lettre du 31 août 1915, Léon Mortreux se montre rassuré sur l’état de son pied. Même s’il ne participe pas encore aux manoeuvres militaires, il espère reprendre les longues marches des troupes en revenant de sa permission à Paris.

Il se souvient qu’il y a tout juste un an, Léon avait effectué de grandes marches pour affronter l’ennemi allemand à Conflans, à Roye, à Iverny.

Après avoir quitté le Dépôt de Fontainebleau fin juin, Léon Mortreux trouve qu’on les « laisse trop moisir ici » (à Fontvannes).

Léon Mortreux

Léon Mortreux

Fernand Bar

Fernand Bar

Lettre de Léon Mortreux à Fernand Bar, envoyée le 31 août 1915

Dans sa lettre, Léon Mortreux garde confiance dans la victoire bien que « peiné par le recul des Russes. » Fin août 1915, sur le front de l’Est, devant l’offensive allemande, l’armée impériale russe recule à Brest-Litovsk (en Russie)

Correspondance de guerre il y a cent ans …
 

Fontvannes (Aube)
31 août 1915

Cher Oncle,

J’espère que le présente te trouveras comme toujours en excellente santé. Je ne vais pas encore aux exercices bien que mon pied reprenne quelques forces.

L’an dernier à pareille époque, c’était pour nous les grandes marches. Nous nous étions battus le 29 à Conflans, le 30 à Roye, le 5è ce fut Iverny, le 6è Barcy.

J’espère avoir cette semaine une courte permission pour aller à Paris. Il y a en effet plus de 6 mois que je ne suis pas allé au dépôt. 

Ta dernière lettre s’est croisée avec la mienne. Je savais par nos journaux de région que le cousin Duquenne n’était. Dieu ait son âme.

J’essaierai de marcher en revenant de Paris.

Nous avons tous confiance dans la victoire bien que peinés par le recul des Russes. La classe 16 est très confiante. On trouve qu’on nous laisse trop moisir ici.

Affectueux baisers
Léon