L’INSEE a dressé le portrait des nouvelles régions. La Bourgogne-Franche-Comté restera un « petit » ensemble. Mais les chiffres des statisticiens combattent quelques idées reçues.
« Deux petites régions, ça ne fait pas une grande région »
C’est vrai….pour tous les indicateurs à l’exception de la surface. Sur les 13 nouvelles régions, la Franche-Comté et la Bourgogne réunies se retrouvent dans le peloton de queue.
11 ème pour la population (2 millions 800 000 personnes), même rang pour le nombre d’emplois, 12 ème pour le PIB par habitant (Nord Pas de Calais Picardie est 13 ème) et surtout…dernier de la classe pour l’évolution de l’emploi entre 2008 et 2013.
Bourgogne et Franche-Comté : c’est la campagne !
Si l’on entend par cette expression que Bourguignons et Comtois travaillent essentiellement dans les secteurs agricoles ou viticoles…on dit n’importe quoi. c’est même le contraire. la Bourgogne et la Franche-Comté forment la région la plus industrielle de France avec 17.3 % des emplois contre 5.6 en moyenne nationale. Le secteur industriel qui demande le plus de main d’oeuvre est celui…de la métallurgie : 34 000 personnes y travaillent.
C’est seulement la 4 ème région de France pour les emplois agricoles et viticoles, derrière la gigantesque et nouvelle Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes mais aussi derrière les deux inchangées Bretagne et Pays de la loire.
Dernière place pour nos deux régions sur un secteur d’activité : l’emploi tertiaire marchand qui représente certes beaucoup de monde (39.5 % des emplois) mais très loin de la moyenne nationale.
Il n’y a pas de grandes villes en Bourgogne et Franche-Comté
C’est vrai, les agglomérations de Besançon et Dijon sont loin de la taille des métropoles. Mais…5 zones d’emplois concentrent, à elles seules, plus de la moitié des emplois de BFC. Dijon d’abord, puis Belfort-Montbéliard talonnée par Besançon. Assez loin derrière viennent Auxerre et Chalon sur Saône.
La Bourgogne est plus dynamique que la Franche-Comté
Une idée reçue si l’on regarde la démographie : elle est plus dynamique à l’est d’un axe Dijon-Macon. Entre 2007 et 2012, les deux seules zones qui ont gagné de l’emploi sont celles de Pontarlier et de Lons-le-Saunier.
L’ouest de la Bourgogne et le nord de la Franche-Comté sont dans des situations plus délicates. En fait, ce sont les zones industrielles qui ont payé un lourd tribut à la crise, surtout Belfort-Montbéliard et Le Creusot-Montceau. A l’inverse, les revenus des habitants du secteur de Pontarlier, grâce à l’effet frontalier, et de Beaune ont vu leurs revenus médians progresser.