L’INSEE vient de publier une étude sur les revenus des Bourguignons et des Francs-Comtois. entre 2007 et 2011, les écarts se creusent entre villes riches et villes pauvres. L’occasion aussi d’apprendre que les plus aisés ne sont pas forcément ou l’on croit.…
Deux régions aux revenus plus modestes que la moyenne française
Le chiffre date de 2011. La moitié des ménages de Bourgogne et de Franche-Comté ont déclaré un revenu par unité de consommation inférieur à 18 820 euros. C’est en dessous de la moyenne nationale. Deux territoires apparaissent plus riches que la moyenne de nos deux régions : la zone frontalière avec la Suisse, et l’axe Dijon-Macon.
Pontarlier : les Pontissaliens plus forte progression des revenus médians entre 2007 et 2011 !
L’effet frontalier est manifeste. Le voisinage de la Suisse explique la très forte progression du revenu médian des habitants de Pontarlier et de ses environs : + 18% entre 2007 et 2011. Résultat, les habitants de la couronne pontissalienne sont les champions de l’ensemble Bourgogne-Franche-Comté avec un revenu médian de près de 23000 euros.
La région de Beaune arrive en deuxième position avec plus de 21 000 euros. Les couronnes de Belfort et de Dijon suivent et sont à égalité.
Les centre-villes plus pauvres que leurs périphéries
C’est vrai en Bourgogne comme en Franche-Comté. Et les écarts peuvent être importants. A Montbéliard, Vesoul ou Sens, la différence est de près de 4000 euros en faveur des communes qui entourent la ville-centre. Plus généralement, entre 2007 et 2011, ce sont les ménages les plus pauvres qui ont été les plus touchés par la crise de 2008. Cette dernière a « accentué les inégalités territoriales » écrit l’INSEE. C’est à dire que les plus riches comme Beaune ou Pontarlier ont vu les revenus médians progresser, alors que les plus modestes, comme à Montbéliard, Vesoul ou Sens ont vu leurs revenus baisser.