Les conseils régionaux de Bourgogne et de Franche-Comté ont voté leurs budgets respectifs, chacun de son coté. En Bourgogne, l’exercice a eu lieu les 12 et 13 janvier, sous le regard très attentif des professionnels de la culture en Franche-Comté.
La fusion des régions Franche-Comté et Bourgogne devrait avoir lieu en janvier 2016, dans moins d’un an. Alors, dans tous les secteurs concernés, chaque région observe l’autre. En Franche-Comté, le budget 2015 de la Bourgogne a donc été scruté de près. Il donne en effet les orientations de la politique régionale. La Bourgogne dispose de 774 millions d’euros, soit 12 millions d’euros de moins qu’en 2014. François Patriat a été très clair : «Dans le contexte de baisse des dotations, ce budget est un budget de responsabilité et de choix ; mon choix c’est d’abord de continuer à investir pour la croissance et l’emploi, pour les infrastructures et pour les territoires ».
Pas question de toucher aux trois grandes compétences du conseil régional : la formation professionnelle et l’apprentissage, le fonctionnement des lycées et l’exploitation des TER, qui sont « sanctuarisées ». Ces trois domaines représentent plus de la moitié du budget bourguignon.
C’est donc dans les autres secteurs que les économies vont se faire. Le budget de la culture en Bourgogne se voit, par exemple, raboter de plus de 10%. Les professionnels de la culture ont manifesté devant le Conseil Régional de Bourgogne, et les Francs-Comtois ont réagi par voix de communiqué de presse :
Ils notent que la région Franche-Comté a, de son coté, fait le choix de maintenir ses crédits au monde culturel, associatif et sportif, soit 13 millions d’euros. La Bourgogne dépense plus dans le domaine : 23 millions. Mais dans les mois à venir, tout geste d’une des deux régions sera observé à la loupe par les « voisins d’en face ».