L’Assemblée Nationale a débuté la lecture du texte 2100 portant sur la délimitation des régions. La carte a été revue par les députés socialistes mais le rapprochement entre Bourgogne et Franche-Comté n’est pas remis en question….ça ne veut pas dire que l’on n’a pas parlé de nos deux régions !
Le groupe socialiste a proposé une nouveau découpage des régions : la Picardie quitte la Champagne-Ardenne pour rejoindre le Nord Pas de Calais. La Champagne-Ardenne se marie avec l’Alsace et la Lorraine. Coté ouest, Limousin, Poitou-Charentes et Aquitaine se rapprochent et la région Centre se retrouve isolée. Du coup, Bourgogne-Franche-Comté n’est plus, à l’heure actuelle, la plus petite région de France !
Alors, a t’on oublié les régions Franche-Comté et Bourgogne ? Pas du tout, au fil des dizaines d’amendements déposés, nos régions font aussi partie du débat.
François Sauvadet, député UDI de la Côte d’Or a toujours estimé que le rapprochement des deux régions était insuffisant. Il l’a fait savoir en proposant une (très) grande région est avec l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine :
Alain Suguenot, député maire UMP de Beaune, voyait bien, de son coté une région Bourgogne-Franche-Comté-Alsace.
La question du « chef lieu », autrement dit de la future capitale, des grandes régions a animé le débat. Faut-il voir un hasard dans cet amendement de Jean-Marie Sermier, le maire de Dole, qui propose que la capitale puisse être une ville qui n’avait pas auparavant titre de chef-lieu de région ?
Le duel Dijon/Besançon ne tente t’il pas d’être réglé à l’amiable par la député socialiste Bisontine Barbara Romagnan, accompagné du Haut-Saônois Jean-Michel Villaumé ? Ils proposent ensemble que le chef lieu de la grande région puisse être une ville différente de celle qui accueille l’hôtel de région :
Sur la même épineuse question un autre député de Besançon, Eric Alauzet d’EELV propose lui, tout simplement qu’il puisse y avoir….deux capitales régionales.
Une autre problématique est très présente dans la région : celle du Territoire de Belfort. Plusieurs ténors politiques de gauche, comme de droite, verraient d’un très bon oeil une séparation avec la Franche-Comté et un rapprochement avec l’Alsace. C’est la question du droit d’option des départements, c’est à dire de la possibilité qui pourrait leur être offerte de changer de région. Logiquement, c’est le député UDI du Territoire, Michel Zumkeller qui s’y est collé :
Pour l’instant, beaucoup de ces amendements n’ont pas été soutenus, sont tombés ou n’ont pas encore été discutés. La lecture de la loi se poursuit devant l’Assemblée Nationale.
