Pour les secteurs situés aux marges de Franche-Comté ou de Bourgogne, l’idée d’une fusion entre les deux régions pose encore plus question. C’est le cas du sud Jura, du nord de l’Yonne, d‘une partie de la Nièvre, de la Saône et Loire…et surtout du Territoire de Belfort.L’histoire du Territoire de Belfort est très atypique dans le paysage français. L’ancien « arrondissement subsistant du Haut-Rhin » a fait partie de l’Alsace. C’est la seule partie de la région qui ne sera pas annexée par l’Allemagne. Le Territoire deviendra un département en 1922. Il est rattaché à la région Franche-Comté au début des années 60. Les liens économiques sont particulièrement forts avec le sud du Haut-Rhin : Alstom ou Peugeot en sont les exemples les plus évidents.
Plusieurs voix se sont d’ailleurs élevées pour proposer le rattachement du Territoire à l’Alsace plutôt qu’à la Bourgogne. Mais le gouvernement a fait le choix de ne pas découper les régions, même si, d‘après le Journal du Dimanche, une piste reste ouverte pour, qu’à terme, un département puisse demander à changer d’ensemble régional.
Dans les rues de Belfort, l’adhésion à une fusion Bourgogne-Franche-Comté est loin de faire l’unanimité….C’est plus vrai encore dans le bureau du maire.