Le Président de la République devrait préciser ce lundi 2 juin ses intentions sur le redécoupage des régions. La carte publiée par le Journal du Dimanche sera t’elle validée ? En attendant, les réactions des politiques se sont multipliées ce weekend.
Philippe Gonon, conseiller municipal d’opposition de Besançon a publié une tribune sur le regroupement des régions Bourgogne et Franche-Comté intitulée : « une réforme baclée, une région bradée ». Il ne remet pas en cause la nécessité d’une adaptation : « nous sommes d’accord sur le constat que le millefeuille administratif est devenu trop complexe, trop inefficace, trop illisible pour que nous puissions continuer à accepter le maintien de la clause de compétence générale, des transferts de compétence sans les ressources associées, la création de nouvelle strate comme les métropoles, ….. sans supprimer d’anciens échelons, sans rendre cohérent l’édifice, sans repenser les financements.«
Mais la rapidité du mouvement, l’absence de concertation préalable, lui font parler « d’improvisation totale, de pilotage à vue ». Pour lui, François Patriat et Marie-Guite Dufay se sont portés volontaires : « L’un pour assurer la survie de son pouvoir grâce au pillage de sa voisine et enfin récupérer les territoires perdus il y a bientôt 350 ans , l’autre pour assurer sa reconversion à la suite d’une défaite annoncée.«
Xavier Bertrand, député UMP de l’Aisne est lui aussi favorable, sur le fond, à une diminution du nombre de régions mais estime que la réforme doit passer par la voie du référendum.
François Bayrou du MODEM, estime que François Hollande « n’y arrivera pas ». « Pour moi, il n’y avait pas trop de régions en France — peut-être on pouvait réunir les deux Normandie ensemble et trouver des accommodements – mais je ne crois pas qu’on fera plus d’économies avec 12 régions que si on avait gardé les équilibres actuels ».
Quant à Nadine Morano, députée Européenne UMP, elle estime cette réforme mal préparée….et tente une comparaison avec le mariage pour tous.