Le salon c’est pour nous qui y bossons, beaucoup de boulot, mais aussi beaucoup de crises de rires et des aventures nouvelles côté pro avec des potes aussi curieux les uns que les autres. C’est aussi l’occasion de moments de partage. Un apéro (une déclinaison de jus de pommes… en ce qui me concerne) au moment de la conf, des petits dej pour certains et des « goûters pour tous »…. (Un bien beau slogan tiens !)… et puis des pauses dej sympa. Oui mais voilà.. Pour quelqu’un comme moi, au bout de quelques jours seulement… les heures passées porte de Versailles ont des relents de marathon de la bouffe. C’est vrai que c’est, et de loin, parmi les meilleures cantines de Paris. Bon, faut le dire, hein, la plupart du temps, les restaurateurs ne se mouchent pas du coude côté tarifs. Voire certains se laissent joyeusement aller. Bon le m2 est cher, voire très cher et il faut le rentabiliser. Avant-hier mes copains ont mangé une spécialité régionale à base de purée… Notre chère purée. Bien chère la purée ! Même avec un peu de fromage dedans. Sans rien d’autre d’ailleurs que le fromage dedans.
Autre souci c’est que si l’on y mange bien, on y mange beaucoup, on y mange trop et on y mange super riche. Bien gras. Bref, après quelques jours de Salon de l’agriculture, je fais partie de ceux qui ne peuvent plus. L’odeur de bouffe dès le matin dans les allées. La fumée qui plane dans le hall malgré les extracteurs et les courants d’air qui plombent les vêtements. Et puis les petits, les grands, les vieux en train de mastiquer, lécher, gouter, tester, avant de passer à table ou d’aller chercher une douceur (la énième de la visite)… Une vision persistante éreintante. Et puis des moments à se dire, « faut qu’je sorte car j’vais finir par mourir ». C’est sûr ce soir j’enfile mes baskets et ferai 3 bornes de plus. Car même si je ne me sustente pas beaucoup plus qu’à l’accoutumée, les richesses caloriques environnantes me donnent des envies d’ascétisme. Des problèmes de riches en somme.