06 Mar

Aucune trace visible de la Cop21 au Salon de l’agriculture

sof-couv-blog

Le mois de décembre a fait gonfler bien des cœurs d’écologistes sur la planète : une ère nouvelle s’annonçait, de nouveaux modèles de société allaient éclore, il y aurait un après Cop21 qui changerait la donne. Oui, eh bien pas dans l’immédiat pour les habitués du Salon de l’agriculture !

Cette grande foire de l’agro-business n’a pas franchi le pas vers cette nouvelle ère et je me demande comment la prise de conscience peut naître dans ce monde-là.

Les quelques stands de promotion du bio font illusion seulement, le but ici, c’est faire du chiffre. Les discours sont issus des écoles de commerce, on méprise même le bio en prétextant que des produits chimiques y sont autorisés. Lesquels ? Le camelot de monpotager.com n’a pas su me le dire…

La Ville de Paris expose pour la première fois au Salon, et d’élégants citadins sont là pour y promouvoir le nouveau plan bio-diversité d’Anne Hidalgo. Des initiatives fleurissent (facile !) pour inciter à la culture tous azimut. Vivement que tous les citadins prennent la main verte !

Pour entendre des paroles de paysans écolo-compatibles il faut se tourner vers les bancs de la Confédération paysanne. Un espace de conférence ouvert sur les allées accueille les visiteurs autour des thématiques du moment, Notre-Dame des Landes et TAFTA entre autres sujets. Des humains nature contrairement aux visiteurs endimanchés de la FNSEA où des réunions VIP se tiennent sur la mezzanine. Chez eux, pas moyen de trouver un élu pour répondre à mes questions sur la Cop 21. Mon look et mon outil de travail (un smartphone équipé d’un micro) ne leur inspiraient aucun respect de toute évidence.

Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne s’étonne de ne pas entendre parler de la Cop21 dans les allées du Salon. Le stand a vu de nombreux passages de citoyens et d’agriculteurs qui se posent beaucoup de questions, et de la venue de politiques qui souhaitaient discuter.

 

05 Mar

Le salon c’est aussi un marathon

Capture

Métro Bestiaux Dodo !
Oui, le salon c’est aussi un marathon. Voilà 9 jours que je me lève à 6H30 tous les matins pour arriver après 45 minutes de métro au salon de l’agriculture. Je me lève tôt pour arriver avant la foule. Pourquoi ? Pour pouvoir photographier dans les meilleurs conditions possibles les animaux avec leurs éleveurs, leurs dresseurs, leurs propriétaires… Tout ça dans le but d’agrémenter au jour le jour ma série de portraits intitulée « Métiers à tisser« .

Si vous voulez voir le rendu final, c’est par là que ça se passe : francetv.in/MetiersATisser

Le truc, c’est que pour réaliser une série comme celle-là, on passe moins de temps à photographier qu’à parcourir les allées du salon à travers la foule dense, à la recherche des modèles… Et une fois qu’on a des éleveurs, OK il faut préparer son animal… Puis, il faut alerter la sécurité du salon qui doit guider l’animal dehors, là ou la lumière est la plus belle. Car impossible de photographier à l’intérieur tant l’éclairage des halls est jaune.

Une fois à l’extérieur, je déploie une tenture dans un coin, au calme, contre un mur et là la séance peut enfin commencer. Je prends généralement une dizaine de photos pour assurer le coup. Il est ensuite temps de rentrer au hall 3 au stand de France 3 pour traiter les images avant de le publier.

Bref, j’y ai pris beaucoup de plaisir mais je suis … Claqué !

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02 Mar

L’envers du décor

Erick HAAS

Au salon de l’agriculture, il y a ce que l’on voit … Et ce que l’on ne voit pas. C’est un peu comme au théatre : il y a la scène … et la coulisse !

Dans l’immense pavillon 3, il semble que les organisateurs n’aient pas trouvé preneur pour toute la superficie disponible. De ce fait, un bon tiers du bâtiment ressemble davantage à un hall de gare, aux heures les plus sombres de la nuit, qu’à une ruche grouillante de vie … Celle que l’on trouve de l’autre côté du rideau !

En images, voici ce que vous ne voyez (ou ne verrez) pas ; vous, visiteurs du salon et spectateurs de cette grande représentation, quotidiennement renouvelée !

Qu’il y a-t’il de l’autre côté du rideau ?

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Le lave-vaisselle  !

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Espérons que la moutarde ne lui monte pas au nez !

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Moi j’essuie des verres, au fond du café ….

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Direction, le recyclage !

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Coke en stock … Et autres !

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En prévision de la foule des grands jours …

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La danse des balais

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En attente d’évacuation …

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Le petit train du recyclage

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Et là, tout au fond, le village « éphémère » où œuvrent les employés de la fabrique d’informations !

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01 Mar

Des problèmes de riches en somme !

fml blog

Le salon c’est pour nous qui y bossons, beaucoup de boulot, mais aussi beaucoup de crises de rires et des aventures nouvelles côté pro avec des potes aussi curieux les uns que les autres. C’est aussi l’occasion de moments de partage. Un apéro (une déclinaison de jus de pommes… en ce qui me concerne) au moment de la conf, des petits dej pour certains et des « goûters pour tous »…. (Un bien beau slogan tiens !)… et puis des pauses dej sympa. Oui mais voilà.. Pour quelqu’un comme moi, au bout de quelques jours seulement… les heures passées porte de Versailles ont des relents de marathon de la bouffe.  C’est vrai que c’est, et de loin, parmi les meilleures cantines de Paris. Bon, faut le dire, hein, la plupart du temps, les restaurateurs ne se mouchent pas du coude côté tarifs. Voire certains se laissent joyeusement aller. Bon le m2 est cher, voire très cher et il faut le rentabiliser. Avant-hier mes copains ont mangé une spécialité régionale à base de purée… Notre chère purée. Bien chère la purée ! Même avec un peu de fromage dedans. Sans rien d’autre d’ailleurs que le fromage dedans.

Autre souci c’est que si l’on y mange bien, on y mange beaucoup, on y mange trop et on y mange super riche.  Bien gras. Bref, après quelques jours de Salon de l’agriculture, je fais partie de ceux qui ne peuvent plus. L’odeur de bouffe dès le matin dans les allées. La fumée qui plane dans le hall malgré les extracteurs et les courants d’air qui plombent les vêtements. Et puis les petits, les grands, les vieux en train de mastiquer, lécher, gouter, tester, avant de passer à table ou d’aller chercher une douceur (la énième de la visite)… Une vision persistante éreintante. Et puis des moments à se dire, « faut qu’je sorte car j’vais finir par mourir ». C’est sûr ce soir j’enfile mes baskets et ferai 3 bornes de plus. Car même si je ne me sustente pas beaucoup plus qu’à l’accoutumée, les richesses caloriques environnantes me donnent des envies d’ascétisme. Des problèmes de riches en somme.