04 Sep

André Chassaigne: « Jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie et de pacifier un pays. »

André Chassaigne ne veut pas d’une intervention française en Syrie. Après l’avoir dit dans un communiqué, lundi, il l’a répété mercredi après-midi devant les députés et le gouvernement à l’Assemblée Nationale.

L’élu du Puy-de-Dôme a notamment affirmé que « jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie et de pacifier un pays« . André Chassaigne et ses camarades « se veulent porte-voix de la paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses« .

Selon le président du groupe Front de Gauche au Palais Bourbon, « notre chef de l’Etat s’est engagé dans un discours qui fleure bon l’expédition punitive« , ajoutant que « les leçons du passé n’ont pas été tirées« .

Insistant sur le caractère de cette intervention, « illégale car injustifiée et infondée« , André Chassaigne s’est interrogé sur les motivations du Président de la République au point que « la France serait prête à lancer une attaque militaire illégale et violer ainsi ses propres engagements et ses valeurs« .

Le député auvergnat a enfin rappeler que François Hollande « peut laisser les parlementaires se prononcer et rompre ainsi avec les pratiques qu’il dénonçait lui-même en 2008 au nom de la dignité de notre démocratie« .


Guerre en Syrie : intervention d'A. Chassaigne par deputesCRCPG

Alors que le Premier Ministre justifiait la position française sur le dossier de la Syrie à l’Assemblée Nationale, une manifestation a réuni quelques personnes devant la Préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand pour dire leur opposition à une intervention militaire.

02 Sep

Valéry Giscard d’Estaing affirme son opposition à une intervention française en Syrie

L’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, s’est prononcé lundi matin pour un vote du parlement dans le cas d’une intervention militaire française en Syrie, « nous ne pouvons pas être parmi les trois grandes démocraties qui se sont préoccupé de ce problème de la Syrie et le seul pays à ne pas voter« , a-t-il dit sur Europe 1.

Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, VGE a réaffirmé son hostilité à cette intervention. Concernant les bombardements à l’arme chimique, l’ancien élu auvergnat déclare que « la France condamne naturellement cette action« , mais il s’interroge: « est-ce qu’elle doit agir à l’intérieur de la Syrie ? Ma réponse est non« . Pour Valéry Giscard d’Estaing « nous n’avons pas le droit. Les interventions militaires dans un pays doivent être décidées par le conseil de sécurité des Nations-Unies« .

La France est totalement isolée dans sa position, elle est totalement isolée en Europe et largement isolée dans le monde. – Valéry Giscard d’Estaing

Il rappelle également qu’on « ne sait pas qui frapper » tout en se demandant à qui profite le crime: « il faut savoir qui a pris la décision. Le paradoxe, c’est que c’est une décision qui est dangereuse pour Bachar Al-Assad puisqu’elle déclenche l’intervention américaine. Qui souhaite déclencher l’intervention américaine en Syrie ? Ce n’est pas Bachar Al-Assad« . Il ajoute que « la Syrie est un pays dans un état de désordre profond, le pouvoir est dans un état de désordre, l’opposition est dans un état de désordre« .


VGE : "On n'agit pas militairement sans l… par Europe1fr