22 Juin

LGV Paris-Clermont-Lyon : entre satisfactions et inquiétudes

L’Auvergne aura son TGV ! C’est René Souchon, le président socialiste du Conseil Régional qui l’affirme sur son blog dans un post daté du 21 juin 2012. Une affirmation que ne partage pas le maire UMP de Vichy, Claude Malhuret, qui souhaite une clarification de la pensée gouvernementale à ce sujet.

En début de semaine, Réseau Ferré de France a annoncé poursuivre les études de projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon. « Elles permettront d’approfondir les travaux engagés sur la base des scénarios Ouest et Médian par Roanne », précise RFF (lire la délibération du CA de RFF).

C’est une étape « décisive dans l’avancée du projet » selon René Souchon qui nous dit également qu’elle « permettra d’aboutir à un 5ème tracé de compromis pour lequel j’avais déjà plaidé ». S’il avait effectivement appelé à ce tracé de consensus, le président de la région Auvergne estimait il y a peu, dans un édito, que « seul un passage le plus à l’ouest et le plus au sud possible répondra à une véritable dynamique d’aménagement du territoire ». En janvier dernier, il défendait même ce tracé Ouest-Sud dans un courrier adressé au président de Réseau Ferré de France.

source : faisonsbougerleslignes.fr

Il semblerait donc que RFF ait, en partie, écouté ses arguments en décidant de prolonger les études de projet sur les tracés Ouest et Médian via Roanne en avançant l’idée d’un 5ème scénario.

René Souchon pense que « cette nouvelle étape appelle d’autres victoires », le maire UMP de Vichy, lui, est moins catégorique. Dans un communiqué, Claude Malhuret reconnaît la « bonne nouvelle » annoncée par RFF qui doit « estimer le projet viable », mais il s’inquiète de la réelle volonté politique quant à la mise sur rail du POCL. Le président de l’association « Signal d’Alarme » rappelle une « mauvaise nouvelle », tombée plus tôt, quand « au cours de la campagne présidentielle François Hollande a déclaré que ce projet n’était pas prioritaire ». Une « ambiguité » que le chef de l’Etat doit lever rapidement selon Claude Malhuret. « Si une réponse précise n’était pas apportée dans les meilleurs délais, cela signifierait l’enlisement, donc la fin du projet », ajoute-t-il.