06 Sep

Rififi à la tête de l’UDI : Giscard d’Estaing et la « faute politique majeure » de Lagarde au sujet de Macron

A peine Emmanuel Macron avait-il quitté le gouvernement que certains commençaient à lui faire la cour. Le premier à avoir déclaré sa flamme, on le trouve du côté de l’UDI. Jean-Christophe Lagarde, son président, affirmait au journal Le Parisien du 31 août que son parti avait « vocation à parler » avec l’ancien Ministre de l’économie. « Il y a plus de points communs dans le discours qu’il tient depuis deux ans avec nous qu’avec Aubry, Montebourg ou Hamon« , ajoutait alors le responsable centriste, allant jusqu’à évoquer un rapprochement en vue de l’élection présidentielle. Le projet commun « peut être porté par une candidature UDI, par la sienne, ou d’autres. (…) Nous en discuterons avec lui et avec nos amis« , expliquait enfin M. Lagarde.

Force est de constater qu’un des « amis » n’a pas l’air du même avis. Cité par Le Figaro, Louis Giscard d’Estaing, vice-président de l’UDI, estime que « Jean-Christophe Lagarde a commis une faute politique majeure en donnant l’impression de voler au secours d’Emmanuel Macron« . Le maire de Chamalières va-t-il à son tour voler dans les plumes de son président ?

https://twitter.com/LGiscardEstaing/status/773088139623759872

 

 

31 Août

Le député socialiste du Cantal, Alain Calmette, plutôt en phase avec Emmanuel Macron

En avril 2016, sur le plateau de La Voix Est Libre, l’émission politique de France 3 Auvergne, Alain Calmette n’avait pas hésité à afficher son intérêt pour Emmanuel Macron. Alors que les prises de positions de celui qui occupait alors le fauteuil de Ministre de l’économie dérangeaient déjà à gauche, le député socialiste du Cantal estimait alors que ses initiatives étaient « de bon aloi ». « Il essaie, peut-être avant d’autres, de rebooster la politique en essayant d’avoir un discours optimiste, non pas fataliste », expliquait Alain Calmette. 

Il y a des progressistes dans les deux camps, il y a des conservateurs dans les deux camps.

A la question de savoir s’il pourrait être un soutien du mouvement « En marche ! » lancé le 6 avril 2016 par Emmanuel Macron, Alain Calmette avait répondu par l’affirmative, ajoutant « sans problème ». Il reconnait chez lui une capacité à vouloir « rebooster » la politique en faisant tomber certains clivages. Comme lui, l’élu auvergnat estime qu’il existe un autre clivage que celui opposant la gauche à la droite, « je veux parler du clivage entre progressistes et réformateurs », disait-il alors. « Il y a des progressistes dans les deux camps, il y a des conservateurs dans les deux camps ».

Quant à savoir si Emmanuel Macron ferait un bon Président de la République, Alain Calmette le pense mais il estime qu’il « a le temps devant lui ».

Démission d’Emmanuel Macron : les politiques en Auvergne ironisent sur les réseaux sociaux

Emmanuel Macron (AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE)

Emmanuel Macron (AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE)

C’est fait. Emmanuel Macron (qui reconnaissait il y a peu ne pas être socialiste) a démissionné du gouvernement. Le Ministre de l’économie a été reçu mardi après-midi à l’Elysée par le Président de la République. Arrivé dans l’équipe de Manuel Valls deux ans plus tôt à l’âge de 36 ans, Emmanuel Macron reprend donc sa liberté de parole (l’avait-il vraiment abandonnée ?) et va pouvoir se mettre réellement en marche (son mouvement politique)… vers 2017 ?

Sur Twitter, la classe politique auvergnate n’a pas manqué de réagir, même avant l’annonce officielle, au départ du Ministre de l’économie.

Le socialiste Laurent Johanny, conseiller municipal au Puy-en-Velay, a ironisé face au nombre sans cesse croissant de potentiels candidats pour la Présidence de la République en 2017. Un casse-tête pour les sondeurs, selon lui.

Jean-Pierre Brenas, conseiller régional Les Républicains en Auvergne-Rhône-Alpes et conseiller municipal à Clermont-Ferrand, pense qu’Emmanuel Macron est allé annoncer à François Hollande qu’il briguait maintenant son bureau.

Citant le tweet de Jean-Pierre Brenas, le Clermontois Alexis Blondeau, qui préside l’association 100% Citoyens, n’a pas manqué d’envoyer une pique à l’élu de Droite en constatant que « même les plus fidèles de Nicolas Sarkozy ne croient plus en sa victoire« .

Pour, Christophe Boudot, conseiller régional FN en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est le calendrier qui interpelle.

Le maire Les Républicains de Chamalières (63), Louis Giscard d’Estaing, met en garde le désormais ex Ministre de l’économie à ne pas rester sur le bord de la route.

Enfin, Patrick Mignola, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge des transports, comprend mieux le timing de la vente de l’aéroport de Lyon au consortium conduit par Vinci (51%) et associant Predica et la Caisse des dépôts.

05 Fév

Le socialiste Gérard Filoche live tweet son voyage en car de Vierzon à Montluçon et se fait allumer par le 1er secrétaire fédéral du PS de l’Allier

000_DV1335251-filocheGérard Filoche n’a pas sa langue dans sa poche, encore moins quand il s’agit d’égratigner Emmanuel Macron. La loi Macron est pour le socialiste une « loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposé », c’est ce qu’avait dit le membre du bureau national du PS en janvier 2015.

Jeudi, alors qu’il se rendait à Montluçon pour assister à une réunion de l’union départementale de la CGT de l’Allier, il a une nouvelle fois pris la mouche contre « son ami » Macron. Pourquoi ? Parce qu’après avoir été de Paris à Vierzon en trains, Gérard Filoche est monté à bord d’un car pour un voyage de 3 heures entre Vierzon et Montluçon.

filoche-macron

Au fil du parcours, le fils de cheminot a eu tout le loisir de dire ce qu’il pensait des voyages en « autocar Macron ». « Ça tangue, ça secoue, y a pas de prise » dans cette « diligence à diesel », raconte-t-il dans ses tweets. Enfin, il finit par exprimer son soulagement d’être arrivé après son aventure provinciale mais « brisé, moulu » avec un « mal aux fesses ».

Mais voilà, Gérard Filoche aurait dû vérifier qu’il était bien à bord d’un bus Macron avant de les attaquer billes en tête sur son chemin. En fait, il était à bord de l’Autocar n°14281 de la… SNCF parti de Vierzon à 10h18 avec une arrivée prévue à Montluçon à 12h55. Ce petit détail lui a été rappelé par un de ses « camarades » socialistes, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du premier secrétaire fédéral du PS de l’Allier.

Si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. – Nicolas Brien, 1er secrétaire fédéral du PS de l’Allier

Sur sa page Facebook, Nicolas Brien pousse lui aussi un « coup de gueule » car il « ne supporte plus ces apparatchiks parisiens qui viennent en province comme d’autres vont au zoo ». « Non, le car que tu as pris n’a rien à voir avec Emmanuel Macron et tout à voir avec les politiques d’abandon des chemins de fer de province que droite et gauche ont laissé la SNCF mener depuis 30 ans au profit des juteuses autoroutes à péage », écrit le jeune conseiller municipal de Montluçon.

Au fil des mots, le ton monte : « Non, les élus de ce territoire que tu méprises ne restent pas les bras ballants et se battent depuis des mois (…) pour que cette galère ne soit plus qu’un mauvais souvenir ». Enfin, Nicolas Brien porte le coup de grâce : « Camarade, respecte-nous. Et si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. »

Brien-filoche

06 Jan

Bus Clermont-Périgueux: les Auvergnats et Périgourdins pas sur la même ligne que François Hollande

Invité sur France Inter, lundi matin, François Hollande a défendu la loi Macron et l’un de ses aspects: l’assouplissement de la législation du transport en autocar. Pour le chef de l’Etat, le texte devrait permettre de faciliter les échanges entre les grandes villes de province quand le train ne répond pas aux attentes. « Quand vous voulez aller de Clermont-Ferrand à Périgueux, même avec un bon réseau ferré c’est pas facile, des fois, on vous demande même de remonter vers Paris« , a ainsi justifié M. Hollande au micro de Patrick Cohen.

 

Les propos du Président de la République ont provoqué de nombreuses réactions. Certains s’en sont simplement amusés quand d’autres ont ri…jaune. Leader de l’opposition municipale à Clermont-Ferrand, l’UMP Jean-Pierre Brenas, déjà lassé d’attendre un TGV qui n’arrivera peut-être jamais, se dit que l’autocar, c’est peut-être finalement mieux.

 

Philauvergne, quant à lui, suggère qu’on recrute davantage d’Auvergnats à l’Elysée pour éviter ce genre de dérapage (in)contrôlé.

Du côté aquitain, la pilule passe mal également. David Derhille, animateur sur la radio France Bleu Périgord ironise en demandant la mise en service d’une « chariote » sur la ligne !

https://twitter.com/DavidDerhille/status/552162822709579777

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