Gérard Filoche n’a pas sa langue dans sa poche, encore moins quand il s’agit d’égratigner Emmanuel Macron. La loi Macron est pour le socialiste une « loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposé », c’est ce qu’avait dit le membre du bureau national du PS en janvier 2015.
Jeudi, alors qu’il se rendait à Montluçon pour assister à une réunion de l’union départementale de la CGT de l’Allier, il a une nouvelle fois pris la mouche contre « son ami » Macron. Pourquoi ? Parce qu’après avoir été de Paris à Vierzon en trains, Gérard Filoche est monté à bord d’un car pour un voyage de 3 heures entre Vierzon et Montluçon.
Au fil du parcours, le fils de cheminot a eu tout le loisir de dire ce qu’il pensait des voyages en « autocar Macron ». « Ça tangue, ça secoue, y a pas de prise » dans cette « diligence à diesel », raconte-t-il dans ses tweets. Enfin, il finit par exprimer son soulagement d’être arrivé après son aventure provinciale mais « brisé, moulu » avec un « mal aux fesses ».
Mais voilà, Gérard Filoche aurait dû vérifier qu’il était bien à bord d’un bus Macron avant de les attaquer billes en tête sur son chemin. En fait, il était à bord de l’Autocar n°14281 de la… SNCF parti de Vierzon à 10h18 avec une arrivée prévue à Montluçon à 12h55. Ce petit détail lui a été rappelé par un de ses « camarades » socialistes, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du premier secrétaire fédéral du PS de l’Allier.
Si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. – Nicolas Brien, 1er secrétaire fédéral du PS de l’Allier
Sur sa page Facebook, Nicolas Brien pousse lui aussi un « coup de gueule » car il « ne supporte plus ces apparatchiks parisiens qui viennent en province comme d’autres vont au zoo ». « Non, le car que tu as pris n’a rien à voir avec Emmanuel Macron et tout à voir avec les politiques d’abandon des chemins de fer de province que droite et gauche ont laissé la SNCF mener depuis 30 ans au profit des juteuses autoroutes à péage », écrit le jeune conseiller municipal de Montluçon.
Au fil des mots, le ton monte : « Non, les élus de ce territoire que tu méprises ne restent pas les bras ballants et se battent depuis des mois (…) pour que cette galère ne soit plus qu’un mauvais souvenir ». Enfin, Nicolas Brien porte le coup de grâce : « Camarade, respecte-nous. Et si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. »