Petite indiscrétion livrée par Claude Malhuret à l’occasion de sa venue dans les locaux de France 3 Auvergne pour l’enregistrement de l’émission Dimanche en Politique (diffusion le 2 octobre 2016 à 11h25) : la venue le 10 novembre prochain de Jean-Pierre Raffarin à Vichy.
L’ancien Premier Ministre participera à un meeting de soutien à Alain Juppé, son candidat pour la primaire de la droite et du centre. Jean-Pierre Raffarin appuie en effet l’ancien maire de Bordeaux dans la course à l’investiture pour représenter Les Républicains lors de la prochaine élection présidentielle. Claude Malhuret, le sénateur-maire de Vichy a également rallié la cause de Juppé, « seul candidat capable de proposer un libéralisme humaniste et le meilleur Ministre des affaires étrangères des vingt dernières années ».
Certains d’entre vous vont sans aucun doute trouver l’analyse qui suit un tantinet tirée par les cheveux, toutefois je ne peux m’empêcher de vous soumettre cette réflexion.
Mardi, la région Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé son nouveau logo. Je ne vais pas revenir ici sur les commentaires que cette nouvelle identité visuelle a suscités (vous pouvez aller faire un tour ici pour voir si quelqu’un partage votre avis sur son esthétique), mon intention est plutôt de vous demander si, comme moi, vous pensez qu’on ne nous a pas tout dit sur la signification de cet amalgame de courbes et de traits.
Selon les explications fournies par la Région, le nouveau logo représente les Alpes, les Volcans d’Auvergne et le Rhône. C’est en tout cas ce qu’on peut constater quand on le regarde… à l’endroit.
Mais si on applique une rotation de 180° au logo, une autre lecture devient possible. En estompant le trait symbolisant le Rhône et la forme qui représente les volcans d’Auvergne (fig 1.), on voit clairement (si si) apparaître un L. Je sens que vous n’êtes pas encore tout à fait convaincus… Alors intéressons-nous à la figure 2. Laissons de côté le Rhône, et regardons plus attentivement les Alpes et l’Auvergne. Que voyez-vous sur la figure 2 ? Deux V. Rapprochons-les et voici qu’on devine un W (fig. 3). Nous avons donc bien un L et un W dans le nouveau logo de la région Auvergne-Rhône-Alpes présidée, rappelons-le, par un certain Laurent Wauquiez. Alors, d’accord ou pas ?
Olivier Bianchi n’est pas du genre à avoir la langue dans sa poche, il en a une nouvelle fois fait la démonstration, mardi matin, sur l’antenne de RMC. Le maire socialiste de Clermont-Ferrand était l’invité de l’émission « Les grandes gueules » qui abordait la question du démantèlement de la jungle de Calais et la répartition des migrants sur le territoire métropolitain.
Le premier édile du chef-lieu du Puy-de-Dôme a confirmé qu’il était prêt à accueillir les réfugiés. A Clermont-Ferrand, les structures d’hébergement sont prêtes et « on peut accueillir une vingtaine, une trentaine, une quarantaine de personnes, sans grande difficulté », a confirmé Olivier Bianchi. Il rappelle au passage que sa commune a déjà accueilli 16 personnes, majoritairement syriennes, en 2015, « dans une ville de 150 000 habitants et une aire urbaine de 400 000, ça n’a pas été une invasion, ça n’a pas bouleversé la situation de la ville ».
Si il ne souhaite pas, en revanche, qu’il y ait « 500 ou 800 personnes qui arrivent sur Clermont-Ferrand », Olivier Bianchi estime que « la solidarité devra être faite par tous » et « associer les élus locaux ». « Tout ça se prépare avec les territoires, ça ne peut pas être une décision qui vient d’en haut mais ça ne peut pas être non plus être aux territoires de commencer à dire -nous allons résister, nous disons non- », a-t-il poursuivi. Dire non, justement, c’est la position d’un autre élu auvergnat, Laurent Wauquiez.
Le président du parti Les Républicains et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, première région concernée par la répartition des migrants de la « jungle » de Calais, a déclaré récemment qu’il s’agissait d’une « folie ». « La question dans notre région est la même que partout en France : c’est s’opposer », avait-il vivement réagi le 14 septembre sur RTL, craignant de voir se « multiplier des Calais partout ». Attaqué, y-compris dans son propre camp, après ses propos, Laurent Wauquiez sait maintenant qu’il peut trouver un peu de réconfort du côté de Clermont-Ferrand.
Au début de son intervention sur RMC, Olivier Bianchi a d’abord corrigé une vision parisienne de la vie politique en Auvergne qui voulait voir des tensions sur fond d’influence régionale entre Clermont-Ferrand et le Puy-en-Velay. « Mes relations sont plutôt bonnes comme maire de Clermont-Ferrand avec Laurent Wauquiez », a précisé l’élu. Plus tard, sur la question des positions du président de Région par rapport au démantèlement de la « jungle » de Calais, parfois retranscrites avec quelques raccourcis par « Les Grandes Gueules », Olivier Bianchi a lui-même rétabli la vérité, prenant d’une certaine manière la défense de son voisin auvergnat : « Wauquiez, il a dit deux choses. D’abord, il lance un pétition, donc il anime un débat. Et deux, il a dit -je suis prêt à donner des moyens juridiques aux communes qui refuseront-, il n’a pas dit qu’il empêchait tous les maires de prendre des décisions. Heureusement encore, je reste souverain à Clermont-Ferrand. »
Selon le plan de démantèlement de la « jungle » de Calais annoncé par le gouvernement, la région Auvergne-Rhône-Alpes doit accueillir le plus gros contingent de réfugiés : 1 800. « La question dans notre région est la même que partout en France : c’est s’opposer« , a réagi mercredi matin, sur RTL, Laurent Wauquiez. « C’est de la folie« , a ajouté le président de la Région et du parti Les Républicains.
Le gouvernement veut créer 12 000 places d’hébergement, à l’échelle nationale, d’ici à la fin de l’année pour évacuer les migrants de Calais et Paris, comme l’expliquait le Figaro dans son édition de mardi. Pour Laurent Wauquiez, « le gouvernement n’est pas en train de démanteler Calais, on ne résout pas Calais, on va multiplier des Calais partout en France« . L’élu auvergnat regrette au passage que cela soit « fait avec un mépris pour la population et les élus qui est absolument incroyable« .
Enfin, Laurent Wauquiez craint que ce plan du gouvernement, crée « un appel d’air énorme sur l’immigration clandestine« .
C’est fait. Emmanuel Macron (qui reconnaissait il y a peu ne pas être socialiste) a démissionné du gouvernement. Le Ministre de l’économie a été reçu mardi après-midi à l’Elysée par le Président de la République. Arrivé dans l’équipe de Manuel Valls deux ans plus tôt à l’âge de 36 ans, Emmanuel Macron reprend donc sa liberté de parole (l’avait-il vraiment abandonnée ?) et va pouvoir se mettre réellement en marche (son mouvement politique)… vers 2017 ?
Sur Twitter, la classe politique auvergnate n’a pas manqué de réagir, même avant l’annonce officielle, au départ du Ministre de l’économie.
Le socialiste Laurent Johanny, conseiller municipal au Puy-en-Velay, a ironisé face au nombre sans cesse croissant de potentiels candidats pour la Présidence de la République en 2017. Un casse-tête pour les sondeurs, selon lui.
Drame chez les sondeurs : plus assez de cases dans les enquêtes pour le nombre de candidats.
Jean-Pierre Brenas, conseiller régional Les Républicains en Auvergne-Rhône-Alpes et conseiller municipal à Clermont-Ferrand, pense qu’Emmanuel Macron est allé annoncer à François Hollande qu’il briguait maintenant son bureau.
Citant le tweet de Jean-Pierre Brenas, le Clermontois Alexis Blondeau, qui préside l’association 100% Citoyens, n’a pas manqué d’envoyer une pique à l’élu de Droite en constatant que « même les plus fidèles de Nicolas Sarkozy ne croient plus en sa victoire« .
Le maire Les Républicains de Chamalières (63), Louis Giscard d’Estaing, met en garde le désormais ex Ministre de l’économie à ne pas rester sur le bord de la route.
— Louis Giscard d'Estaing (@LGiscardEstaing) August 31, 2016
Enfin, Patrick Mignola, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge des transports, comprend mieux le timing de la vente de l’aéroport de Lyon au consortium conduit par Vinci (51%) et associant Predica et la Caisse des dépôts.
Je me demandais pourquoi @EmmanuelMacron était pressé de choisir l'acheteur de @lyonaeroports cet été sans associer personne. J'ai compris.
Invité de La Voix est Libre, le 18 juin, sur l’antenne de France 3 Auvergne, Brice Hortefeux a été interrogé par Yannick Kusy sur sa relation avec Laurent Wauquiez, le n°2 du parti Les Républicains. « Laurent est quelqu’un que j’aime vraiment, affectivement, beaucoup », assure l’eurodéputé, également vice-président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Depuis le début de l’année 2016, Laurent Wauquiez préside la 2e région de France et, pour Brice Hortefeux, « on n’imagine pas la fonction qui est la sienne ». « Il y a douze départements dans cette région, il les parcourt nuit et jour », rappelle le conseiller régional, « je pense qu’il est plus souvent en voiture qu’à son domicile ».
Les éloges ne s’arrêtent pas là. « Il est profondément engagé, profondément disponible, profondément dynamique », ajoute M. Hortefeux. « C’est un vrai bonheur de travailler avec lui ».
Quelques heures après les attentats qui ont frappé Bruxelles, le 22 mars au matin, les réactions ont été nombreuses sur les réseaux sociaux. Parmi elles, celle de Laurent Wauquiez. Le député de Haute-Loire et président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes a réitéré sa demande d’internement « des individus fichés S et de ceux qui reviennent du djihad« .
Je demande à nouveau l’internement des individus fichés S et de ceux qui reviennent du djihad. Il faut les empêcher de passer à l’acte.
Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 qui avaient fait 130 morts et 413 blessés en France, le secrétaire général du parti Les Républicains avait déjà demandé que « les 4 000 personnes vivant sur le territoire français, fichées pour terrorisme » soient « placées dans des centres d’internement anti-terroristes spécifiquement dédiés« . « Notre système de défense doit maintenant être à la hauteur de la menace. Il n’y a pas de liberté pour les ennemis de la France et de la République« , avait-il justifié.
Le numéro 2 du parti Les Républicains et tout frais président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a ouvert les portes de sa maison à Gala. Une petite virée dans le monde de la presse people pour Laurent Wauquiez, considéré par les uns comme gendre idéal et bad boy de la politique pour d’autres.
Le député de Haute-Loire raconte qu’il s’astreint, malgré un emploi du temps chargé, à accompagner ses enfants à l’école un jour sur deux. On apprend également que, chez les Wauquiez, les dimanches sont sacrés. La journée se « termine toujours par une soirée crêpes et un film qu’on regarde tous ensemble. Barak Obama m’appellerait, je ne décrocherais pas« , dit le père sur le ton de l’humour.
Il restera dans l’histoire comme ayant été le dernier président de la région Auvergne avant que celle-ci ne fusionne avec sa voisine Rhône-Alpes. Le socialiste René Souchon est resté à la tête du Conseil régional pendant plus de 9 ans, succédant en février 2006 à Pierre-Joël Bonté, décédé en cours de mandat.
Après une longue carrière politique qui l’a d’abord vu devenir maire d’Aurillac en 1977, Ministre délégué, secrétaire d’Etat puis député du Cantal en 1986, il a décidé de prendre du recul en ne briguant pas un nouveau mandat en décembre dernier. Invité de La Voix est Libre le 23 janvier sur France 3 Auvergne, René Souchon parle sans retenue pendant 45 minutes n’épargnant personne, pas même son propre camp.
Le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui.
« Il faut refonder le Parti Socialiste« , dit René Souchon. Celui qui a désormais une activité de consultant depuis qu’il est libéré de son mandat a quelques idées pour son parti à qui il rappelle qu’on « a changé d’époque » (un message qui vaut également pour l’autre bord). « On continue dans tous les partis, et le PS en particulier, à décliner les mêmes recettes pour aller de l’avant qu’il y a dix ou quinze ans, mais ça ne marche plus« , assure-t-il.
Au passage, il adresse une petite pique au monde syndical, pas exempt de tout reproche à ses yeux non plus et qui doit aussi envisager d’évoluer pour adapter son mode de pensée à un monde qui change. « Les syndicats doivent se refonder complètement », dit René Souchon pour le moins circonspect quand il voit l’attitude de certains syndicats sur le travail le dimanche, « ils peuvent faire ce qu’ils veulent, le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui« .
Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables.
Pour lutter contre le chômage et relancer l’emploi, là encore René Souchon estime qu’il faut briser des tabous, certes en conservant les valeurs fondamentales du socialisme mais en les déclinant « à la lumière des contraintes du monde actuel« . « On ne peut plus continuer avec les rigidités comme celles que l’on a mais, d’un autre côté, on ne peut pas précariser les salariés. Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables ». Voilà un discours que ne renierait pas Emmanuel Macron, pas même quelques figures du centre et de la droite.
D’ailleurs, René Souchon pense que le moment est peut-être venu de mettre en place « un contrat de législature« . « On peut se mettre d’accord avec certains centristes voire certains hommes et femmes de droite sur un certain nombre de réformes« . Juppé, Raffarin, Souchon, même combat ?
[Laurent Wauquiez] est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement.
Au cours de l’émission, René Souchon a bien évidemment été interrogé sur les premiers pas du nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Au cours de la campagne électorale, il n’avait pas hésité à parler du « nouveau souffle » de Laurent Wauquiez comme étant « du vent du passé« . Des propos qu’il maintient trois semaines après la prise de fonction de l’élu Les Républicains et il en remet une couche. « Dans le Cantal, on va faire des routes, au Puy-en-Velay, on va s’occuper de la statue de Saint-Joseph et à Moirans on va mettre des portiques dans les lycées. Ce n’est pas avec ça qu’on construit l’avenir, il faudrait que la Région reste dans ses compétences, je rappelle qu’il y a une loi qui interdit la compétence générale. Toutes ces annonces sont faites alors que le Conseil Régional n’a pas délibéré. Il est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement« .
Laurent Wauquiez a présenté ses listes pour les Régionales 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes, le 9 décembre 2015, à Saint-Priest (Crédit Photo : AFP PHOTO/PHILIPPE DESMAZES)
En Auvergne, les 4 listes sont menées par Daniel Dugléry pour l’Allier, Alain Marleix pour le Cantal, Brice Hortefeux pour le Puy-de-Dôme et Laurent Wauquiez lui-même pour le département de la Haute-Loire.