Le dimanche 6 mai 2012 restera, quoiqu’il arrive, une date historique pour le Parti Socialiste puisque, ce jour-là, il a récupéré les clés du Palais de l’Elysée après 17 années passées à les chercher.
Le candidat socialiste, pas encore tout à fait président tant que le Conseil Constitutionnel n’a pas validé les résultats, a été élu avec 18 000 438 voix contre 16 869 371 pour Nicolas Sarkozy. François Hollande a ainsi recueilli 51,62% des suffrages exprimés sur un total de 34 869 809. Mais voilà, 2 147 173 électeurs ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l’enveloppe lors de ce 2e tour de l’élection présidentielle. Si on tenait compte de ces votes, François Hollande ne serait plus élu avec 51,62% des voix mais par « seulement » 48,62% des votants.
A titre de comparaison, si on se penche sur l’élection présidentielle de 2007, au second tour, Nicolas Sarkozy avait engrangé 18 983 138 voix contre 16 790 440 pour Ségolène Royal, son adversaire socialiste. En appliquant la méthode de calcul qui consiste à prendre en compte les votes blancs et nuls, Nicolas Sarkozy obtenait à l’époque une majorité de 50,83% quand 44,96% des enveloppes contenaient le nom de Ségolène Royal. Les bulletins blancs ou nuls représentant alors 4,20% d’un total de 37 342 004.
Si François Hollande n’a pas reçu le soutien de plus de 50% des votants, il n’est pas le premier dans l’histoire de la Ve République. Avant lui, en 1995, Jacques Chirac obtenait un score de 49,49% en intégrant dans le calcul les bulletins blancs ou nuls. Mitterrand, Giscard d’Estaing, Pompidou et De Gaulle ont, en revanche, toujours obtenu une majorité des votants en leur faveur.
Que peut-on donc conclure ? En 2007, si 50,83% des votants avaient choisi Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2012, 51,38% des électeurs qui ont fait la démarche d’aller voter n’ont pas choisi François Hollande…