Le numéro 2 du parti Les Républicains et tout frais président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a ouvert les portes de sa maison à Gala. Une petite virée dans le monde de la presse people pour Laurent Wauquiez, considéré par les uns comme gendre idéal et bad boy de la politique pour d’autres.
Le député de Haute-Loire raconte qu’il s’astreint, malgré un emploi du temps chargé, à accompagner ses enfants à l’école un jour sur deux. On apprend également que, chez les Wauquiez, les dimanches sont sacrés. La journée se « termine toujours par une soirée crêpes et un film qu’on regarde tous ensemble. Barak Obama m’appellerait, je ne décrocherais pas« , dit le père sur le ton de l’humour.
Alors que Barbara Pompili, Emmanuel Cosse et Jean-Vincent Placé font leur entrée dans le gouvernement avec le remaniement annoncé jeudi après-midi, une jeune écologiste auvergnate, tête de liste aux élections européennes de 2014 sur la circonscription Auvergne-Centre-Limousin, n’a pas caché sa colère sur Twitter.
Quelques minutes après l’annonce de ces trois nominations, Clarisse Heusquin a écrit : « le personnel politique démontre sa médiocrité et notamment les écologistes« . Un message sans concession, sans doute d’abord adressé à l’encontre d’Emmanuelle Cosse. La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts n’a jamais été avare de mots souvent durs prononcés contre le Premier Ministre. En avril 2015, elle considérait le modèle économique de Manuel Valls « périmé« . Les deux figures politiques s’opposent également sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un projet défendu par le socialiste.
Gérard Filoche n’a pas sa langue dans sa poche, encore moins quand il s’agit d’égratigner Emmanuel Macron. La loi Macron est pour le socialiste une « loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposé », c’est ce qu’avait dit le membre du bureau national du PS en janvier 2015.
Jeudi, alors qu’il se rendait à Montluçon pour assister à une réunion de l’union départementale de la CGT de l’Allier, il a une nouvelle fois pris la mouche contre « son ami » Macron. Pourquoi ? Parce qu’après avoir été de Paris à Vierzon en trains, Gérard Filoche est monté à bord d’un car pour un voyage de 3 heures entre Vierzon et Montluçon.
Au fil du parcours, le fils de cheminot a eu tout le loisir de dire ce qu’il pensait des voyages en « autocar Macron ». « Ça tangue, ça secoue, y a pas de prise » dans cette « diligence à diesel », raconte-t-il dans ses tweets. Enfin, il finit par exprimer son soulagement d’être arrivé après son aventure provinciale mais « brisé, moulu » avec un « mal aux fesses ».
Mais voilà, Gérard Filoche aurait dû vérifier qu’il était bien à bord d’un bus Macron avant de les attaquer billes en tête sur son chemin. En fait, il était à bord de l’Autocar n°14281 de la… SNCF parti de Vierzon à 10h18 avec une arrivée prévue à Montluçon à 12h55. Ce petit détail lui a été rappelé par un de ses « camarades » socialistes, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du premier secrétaire fédéral du PS de l’Allier.
Si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. – Nicolas Brien, 1er secrétaire fédéral du PS de l’Allier
Sur sa page Facebook, Nicolas Brien pousse lui aussi un « coup de gueule » car il « ne supporte plus ces apparatchiks parisiens qui viennent en province comme d’autres vont au zoo ». « Non, le car que tu as pris n’a rien à voir avec Emmanuel Macron et tout à voir avec les politiques d’abandon des chemins de fer de province que droite et gauche ont laissé la SNCF mener depuis 30 ans au profit des juteuses autoroutes à péage », écrit le jeune conseiller municipal de Montluçon.
Au fil des mots, le ton monte : « Non, les élus de ce territoire que tu méprises ne restent pas les bras ballants et se battent depuis des mois (…) pour que cette galère ne soit plus qu’un mauvais souvenir ». Enfin, Nicolas Brien porte le coup de grâce : « Camarade, respecte-nous. Et si tu veux être utile, lâche twitter et rejoins nous dans nos combats pour le monde réel. »
Il restera dans l’histoire comme ayant été le dernier président de la région Auvergne avant que celle-ci ne fusionne avec sa voisine Rhône-Alpes. Le socialiste René Souchon est resté à la tête du Conseil régional pendant plus de 9 ans, succédant en février 2006 à Pierre-Joël Bonté, décédé en cours de mandat.
Après une longue carrière politique qui l’a d’abord vu devenir maire d’Aurillac en 1977, Ministre délégué, secrétaire d’Etat puis député du Cantal en 1986, il a décidé de prendre du recul en ne briguant pas un nouveau mandat en décembre dernier. Invité de La Voix est Libre le 23 janvier sur France 3 Auvergne, René Souchon parle sans retenue pendant 45 minutes n’épargnant personne, pas même son propre camp.
Le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui.
« Il faut refonder le Parti Socialiste« , dit René Souchon. Celui qui a désormais une activité de consultant depuis qu’il est libéré de son mandat a quelques idées pour son parti à qui il rappelle qu’on « a changé d’époque » (un message qui vaut également pour l’autre bord). « On continue dans tous les partis, et le PS en particulier, à décliner les mêmes recettes pour aller de l’avant qu’il y a dix ou quinze ans, mais ça ne marche plus« , assure-t-il.
Au passage, il adresse une petite pique au monde syndical, pas exempt de tout reproche à ses yeux non plus et qui doit aussi envisager d’évoluer pour adapter son mode de pensée à un monde qui change. « Les syndicats doivent se refonder complètement », dit René Souchon pour le moins circonspect quand il voit l’attitude de certains syndicats sur le travail le dimanche, « ils peuvent faire ce qu’ils veulent, le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui« .
Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables.
Pour lutter contre le chômage et relancer l’emploi, là encore René Souchon estime qu’il faut briser des tabous, certes en conservant les valeurs fondamentales du socialisme mais en les déclinant « à la lumière des contraintes du monde actuel« . « On ne peut plus continuer avec les rigidités comme celles que l’on a mais, d’un autre côté, on ne peut pas précariser les salariés. Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables ». Voilà un discours que ne renierait pas Emmanuel Macron, pas même quelques figures du centre et de la droite.
D’ailleurs, René Souchon pense que le moment est peut-être venu de mettre en place « un contrat de législature« . « On peut se mettre d’accord avec certains centristes voire certains hommes et femmes de droite sur un certain nombre de réformes« . Juppé, Raffarin, Souchon, même combat ?
[Laurent Wauquiez] est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement.
Au cours de l’émission, René Souchon a bien évidemment été interrogé sur les premiers pas du nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Au cours de la campagne électorale, il n’avait pas hésité à parler du « nouveau souffle » de Laurent Wauquiez comme étant « du vent du passé« . Des propos qu’il maintient trois semaines après la prise de fonction de l’élu Les Républicains et il en remet une couche. « Dans le Cantal, on va faire des routes, au Puy-en-Velay, on va s’occuper de la statue de Saint-Joseph et à Moirans on va mettre des portiques dans les lycées. Ce n’est pas avec ça qu’on construit l’avenir, il faudrait que la Région reste dans ses compétences, je rappelle qu’il y a une loi qui interdit la compétence générale. Toutes ces annonces sont faites alors que le Conseil Régional n’a pas délibéré. Il est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement« .
Alors que Jean-Luc Mélenchon ne donne aucune consigne de vote dans les régions où le Parti Socialiste a retiré ses listes pour le second tour des élections régionales laissant les listes d’union de la Droite seules face au FN, l’autre figure du Front de Gauche, le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, a indiqué que s’il était électeur en PACA ou Nord-Pas-de-Calais-Picardie, il voterait « sans hésiter » pour les candidats Les Républicains Xavier Bertrand ou Christian Estrosi.
« Si je devais choisir entre une liste FN et une liste Les Républicains, avec Bertrand ou quelqu’un d’autre, je voterais les Républicains sans hésiter« , a-t-il déclaré lors d’un point presse. L’élu auvergnat a cependant déploré la décision « unilatérale » du parti socialiste de retirer ses listes dans ces deux régions. Ainsi, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, il voterait pour la liste PS conduite par le Cussetois d’origine Jean-Pierre Masseret pour faire barrage au Front National.
Voici les quatre listes présentées par Debout la France dans les départements auvergnats lors des prochaines élections régionales. Les deux tours de scrutin sont organisés les 6 et 13 décembre 2015. Sur la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, la liste est conduite par Gerbert Rambaud.
Suite aux attentats parisiens qui ont coûté la vie à 129 personnes et blessé plus de 300 autres (bilan provisoire), voici la réaction d’Eric Dubourgnoux, le président du Groupe Front de Gauche au Conseil Régional d’Auvergne.
« Le vendredi 13 novembre 2015 Paris et la France ont été une nouvelle fois frappés en plein cœur. A peine onze mois après les attentats barbares de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher de Vincennes, la capitale a vu sur son territoire un déchainement de haine sans précèdent. Le terrorisme fanatique s’est abattu froidement contre des innocents qui profitaient simplement de la vie et de la douceur d’un été indien jouant les prolongations. Toutes et tous n’aspiraient qu’à se détendre et à se retrouver pour vivre ensemble.
Personne ne pouvait s’attendre à de tels carnages dans ces lieux de vie. La violence de ces actes n’a aucune comparaison dans l’histoire de France depuis la libération. Rien ne peut évidemment justifier les actes terroristes perpétrés vendredi soir. Aucune excuse ne peut être trouvée à des fanatiques qui tuent des hommes et des femmes.
Nous exprimons aux familles et aux proches des victimes notre compassion et notre solidarité dans ce moment dramatique pour toute la nation. Personne ne pourra remettre en cause la liberté, l’égalité et la fraternité incarnées par notre République. Nous affirmons que la lutte contre le terrorisme doit être une priorité absolue.
Mais face à la barbarie de ces terroristes, la France ne doit plus céder à la tentation guerrière ou à la mise en œuvre d’une politique intérieure basée sur le sécuritaire et la privation de libertés. Nous ne pouvons pas accepter la fatalité selon laquelle il faudrait s’habituer à vivre dans la peur permanente. C’est pour cela que les libertés fondamentales ne peuvent être remises en cause. Les différentes lois et mesures sécuritaires adoptées ces dernières années n’auront rien réglées et n’auront surtout pas empêché le terrorisme de frapper violement notre république. A l’opposé du tout sécuritaire voulu par certains, il est urgent que les pouvoirs publics, les élus, le monde associatif puissent se réunir sur tout le territoire national pour imaginer et mettre en œuvre une communauté de vie basée sur le vivre ensemble et les valeurs républicaines.
Par ailleurs, nous appelons le Président de la République et le gouvernement à changer le cap de la politique internationale de la France, marquée avant tout par une orientation atlantiste et va-t’en guerre. Depuis 2001, les différentes attaques en Afghanistan, en Irak, en Lybie ou encore actuellement en Syrie, n’auront fait qu’aggraver le chaos et les guerres civiles. A l’inverse d’une guerre menée au nom de la civilisation, nous préconisons la mise en avant d’une véritable culture de paix impulsée par la France et avec une ONU qui puisse retrouver rapidement sa place pour en finir avec la guerre dans tout le Moyen-Orient.
C’est bien en réaffirmant haut et fort notre attachement à la Paix et aux valeurs de la république que nous pourrons combattre efficacement les obscurantismes de tous bords. »
Alors que les candidats aux élections régionales ont dévoilé leurs listes et qu’on s’apprête à prendre connaissance (enfin) de leurs programmes respectifs, un parti se projette déjà dans l’après second tour : c’est le Front National. Ainsi, dans le dossier de presse envoyé aux médias et dans un tweet publié par Maxime Chaussat, responsable du FN dans l’Ain où il est également tête de liste, on découvre « les vice-présidents pressentis en cas de victoire du FN le 13 décembre« .
En prenant la loupe, puis en parcourant l’ensemble des listes présentées par Christophe Boudot (tête de liste sur la circonscription Lyon Métropole et donc futur président de la région Auvergne-Rhône-Alpes en cas de victoire de son camp en décembre prochain), on s’aperçoit très vite que l’Auvergne est la grande absente de cet exécutif pressenti.
L’Ain, la Drôme, l’Isère, la Loire, le Rhône et la métropole lyonnaise seraient bien représentés si… mais pas l’autre entité, celle qui fusionne avec la région Rhône-Alpes. A moins que, pour le Front National, « annexion » soit un terme plus propice à la situation que « fusion ». Les électeurs auvergnats apprécieront sans doute…
Contacté, Christophe Boudot évoque un « document interne » qui n’est « pas finalisé« . « On s’est un peu précipités« , admet, embarrassé, la tête de liste FN. D’après les explications fournies, ce « futur exécutif » était d’abord une manière d’afficher les premiers soutiens du candidat. S’il a été remis à la presse le jour de la présentation des listes, lundi, Christophe Boudot précise : « je ne voulais pas que ça fuite« .
L’élu lyonnais, conseiller régional sortant en Rhône-Alpes, promet une nouvelle mouture dans quelques jours avec, cette fois-ci, des visages auvergnats et davantage de vice-présidents.
C’est Jean-Charles Kohlhaas qui mène le « Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire » pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Cette liste est le fruit du regroupement de diverses couleurs : Europe Ecologie-Les Verts, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne, la Nouvelle Gauche Socialiste.
On notera que sur les 13 listes présentées en Auvergne et Rhône-Alpes, 8 ont une femme à leur tête. Dans le Puy-de-Dôme, Danielle Auroi, députée de la 3ème circonscription, est présente en dernière position.
Pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochain, les communistes et le Mouvement Républicain et Citoyen sont emmenés par la sénatrice de la Loire Cécile Cukierman sur la grande région Auvergne-Rhône-Alpes. En Auvergne, la figure de proue a pour visage André Chassaigne, le député PCF du Puy-de-Dôme, conseiller régional sortant.