Après un an de tractations en tous genres, ça y est c’est fait. La droite clermontoise est en désordre de bataille. Merci, Messieurs ! Ce fut un beau spectacle. Un peu long peut-être, mais plein de rebondissements. Des rires des uns aux larmes des autres, de Shakespeare à Courteline, il y en a eu pour tous les goûts. Encore une fois, merci.
Olivier Bianchi, votre adversaire socialiste, aussi, vous dit merci. Vos longs mois de chamailleries et votre désunion affichée lui ouvrent une voie royale vers la victoire. Il faut dire que vous avez fait fort. Un an pour revenir au point de départ. En passant et repassant par les mêmes propositions, abandonnées puis reprises, puis écartées, puis remises sur la table.
Vous avec fait fort en promettant à longueur de déclarations très médiatiques une union que par ailleurs vous donniez l’impression de vouloir torpiller à tout prix. Aujourd’hui chacun rend l’autre responsable de l’échec. On ne saura jamais le fin mot de l’histoire et les responsabilités de chacun.
Ou c’est stupide, ou c’est voulu. Mais alors par qui et pourquoi ?
Mais l’UMP les voulait-elle vraiment cette union et cette victoire ? Au dernier moment, alors que les négociations étaient déjà très tendues, aller mettre une liste concurrente « dans les pattes » du maire sortant de Chamalières (UDI) ne pouvait que déclencher la colère des centristes et faire définitivement capoter l’idée d’une liste unique. Ou c’est stupide. Ou c’est voulu. Mais alors par qui et pourquoi? Une idée ?
Battu de 800 voix en 95 par Roger Quilliot, Valéry Giscard d’Estaing s’était dit, que ne pouvant pas être maire de Clermont, personne à droite ne le serait à sa place. Il a tout fait aux scrutins suivants pour la faire échouer. Depuis la malédiction continue, mais VGE n’est plus là. Alors qui?
Et maintenant, la campagne, la vraie
En juin dernier Jean-Pierre Brenas était démocratiquement élu chef de file de l’UMP par les adhérents. A défaut de victoire en mars prochain, cette légitimité lui permettait de construire une opposition de droite crédible à Clermont. C’était sûrement son projet. Ce qui vient de se passer pourrait bien l’avoir définitivement torpillé. « La gauche règne sans partage sur cette ville depuis 70 ans » se lamente la droite. Elle fait tout pour que ça continue.
Et maintenant la campagne. La vraie. Celles des programmes. On va enfin savoir ce qui vous sépare. On va enfin savoir si ce triste spectacle était une querelle d’idées et de projets ou une simple empoignade d’egos surdimensionnés. Mais quelle énergie reste-t-il aujourd’hui à vos militants ? A entendre certains d’entre eux, l’amertume est grande et la motivation en berne.
Et puis reste l’épilogue, l’entre deux tours. Allez-vous oser reparler d’union ? Chiche ! Un dernier coup. Juste pour rire.
Jean-Paul Vincent (@JPVincentF3Auv)