Au centre d’art contemporain de Thiers, un photographe pose un regard anthropologique sur la France et les français.
Le Frac Auvergne est allé chercher des oeuvres chez son homologue en Rhône-Alpes pour une nouvelle exposition au nom qui en dit long : Le divan des murmures
Pour Marc Lathuillière, la France est trop figée dans son passé. Depuis 2004 ce photographe parcourt le patrimoine français. Ses clichés placent un sujet masqué dans un décor familier que ce soit un château, une plage bretonne ou une fabrique de coutellerie.
En treize ans, il a photographié plus de mille personnes à travers trente-cinq départements, dont un grand nombre dans le Puy-de-Dôme notamment des ouvriers de Thiers. Fabrique Nationale trouve naturellement sa place dans l’ancienne usine du Creux de l’Enfer jusqu’au 28 janvier 2018.
« Fabrique Nationale » au creux de l’Enfer
Le Frac Auvergne est allé piocher dans les collections de l’IAC (institut d’art contemporain de Villeurbanne). Une quinzaine d’œuvres de chaque fond se regardent dans Le divan des murmures jusqu’au 29 décembre prochain.
Le test de Rorschach inspire Loris Gréaud dans Ending Introduction et Michel François dans Déjà-Vu. Les miroirs de Michelangelo Pistoletto répondent à ceux de Ned Vena et l’univers de David Lynch à l’inconscient de Elmar Trenkwalder.
Une fois de plus le Frac Auvergne veut que le spectateur s’interroge. Pourquoi telle œuvre me plaît ou me rebute ? La perception que nous avons des choses dépend de notre état émotionnel.
Le divan des murmures est une exposition qui peut paraître aride dans un premier temps. Au contraire elle est ludique si chacun se laisse aller à écouter ce que les œuvres lui murmure…