12 Déc

Les rêves de Buenos Aires au musée Mandet de Riom

prog  Le musée Mandet de Riom expose en ce moment un jeune artiste argentin : Sergio Moscona. Une peinture expressionniste et résolument contemporaine qui trouve pourtant une résonnance dans certaines oeuvres de la collection permanente du musée grâce aux thèmes abordés : une société qui écrase l’individu et étouffe ses rêves. Le nom de l’exposition : « Fleurs Brisées ».

C’est la première expo individuelle dans un musée français de Sergio Moscona. Cet artiste argentin engagé a installé une soixantaine de peintures sur les murs du musée Mandet. De Picasso à l’expressionisme allemand, ses références sont assumées : l’artiste crée une oeuvre personnelle en n’oubliant pas ses classiques.

Sergio Moscona est un artiste engagé, il considère l’art comme un rempart contre la barbarie. La dictature a laissé des traces en argentine : la série « travailleurs sans travail » évoque les laissés pour compte, la série « Fleurs Brisées » faite spécialement pour le musée Mandet, tous les espoirs déçus.
Sergio Moscona est né en 1979, il était donc encore enfant à la fin de la dictature argentine en 1983 mais les femmes de la place de Mai, les défilés de militaires, les violences dans les rues, sont autant d’images qu’il n’a de cesse de montrer dans sa peinture.
Une peinture figurative où l’homme est au centre. Quand il s’empare d’un sujet Sergio Moscona peint beaucoup, il réfléchit sur le monde en travaillant dans la répétition.

Sergio Moscona : les séries sont très importantes. Un tableau, c’est un point de vue mais une série c’est une réflexion. C’est entrer en profondeur dans un sujet.

La fleur que tendent les personnages de Sergio Moscona est brisée à l’image des rêves des hommes. Mais ne jamais sous estimer le rêve : en argentine, d’anciens centre de détention sont bien devenus des musées.

L’exposition « Fleurs Brisées » est installée au musée Mandet jusqu’au 20 mars 2016.


« Fleurs brisées » exposition de Sergio Moscona 12/12/15

13 Juil

« Et le paysage est un rêve » une balade parmi les sculptures de Roland Cognet dans le Cantal

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A Anglards de Salers, c’est devenu une habitude : depuis cinq ans tous les étés, le château de la Trémolière se métamorphose et accueille un artiste contemporain dans les salles de sa tour du XV éme siècle.

Cette année, les sculptures de Roland Cognet côtoient les célèbres tapisseries d’Aubusson « Le Bestiaire fantastique ». L’artiste a disposé ses Têtes de singes devant les forêts touffues aux branches entrelacées, qui abritent les animaux réels ou imaginaires tissés au XVI éme siècle. L’effet est réussi : les têtes moulées, hiératiques, semblent se moquer du temps ou plutôt l’avoir traversé pour nous contempler.

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Et pour la première fois, l’artiste invité par la mairie d’Anglards de Salers et la galerie Gastaud a décidé d’investir aussi le jardin. Un Jardin contemporain d’inspiration médiévale enchanteur et clos de mur. Roland Cognet y a disposé tronc d’arbres monumentaux et loups de bronze, comme pour bousculer cette nature domestiquée. Les sculptures enchantent le décor en lui donnant des allures de conte de fées : « Et le paysage est un rêve… »

 

 

« Et le paysage est un rêve… » du 1er juin au 30 septembre 2015 au Château de la Trémolière à Anglards de Salers (15)

05 Juin

Des dessins sur les murs et des questions sur le monde au Frac Auvergne

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Le Frac Auvergne a abandonné ses murs à Abdelkader Benchamma.

L’artiste les a découpés, ouverts et recouverts de fresques éphémères et monochromes. Des dessins au fusain ou à l’encre de chine dans lesquels on plonge comme aspirés dans un trou noir.

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Car Abdelkader Benchamma s’interroge sur le monde, ou plutôt les mondes. Comment le nôtre est-il né? Y en a t’il d’autres sur lesquels nous pouvons ouvrir des fenêtres?

Oui, oui vous êtes déjà en proie à un vertige métaphysique mais l’artiste a rencontré des scientifiques, des astrophysiciens et il mélange dans son oeuvre les légères connaissances du grand public comme vous et moi et des théories de pointe avancées par les plus grands physiciens.

De ses interrogations est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde dont les dessins originaux sont exposés au Frac Auvergne : au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace…

Dans cette exposition l’art interroge la science avec juste ce qu’il faut de poésie pour nous fasciner. Il faut suivre le parcours, d’un espace à l’autre, les décors se superposent et des perspectives s’ouvrent… On quitte l’expo avec en tête pleins de questions sur l’espace, le temps et la fabrication des croyances universelles.

 

« Random » d’Abdelkader Benchamma du 6 juin au 20 septembre 2015 au Frac Auvergne.

Abdelkader Benchamma a étudié aux beaux-arts de Montpellier puis de Paris et sa notoriété ne cesse de grandir. En même temps qu’à Clermont-Ferrand il expose au Drawing Center de New-York.