Pour cette 30ème édition de la Comédie du Livre à Montpellier, onze librairies de la ville ont installé leurs tréteaux. De la petite indépendante à la grande enseigne, aucune ne gagne vraiment d’argent sur ces trois jours . Peu importe, ce n’est pas ce qu’elles viennent chercher !
S’installer sur l’Esplanade, c’est l’assurance d’être vu. L’an dernier, la Comédie du Livre a drainé plus de 60 000 visiteurs, en trois jours, 15 000 livres ont été vendus, pour 200 000€ de chiffre d’affaires. Des retombées économiques pas vraiment à la hauteur des investissements des exposants.
Sauramps, par exemple, a dépensé cette année entre 250 000 et 300 000 euros pour ses cinq stands. Un prix qui comprend le transport des auteurs invités, leur restauration et hébergement, ainsi que la commande des livres. « Et encore ! Nous avons la chance d’avoir des délais supplémentaires de paiement laissés par les éditeurs », assure le PDG, Jean-Marie Sevestre. « On ne paie rien avant la fin du salon et avant d’avoir renvoyé nos invendus. Ce qui nous coûte cher c’est de payer nos salariés ». Ils sont vingt-cinq vendeurs à tout donner pour cet évènement. Pourtant, à la fin du week-end, Sauramps sait qu’il ne dépassera pas les 80 000 euros de vente. Une goutte d’eau. Rien comparé aux 26 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Alors pourquoi revenir chaque année ? « C’est un moment important pour rencontrer ceux qui ne viennent jamais dans nos librairies, explique Jean-Marie Sevestre. On ne l’analyse pas en terme de rentabilité parce que ce n’est pas un vrai enjeu économique ». L’enjeu est ailleurs. Déplier son stand sur l’Esplanade, c’est s’offrir une belle publicité. Continuer la lecture