28 Mai

Cyril Klein, l’homme orchestre de la Comédie

Le téléphone de Cyril Klein, son meilleur ami aujourd'hui. @ Olivia Leray

Le téléphone de Cyril Klein, son meilleur ami aujourd’hui @Olivia Leray

J moins 1 avant l’inauguration du festival. Ma mission : suivre Cyril Klein le directeur technique de la Comédie du livre à Montpellier.

11h : j’arrive dans une véritable fourmilière. L’Esplanade de Montpellier est en ébullition. Dans quelques heures, tout doit être prêt pour la Comédie du livre. Je cherche celui qui me fera vivre ce rush.

« Cyril Klein, c’est le grand avec les cheveux gris en l’air », m’indique un agent de sécurité.

La description est on ne peut plus claire. Après avoir fouillé toutes les tentes blanches, je tombe effectivement sur un grand ébouriffé. Cyril Klein est au téléphone. C’est lui le boss de la technique, de l’électrique, de la mécanique de l’événement.

Le stand de la Région est sans électricité. Il doit trouver une solution d’ici quelques minutes. La Comédie du Livre : c’est demain. Cyril court, arpente dans tous les sens, l’Esplanade le téléphone à la main. Il est peut-être passé devant vous aujourd’hui sans que vous ne sachiez qui il est. Jusque dimanche il veillera, dans l’ombre, à ce que le festival ne connaisse pas de couac.

Cyril Klein surveille les opérations @Olivia Leray

Cyril Klein surveille les opérations @Olivia Leray

Une petite signature s’il vous plaît ?

11h30 : un autographe ? Non, un bon de livraison. Cyril le signe devant moi. C’est la dixième personne qui le sollicite en trente minutes. « Où je mets ça ? » « Qu’est ce qu’on fait de cela? ». Moi je commence à m’essouffler, mais lui, ça va. Il a dû avaler 4 km depuis ce matin et ce n’est pas fini. Et en plus, Cyril a le temps de sourire, de blaguer. « T’es venu en touriste ? « , lâche-t-il à un homme qui arrive les mains vides.

Nouvelle sonnerie de téléphone, cette fois c’est pour une histoire de tables. Nappe ou pas nappe ? C’est à lui de choisir. Je tourne la tête une seconde et mon grand ébouriffé a filé. Un technicien me regarde moqueur, apparemment, question rythme, je suis encore débutante. Et il ajoute :

Cyril, quand tu le tiens, faut pas le lâcher.

Ok, c’est compris, je m’engage dans une course poursuite, croise une scénographe un peu paniquée, deux ou trois technos stressés et je retrouve enfin mon Cyril Klein. Il est en train de valider l’installation d’une sono.Trois minutes plus tard, il vérifiera si une banderole est bien accrochée. Avant de partir vers un autre stand, Cyril me regarde et sourit, surpris : son téléphone n’a pas sonné depuis au moins deux minutes. Une petite victoire dans cette journée marathon.

OLIVIA LERAY