23 Avr

Itinéraire bis pour le Mont Aigoual, une variante avec Zinzin Reporter.

Pour changer des 4000 marches

( Vous trouverez la vidéo de cette randonnée au bas de cet article.)

Ce n’est pas une randonnée banale que je vous propose ici. Voici un itinéraire bis, original, pour atteindre le sommet du Mont-Aigual à partir de la Haute-Vallée de l’Hérault. Habituellement, le tracé part du centre de Valleraugue (Gard) par le célèbre « sentier des 4000 marches » ! 8 km pour 1200 m de dénivelé. J’ai déjà présenté cette montée splendide dans 2 autres chroniques. Les 4000 marches l’été et Les 4000 marches l’hiver !

Mais, je voulais aller plus loin dans la découverte de ce versant sud du plus haut sommet du Gard J’avais noté, sur la carte IGN, le début d’un itinéraire hypothétique depuis le hameau de La Pénarié (Alt 446 m) mais le sentier s’arrête au milieu de la pente. Connaissant bien l’endroit, je me suis dit que cela devait peut être rejoindre le sentier des 4000 marches au dessus. 

 

Savoir s’orienter et lire le terrain

Équipé de mon smartphone en mode GPS, j’ai d’abord suivi le sentier, presque à tâtons. Il est très peu marqué à part quelques rares cairns ici ou là. Mais, très vite, après 2km (Alt 790m) la trace disparait. Il faut alors faire son sanglier et traverser la forêt de châtaignier en suivant la direction nord ouest. Ce n’est pas dangereux mais il faut savoir s’orienter. La pente est très rude mais ça passe. J’ai croisé un énorme sanglier mâle à ce niveau-là. Il a eu tellement peur qu’il a failli me renverser. Méfiance donc, il y a peu d’humains qui passent dans le coin. Puis, après 2,75 km et 1H45 d’effort, j’ai récupéré les « 4000 marches » au niveau des crêtes et de l’Estivel.

Descente par le GR 62

La suite de l’itinéraire est plus classique et va vous amener au sommet de l’Aigoual (1567M). Attention en arrivant là-haut, surtout l’hiver. Il peut y faire un froid de gueux avec un vent à décorner les boeufs ! Pour la descente, j’avais décidé de revenir par le col de la Serreyrède (1299m) et de suivre le GR 62, très bien marqué, qui plonge vers la Haute Vallée de l’Hérault en traversant plusieurs fois le D986. L’avantage de ce retour par l’Est vous permet de revenir directement sur La Pénarié et de donc de récupérer la voiture sans longer la route. Au final, cette variante pour monter à l’Aigoual n’est à tenter que l’hiver, quand les feuilles sont tombées et que l’itinéraire est plus facile à deviner. Il est à proscrire si vous n’avez pas l’habitude … de vous perdre dans la forêt. Bonne balade…quand même.

 

Pour aller plus loin

L’itinéraire suivi avec l’application Strava

Cette randonnée a été tournée dans le cadre de mes chroniques rando diffusées sur France 3 Occitanie. Ce montage est une version longue du reportage diffusé sur ma chaine.

Vous trouverez mes autres idées randos sur la chaine YouTube de France 3 occitanie : 

Chaîne rando Zinzin Reporter

 

 

21 Avr

Pyrénées : la tournée des Pérics avec Zinzin Reporter

Une trilogie de sommets !

Petit Péric, Grand Péric, Pic de la Grande Porteille…C’est un formidable enchaînement de sommets pyrénéens de plus de 2600 mètres que je vous propose aujourd’hui.

Ces belles montagnes se situent à cheval entre les Pyrénées Orientales et la Haute Ariège, dans le Capcir. Ce secteur, exceptionnellement beau et sauvage, s’appelle les Camporells, et domine le refuge éponyme sur la commune de Formiguères (66). Imaginez le décor : vous êtes sur un plateau à 2200 mètres d’altitude, sans aucune route, avec des dizaines de lacs à l’eau bleu azur et des pins à crochets plusieurs fois centenaires. Et, au dessus, se dressent des sommets déchiquetés, règne du minéral, avec des Isards et des mouflons.

Un guide 5 étoiles  !

Le secteur des Camporells est un paradis connu comme sa poche par mon guide Patrick Miran, surnommé Pam Pam ou Patrack. Ce type est 5 *****. Pilote d’avion, moniteur de ski, il est aussi vététiste, traileur, pécheur et très grand randonneur. Il est capable de s’émerveiller devant un arbre tout rabougri et de lui parler. Chemin faisant, il peut vous faire gouter de la réglisse naturelle des montagnes, du thym serpolet et faire un feu mieux qu’à Koh Lanta.  Nous avons fait une randonnée de 25 km pour 1500 D+ sur 1 jour et 1/2 avec une nuit à la belle étoile, inoubliable et paisible, en altitude.

Un itinéraire alpin

L’idée était de faire la trilogie des Pérics et de la Grande Porteille par les crêtes. (Grand Péric, 2810 m) L’itinéraire très alpin, demande une bonne condition physique et une habitude pour évoluer en haute montagne. Il n’y a, pour ainsi dire, pas de sentiers.

Mais les traces à suivre sont assez évidentes pour les randonneurs habitués à l’orientation. Soyez prudents en cas d’orage et de mauvais temps. Le secteur est vraiment dangereux si la météo n’est pas bonne, surtout sur les arêtes. Si vous êtes silencieux, il est quasi certain que vous allez croiser des bêtes à cornes : des vaches, certes, mais aussi des isards et des mouflons. La vue au sommet des Pérics est époustouflante sur les dizaines de lacs, bleu azur, situés en contrebas.

Si vous y allez tôt dans la saison, il y aura beaucoup de neige. Certaines années comme en 2018, des lacs peuvent être encore gelés à la fin juillet. C’était le cas lors de notre rando. Il y avait encore de nombreux névés et le lac situé au dessous du Pic de l’Homme Mort était encore bien glacé. 

Pour aller plus loin

La trace de l’itinéraire sur l’application Strava

Pour préparer le tour des Pérics

Cette randonnée a été tournée les 24/25 Juillet 2018 dans le cadre de mes chroniques rando diffusées sur France 3 Occitanie. Ce montage est une version longue du reportage diffusé sur ma chaine.

Vous trouverez mes autres idées randos sur la chaine YouTube de France 3 occitanie : La chaine rando France 3 Occitanie

17 Avr

Le Roc Blanc, le sommet des Pyrénées préféré de Zinzin Reporter !

Le pays de Donazan, le « Quebec Ariégeois »

Le « Roc Blanc » (Ariège) ! Rien que le nom fait rêver ! Cette appellation n’est pas usurpée. Chaque fois que je suis monté là-haut, j’ai toujours trouvé de la neige jusqu’à la fin juillet.

Cette randonnée s’adresse aux randonneurs confirmés au pied sûr et qui ne craignent pas le vertige. En revanche, la première partie est familiale et un paradis pour tous les campeurs au bord de l’Etang du Laurenti.

Le départ se fait du Refuge forestier du Laurenti (1617m). Vous êtes ici dans le Pays du Donézan en Haute-Ariège, appelé aussi le « Petit Canada » ou le « Quebec ariégeois ». À cet étage, la forêt est dense. Après une montée tranquille, vous arrivez déjà au Paradis, l’Etang du Laurenti (1939 m), dominé par le Roc Blanc. Cet endroit est un éden où vous pouvez planter la tente ou pêcher. Si vous arrivez par une belle journée tôt le matin, vous verrez le Roc Blanc en reflet sur le lac, un moment inoubliable.

Le paradis des marmottes et des Isards

Pour les moins entraînés, la randonnée peut s’arrêter là ! Mais, avec Marianne Sagot, mon accompagnatrice moyenne montagne, notre objectif est plus haut, après l’étang glaciaire. Ici, c’est l’étage des marmottes. Il semble y en avoir des dizaines tant leurs sifflements sont renvoyés et amplifiés par l’écho.

Après un passage délicat sur un névé, nous arrivons au Col du Laurenti. Encore un petit effort et le Roc Blanc (2556 m) s’offre à vous sur une sente très étroite . Le sommet est un amas de rochers avec une vue à 360° sur l’Ariège, l’Aude, les Pyrénées Orientales, Andorre et l’Espagne au loin. Soyez silencieux et attentifs, si vous avez de la chance, vous pourrez admirer des isards par dizaine là-haut.

Le Roc Blanc en tête en 2009 !

Pour la petite histoire, en 2009, j’ai remporté l’Ultra Trail de la Pyréanyca avec Thierry Tescari et Olivier Darney au terme d’une histoire rocambolesque. Cette épreuve passait justement par le Roc Blanc puis vers le Pic Carlit. La vidéo, tournée de l’intérieur à l’époque, est de qualité médiocre mais c’est un document assez dingue…À voir si vous avez encore de l’énergie…

Pour revoir la Pyreanyca 2009 !

Détour périlleux par le Pic de Baxouillade

Comme nous avons encore de l’énergie, nous ferons un aller-retour vers le Pic de Baxouillade (2556m) après un passage très technique et périlleux sur une crête rocheuse. Mais, la vue au sommet valait le coup avec, au loin, les sommets du Capcir et de Cerdagne.

La descente se fait par la Barbouillère vers le GR 7. Au total, cette boucle en haute montagne fait 20 km pour 1300 D+. Il faut bien 8H00 pour en profiter au maximum.

Bonne balade à tous. C’est une de mes préférées en Occitanie.

Pour aller plus loin

Mon itinéraire sur l’application Stava

Vibrez Montagne, le site de mon accompagnatrice, Marianne SAGOT

Plus d’informations sur le Donazan

Cette randonnée a été tournée le 18 juillet 2018 dans le cadre de mes chroniques rando diffusées sur France 3 Occitanie. Ce montage est une version longue du reportage diffusé sur ma chaine.

 

 

16 Avr

L’ascension du Pic du Canigou avec Zinzin Reporter

La montagne sacrée des catalans

(La vidéo de la randonnée en fin d’article.)

Le Pic du Canigou est un phare pour toute la plaine du Roussillon. Cette belle montagne des Pyrénées Orientales n’est peut être pas la plus haute du département mais c’est la plus emblématique.

Visible de partout, le Canigou (alt 2784m) domine littéralement la catalogne. Pour atteindre le sommet, il y a de nombreuses voies, plus ou moins longues. Pour cette randonnée, nous sommes partis de Fillols, au dessus de Prades, au nord du Pic. Cette variante est exigeante physiquement, 2200 D+ pour 23 km.

La marche d’approche jusqu’au Col des Voltes est le moins interessant. Ça monte dur et il n’y a pas de panorama. Mais la suite vaut le coup. Après un passage au refuge des Cortalets (2200m), la montée par la crête du Barbet restera impérissable pour vous. Le panorama est à perte de vue, presque des Alpes à l’Espagne. La mer Méditerranée scintille au loin. C’est beau et limpide comme l’air, vif ici à 2700 mètres d’altitude. Attention aux conditions sur cette crête du Barbet en cas de vent ou de neige.

Le passage mythique par la Cheminée du Canigou

Puis, après une petite descente par une brèche, l’ascension finale se fait par la célèbre cheminée du Canigou. Ce passage redouté, situé plein sud, est en fait très agréable et joueur. Il y a des marches naturelles et il faut parfois mettre les mains dans la face pour évoluer vers le sommet. C’est physique plus que technique.

La Croix qui domine le Pic du Canigou est alors à portée de main. En haut, la vue est à 360° sur un bonne partie de la France et de L’Espagne. Il parait que l’on aperçoit très bien le Canigou depuis Notre Dame de la Garde à Marseille, c’est vous dire !

Après une bonne séance photo, le retour se fait face nord par un sentier facile mais dangereux en cas de neige. Ne pas vous engagez de ce côté si le sol est glacé et si vous n’êtes pas équipés de crampons

Tous les ans, il y a des accidents ici. Après un nouveau passage au refuge des Cortalets, la re-descente se fait par le même chemin. Il vous faudra 8H00 de marche au minimum. Si vous êtes en mode trail, le tour peut se faire en deux fois moins de temps.

Je remercie mon ami Thierry Gasparini et Laetitia, sa chérie, pour cette balade enregistrée en septembre 2017.

La trace de ma sortie sur l’application Strava

Cette randonnée a été tournée en septembre 2017 dans le cadre de mes chroniques rando diffusées sur France 3 Occitanie. Ce montage est une version longue du reportage diffusé sur ma chaine.

L’ascension du Canigou en vidéo