Au lendemain de l’officialisation du départ d’Auxerre de Jean-Luc Vannuchi, les pistes d’entraîneurs pouvant lui succéder se précisent. Trois noms reviennent avec insistance comme pouvant faire partie de la fameuse « short-list » évoquée par le président Guy Cotret, qui doit annoncer son choix (déjà arrêté ?) dans la semaine. Il s’agit de Jean-Marc Furlan, Régis Brouard, et Peter Zeidler. Trois entraîneurs aux profils et aux parcours bien différents. En attendant de découvrir lequel sera engagé, à moins d’un « coach surprise » trouvé ailleurs (par exemple Christophe Pélissier d’Amiens, dont on parle beaucoup), petite présentation des favoris. Qui sera le 7e entraîneur auxerrois depuis le départ de l’emblématique Guy Roux en 2005 ?
Jean-Marc Furlan, 58 ans : le roi de la montée
Ce serait, de l’avis de beaucoup de supporters et d’observateurs, le choix idéal. A 58 ans, Jean-Marc Furlan est libre de tout contrat, depuis son départ de Troyes en décembre dernier (à la suite d’un début de saison calamiteux). Mais Furlan a déjà conduit l’ESTAC en Ligue 1 à trois reprises (2005, 2012 et 2015). En 2014-15, Troyes survole le championnat et accède à la Ligue 1 quatre journées avant la fin du championnat, remportant également le premier titre national de l’histoire du club en étant sacré champion de France de Ligue 2. Au terme de la saison, cinq joueurs (Petric, Rincon, Carole, Martins Pereira et Nivet) font partie de l’équipe type de Ligue 2 et Furlan devient le premier entraîneur à recevoir un deuxième titre de « Meilleur entraîneur de Ligue 2 » lors des Trophées UNFP. Il connaît donc parfaitement la division, et sait comment s’y prendre pour atteindre cet objectif. Comme Auxerre veut au plus vite retrouver l’élite, ça semble coller avec le profil de l’entraîneur, qui est aussi (et depuis toujours) reconnu comme un excellent formateur. Avec Furlan, l’AJA trouverait donc un bon ambassadeur. Reste à savoir si le club auxerrois peut s’offrir ses services, malgré son budget en baisse. Mais ce jeudi 26 mai, l’Equipe annonce que Furlan a préféré le projet brestois…
Football : l’ESTAC se sépare de son entraîneur Jean-Marc Furlan
Régis Brouard, 49 ans : le sorcier de Quevilly
Régis Brouard a du charisme, et un fait d’arme : avoir emmené l’US Quevilly (club de National) en finale de la coupe de France en 2012 (perdue 1-0 contre Lyon). Passé en Ligue 2 depuis, à Clermont d’abord, puis à Niort, Brouard a eu du mal à confirmer à ce niveau. Caractériel, capable de s’emporter (comme ce fut le cas en conférence de presse à Dijon, de manière totalement déplacée, contre un confrère du Bien Public), Régis Brouard est un meneur d’hommes, mais qui n’a pas encore obtenu de résultat probant en Ligue 2. A Niort cette saison, après huit matchs sans victoire et une dix-septième place en championnat, il est démis de ses fonctions le 29 février 2016. Aura-t-il les reins (et les nerfs) assez solides pour assumer l’ambition auxerroise de retrouver l’élite à court terme ?
Peter Zeidler, 53 ans : l’accent allemand
Plus surprenant, la piste de l’entraîneur allemand Peter Zeidler. Il a 53 ans, et n’est pas un inconnu du football français. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que son nom revient aux abords de l’Abbé Deschamps. Le technicien maîtrise la langue de Molière et a déjà entraîné en Ligue 2 à Tours en 2011-12. Il conduira le club à la 6e place. Mais la deuxième saison sera bien plus brève. Avec 12 buts encaissés en cinq rencontres officielles et surtout une attaque inefficace, le Tours FC , bon dernier de la Ligue 2 remercie le technicien allemand. Après avoir dirigé des clubs allemands, il s’expatrie cette fois en Autriche. Lui qui aime bien s’occuper de jeunes footballeurs prometteurs (vous nous suivez), il s’occupe d’abord de la réserve, puis de l’équipe première du Red Bull Salzbourg. Mais seulement six mois après son arrivée, Peter Zeidler est de nouveau limogé en décembre 2015. Depuis, il n’avait plus de mission.
Et si ce n’était pas eux, finalement ?
Au fil des heures, deux nouveaux noms (moins connus) sont apparus : Fabien Mercadal (Dunkerque), mais qui, contacté, a démenti tout contact avec l’AJA ce jeudi 26 mai… Et Christophe Pélissier (Amiens, ex-Luzenac), qui serait dans la short-list du président Cotret… Affaire à suivre.