Alors que les coureurs du Tour de France vont entamer ce mercredi 22 juillet la dernière ligne droite avec les Alpes avant l’arrivée à Paris, le Creusotin Jean-Christophe Peraud a profité de la journée de repos pour annoncer qu’il disputait son dernier Tour de France et qu’il arrêterait sa carrière l’an prochain.
« C’est mon dernier Tour de France », a annoncé mardi Jean-Christophe Péraud, deuxième de l’édition 2014, ajoutant lors de la journée de repos près de Gap qu’il mettrait un terme à sa carrière fin 2016. Couvert de pansements après sa chute de vendredi dernier sur la route de Rodez, le chef de file de l’équipe AG2R La Mondiale mettra en effet fin à sa carrière à l’échéance de son contrat, fin 2016.
Le Lyonnais d’adoption, licencié au Creusot, a seulement émis une réserve sur son absence du Tour 2016: « C’est à discuter avec Vincent (Lavenu, manager de l’équipe). » « Jicé » Péraud, qui est âgé de 38 ans, a ajouté qu’il souhaitait courir le Giro l’année prochaine « avec la même envie de découvrir ». « J’ai vécu une belle histoire avec le cyclisme et le sport de haut niveau. Il faudra que ça se termine », a estimé l’ingénieur venu à la route par le biais du VTT (médaille d’argent aux JO de Pékin 2008).
« J’aurai 39 ans l’an prochain, j’espère finir sur une bonne note », a poursuivi le Français. Vincent Lavenu a contextualisé le propos de son leader: « Il faut se méfier du moment. Après sa chute, il est meurtri, fatigué, déçu. Il voit les choses de cette façon aujourd’hui. C’est vrai, on avait émis la possibilité de courir le Giro cette année mais on l’avait convaincu de venir sur le Tour qui était le choix logique. L’an prochain, on verra. Mais, évidemment, je ne vais jamais forcer un coureur à venir sur le Tour. »
Sur la suite du Tour 2015, « Jicé » Péraud a évoqué l’horizon de Paris: « Si je suis là aujourd’hui, c’est pour finir le Tour. J’ai un petit espoir de faire quelque chose dans la montagne. » « J’éprouve en course la même douleur que l’an dernier, quand je bataillais pour le podium, mais pas à la même vitesse », a ajouté le Français dont la popularité a été singulièrement augmentée par les malheurs. « Cela me rend un peu triste. Je préfère briller par mes actes sportifs que par mes bourdes à répétition. Mais, c’est vrai, c’est un petit réconfort ».