07 Avr

Zoom sur le chantier d’insertion

Le chantier d’insertion « textile » de Beaubreuil participe au 70ème anniversaire du Secours populaire en créant un ligne de vêtements pour un défilé de mode. Petit zoom sur l’équipe du chantier.

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Le chantier est un lieu d’insertion pour les 14 personnes qui y travaillent. Tri, vente, réassort quotidien et selon les saisons. Elles et ils s’occupent de la boutique et des stocks de vêtements du Secours populaire. Femmes et hommes, de 18 à 55 ans, de tous horizons, pour un premier boulot, suite à une rupture dans leur vie personnelle, ou chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés, ou sans travail pérenne et qui enchainent les « p’tits boulots », comme on dit.

On y travaille en équipe, mais chacun est responsable de son poste et on y apprend les codes du travail, le sens de l’organisation, la structuration, le respect des consignes, des horaires et on y devient autonomes ; des codes transposables à chaque corps de métiers. A la fin de leur contrat, les travailleurs se rendent compte de leurs capacités, elles et ils s’affirment et ont acquis de nouvelles compétences.

Le chantier, ouvre à d’autres possibilités de vies. L’une des encadrantes dit : « Le chantier déclenche des choses pour l’après, il sème des graines. Des fois on les voit pousser, des fois non, mais elles germent plus tard, car les personnes présentes sont les seuls moteurs de leur propre réalisation. Nous sommes là pour les aider à rester motivées. »

C’est une relation de confiance et de transmission qui s’installe entre l’équipe encadrante et le public accueilli sur le chantier, qui repose sur un échange humain entre les deux parties.

WP_004831Une employée, sur le point de terminer son contrat explique que « le chantier montre comment s’y prendre, donne l’envie de se réaliser professionnellement. Il m’a rendue assez solide pour me lancer seule. Il m’a donné un rythme de vie, et l’envie de faire, ça m’a aussi donné un sens de l’organisation dans ma vie perso, ça met sur les rails. Demain pour travailler, je n’aurai pas peur ».

La seconde encadrante, elle-même ayant travaillé sur un chantier d’insertion quelques années auparavant, rappelle que « le décrochage peut arriver à tout le monde. Il y a de nombreux préjugés autours des personnes bénéficiaires du programme. Mais il suffit d’un problème médical, familial ou de parcours… et on se retrouve en bas ». Il faut alors reprendre confiance en soi. Le chantier d’insertion est là pour donner les outils nécessaires à la concrétisation des projets professionnels.