Dimanche, 19h30, je m’installe tranquillement dans le canapé, allume la télévision, lance le boitier TV de ma livebox que je n’allume d’ordinaire jamais, sauf quand le PSG est diffusé sur Be In Sport. Trop tôt, je tombe sur Monaco – Tottenham, tant mieux, ça va être intéressant de voir les monégasques face à une équipe européenne de qualité, si ça peut les faire redescendre sur terre ! 3-1 à la mi-temps pour les hommes de la principauté dont un but de Falcao, j’éteins ma télé pour la rallumer à 20h30, l’avant-match est gâché, je me dis que le titre ne sera pas si facile cette année (j’apprendrai le lendemain que les monégasques l’ont emporté 5-2).
L’avant match, les premiers choix de Laurent Blanc
20h30, Frédéric Thiriez est aux côtés d’Alexandre Ruiz, il est heureux et le montre ! La ligue 1 n’a jamais eu autant de stars, le championnat français va pouvoir s’exporter, on va être compétitif au niveau européen, je suis 100% d’accord, on est sur le déclin sur la scène européenne depuis 1998 malgré quelques rares sursauts de Monaco ou Marseille. Du côté de la composition, Paris aligne une équipe avec 4 joueurs offensifs, Ibra, Lavezzi, Pastore et Lucas, Motta et Matuidi sont à la récupération. En défense centrale, le ton est donné, Alex est préféré à Sakho aux côtés de Thiago Silva. Sur les côtés, ce sont Jallet et Maxwell qui sont titulaires, préférés respectivement à Van der Wiel et Digne. La saison sera longue, les remplaçants auront le temps de s’exprimer, la compo est somme toute logique (en sachant que Cavani et Marquinhos ne sont pas dans le groupe).
Une première mi-temps bien terne
La première mi-temps est lancée, rapidement on sent que le PSG est poussif. Bordeaux, avec son effectif diminué, donne l’impression de plus croquer dans le ballon. Lavezzi court autant mais reste maladroit. Ibra est toujours aussi « statique » mais sans éclair de génie, Pastore fait quelques belles ouvertures mais reste nonchalant, enfin, Lucas semble moins percutant que la saison dernière. Défensivement, Silva Alex, c’est du costaud. Les latéraux sont à court de jus, Jallet n’est pas au top défensivement et il ne compense pas en montant et centrant comme à son habitude. C’est d’ailleurs lui qui est au marquage de Saivet et qui ne coupe pas le ballon, permettant au girondin de placer une belle tête victorieuse à la 38ème minute. Ce but va réveiller les parisiens ? Pas tellement, les équipes rentrent au vestiaire sur ce score pas immérité en faveur des bordelais, la saison va être longue…
Le PSG monte en puissance en seconde mi-temps
La deuxième mi-temps commence sous de meilleurs hospices. Soit les bordelais ont tout donné en première, soit les parisiens ont été secoués à la mi-temps, mais force est de constater qu’on prend les choses en main et qu’on domine, passant la majeur partie du temps dans le camp girondin. Alors oui, Poko loupe l’instant historique à la 58ème, lui le gabonnais, qui à domicile prend de vitesse la défense parisienne et échoue dans son face à face avec Sirigu après avoir sprinté sur une moitié de terrain. Il aurait pu tuer le match, entrer dans l’histoire, Sirigu en a décidé autrement. Tout comme le but d’Ibrahimovic, qui égalise de la tête sur un centre de Jallet. L’arbitre lève son drapeau, Ibra n’était pas hors-jeu. Refusé ! Je reviendrais sur l’arbitrage en bas de ce billet.
Laurent Blanc décide de faire entrer 3 jeunes. Verratti la pépite qui a prolongé son contrat, Ougenda et Conan, deux jeunes issus du centre de formation. A un moment où le rouleau compresseur est en marche, l’entraîneur décide d’en rajouter une couche en mettant plus de vitesse, plus de jus, plus de fraîcheur. Coaching gagnant, sur une passe lumineuse d’Ibra à la 84ème, Ougenda se jette et glisse le ballon entre les jambes de Carasso. A la 94ème minute, enfin, à quelques secondes du coup de sifflet final, un coup-franc de Lucas arrive dans la surface sur la tête d’Alex qui vient enlever la toile d’araignée dans la lucarne de Carasso. Le PSG est monté en puissance au cours de ce match pour remporter son premier trophée de la saison. C’est un soulagement qui va permettre à Laurent Blanc de préparer le déplacement à Montpellier en toute sérénité.
Un très bon arbitrage à souligner
Je voulais revenir sur l’arbitrage de ce match. On a souvent l’habitude, lors de la CAN, de fustiger l’arbitrage africain. Hors, l’arbitre Monsieur Efong Nzolo a été très bon. Pédagogue, juste, il a laissé place au jeu, ne se laissant pas abuser par les « plongeons » des uns et des autres et sifflant ce qui devait l’être. Légère erreur de l’assistant sur le but d’Ibra qui n’est pas hors-jeu, mais pour sa défense, Alex lui l’est (sans toutefois faire action de jeu) et cache donc sa visibilité. L’arbitre doit s’effacer tout en gardant le contrôle d’un match. On a eu là un bel exemple. Bravo !
Le PSG a remporté le trophée des champions, je vous l’avais dit 😉