Un collectif des »capitales en sursis » s’est réuni pour la première fois mardi matin à l’Assemblée nationale, à l’initiative des associations Villes de France et de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF). Parmi elles, Besançon, comme le raconte l’AFP.
Un collectif des »capitales en sursis » s’est réuni pour la première fois mardi matin à l’Assemblée nationale, à l’initiative des associations Villes de France et de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF).
Le maire de Châlons-en-Champagne Benoist Apparu (UMP), et plusieurs représentants des capitales régionales menacées de disparition dans le cadre de la fusion des
régions, ont annoncé mardi leur intention de travailler ensemble pour peser sur l’avenir de ces villes.
Pascal Curie, conseiller municipal représentait Besançon dans ce collectif, aux cotés de Patrick Trannoy (PS), conseiller régional dans le Limousin, Jean-Luc Bohl (UDI), président de la communauté d’agglomération Metz Métropole, et Bruno Bourg-Broc, président de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne (UMP).
La ville d’Amiens s’est aussi jointe au collectif.
D’autres villes pourraient le faire, mais ne veulent pas donner l’impression d’appartenir à un « club des futurs ex », alors qu’elles tentent encore de défendre leur statut, a déclaré Benoît Apparu : « Nous voulons défendre les capitales régionales existantes et les équilibres qui vont avec, (…) peser sur les choix qui vont arriver (…) Les neuf villes qui vont perdre leur statut doivent s’organiser », a expliqué M. Apparu.
Le collectif se fixe comme premier objectif de « collecter des données », alors qu’il « n’y a pas d’étude d’impact sur les conséquences de la réforme ». Il s’agit par exemple de recenser le nombre de salariés attachés au conseil régional, et ceux dépendant des directions régionales de l’Etat (Directions régionales des finances publiques, Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement, rectorats, Agences régionales de santé…).
Deuxième objectif: « faire des préconisations » pour l’organisation des futures collaborations entre nouvelles et anciennes capitales, avec la possibilité de répartir les services entre les villes plutôt que de tout concentrer. Enfin, le collectif veut « rencontrer l’ensemble des décideurs publics » sur ces questions, du Premier ministre aux deux préfets désignés pour mener une mission (ceux de Bourgogne et Franche-Comté) sur la réorganisation de l’Etat, en passant par le secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat, Thierry Mandon.
« Perdre le statut de capitale régionale n’est ni anecdotique ni anodin« , a dit M. Bohl (président de la communauté d’agglomération Metz Métropole), mettant en garde contre la « double peine » infligée à certaines villes. Ainsi la ville de Metz attend-elle toujours une partie des 1.500 emplois promis par l’Etat en compensation de la restructuration militaire de 2008. Elle doit également faire face au reclassement des salariés d’Ecomouv après l’abandon de la taxe. »
Joint par téléphone, Pascal Curie constate : « Il s’agit d’un premier état des lieux. Les critères de choix pour déterminer la capitale régionale, entre Besançon et Dijon, ne sont pas encore définis. Nos deux préfets, de Bourgogne et de Franche-Comté, ont justement été désignés pour travailler sur ces critères, pour notre région mais aussi pour les autres. En cause, bien évidemment, les emplois. Il y a Besançon 1700 personnes qui dépendent directement de l’Etat, au conseil régional, il y en a 430. On en est au tout début du processus… »
(Avec AFP)