Vesoul demande l’état de catastrophe naturelle pour les inondations du 26 juin

Ce vendredi après-midi, tout Vesoul est surpris par la violence de l’orage qui éclate dans le ciel de la préfecture.

Entre 16h et 16h30, il tombe près de 60 mm d’eau. Le bas de la rue d’Alsace-Lorraine est entièrement inondé. La voiture de deux femmes est même prise au piège par les eaux. Plusieurs commerces restent fermés les jours suivants pour évaluer les préjudices et remettre en état le magasin.

La commune de Vesoul demande à l’Etat de reconnaître le caractère de catastrophe naturelle. Une trentaine de dossiers de sinistres a été déposée en mairie.

Le reportage du 26 juin 2009 de J.Chevreuil et C.H.Boudet

17 Juil

Des clandestins sur le chantier de l’hôpital

C’est notre consoeur Emilie Fierobe qui révèle l’affaire ce matin dans l’Est Républicain. Six Egyptiens et quatre Palestiniens sans titre de séjour travaillaient sur le chantier du futur hôpital de Vesoul. La police de l’Air et des frontières de Pontarlier, qui surveillait le chantier depuis deux mois, les a interpellés le 26 mai. Le gérant de l’entreprise de région parisienne, BT5, pourrait être poursuivi pour aide au séjour et probablement travail dissimulé.

Des dix personnes interpellées, seules trois ont été reconduites à la frontière. Les sept autres ont été libérées, faute d’accord avec leur consulat pour six d’entre eux, suite à une décision de justice pour le dernier.

Alain Joyandet, maire de Vesoul, secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie et président du conseil d’administration du CHI, soutient qu’il n’était « pas au courant ». Le directeur de l’hôpital, Pierre Roche, explique pour sa part que ce n’est pas à l’hôpital de contrôler les salariés du chantier, surtout lorsqu’il s’agit d’une entreprise sous-traitante, comme c’est le cas avec BT5.

Le reportage de Jérémy Chevreuil et Sylvain Velluet.

Avec Jean-François Parietti, procureur de la République de Vesoul

16 Juil

Sept jeunes néo-nazis en garde à vue

C’était la fête lundi soir à la salle des fêtes de Bucey-les-Gy pour le traditionnel bal la veille du 14 juillet. Mais au cours de la nuit, un groupe de jeunes skinheads vêtus de tee-shirts néo-nazis s’en prend à l’agent de sécurité d’origine maghrébine qui tente de séparer les protagonistes d’une bagarre. Les insultes racistes fusent, et quand les gendarmes arrivent, ils font le salut hitlérien… Ce matin, sept jeunes, dont trois mineurs, ont été interpellés dans les secteurs de Gy et Dampierre-sur-Salon. Ils ont été placés en garde à vue et seront poursuivis pour apologie de crime contre l’humanité.

Lors des perquisitions, les gendarmes ont saisi une mitraillette classée arme de guerre, et une carabine à air comprimé dont la crosse est ornée d’une croix gammée. Des peintures d’Hitler et divers vêtements et objets d’inspiration nazie (ceintures, écussons, revues, autocollants…) ont également été retrouvés à leur domicile.

Devants les enquêteurs, les jeunes ont revendiqué leur xénophobie et leur appartenance à mouvements extrêmistes White Power et Ordre nouveau. L’un d’eux a même affirmé que ce soir-là, il voulait « casser du gris » au quartier des Capucins à Gray.

Les mineurs, deux lycéens et un étudiant, ont été présentés devant le juge des enfants. Remis en liberté, les majeurs (un boucher, un charpentier, un ouvrier et un chômeur) ont été convoqués devant le tribunal correctionnel de Vesoul le 3 décembre.

Le reportage de Jérémy Chevreuil et Sylvain Velluet. Avec Jean-François Parietti, Procureur de Vesoul.

« Le président ne sait pas ce qu’est un FJT! »

Les oreilles de Jean Doillon ont dû siffler mercredi soir. Le président du conseil d’administration du Foyer Aubry, le foyer des jeunes travailleurs de Vesoul, avait été invité par Frédéric Bernabé au débat public organisé par le conseiller municipal communiste. Le banquier a préféré ne pas venir. Il aurait pourtant eu l’occasion de répondre aux nombreuses accusations dont il est la cible, en particulier de la part de quelques-uns des 13 salariés du FJT, présents au milieu d’une quarantaine de personnes dans la salle de musique à l’arrière de l’hôtel de ville.

Des proches du dossier ont expliqué que les difficultés financières du foyer (un déficit annuel qui avoisine les 80.000 euros et une dette d’environ 450.000 euros) prenaient leurs sources dans des « choix de gestion » . « On nous a demandé de prendre moins de personnes qui ne peuvent pas payer. Du coup le taux d’occupation a baissé, et les subventions avec », relate un salarié, qui reproche à son président de n’avoir rien tenté pour améliorer la situation. « C’est tellement facile de dire « j’arrête ». Il refuse même de demander les subventions auxquelles nous avons droit. Il nous dit qu’il ne veux pas gaspiller l’argent public! »

« Est-ce que ça fait tâche d’avoir des pauvres en centre-ville? » s’interroge un participant. « Ce conseil d’administration est cloisonné et semble pressé de liquider l’affaire », s’insurge un autre.

Frédéric Bernabé assure pour sa part que « le déficit est loin d’être abyssal, c’est beaucoup moins que le déficit de Ludolac par exemple ». L’élu communiste entend écrire à ses collègues du conseil municipal et aux représentants de la communauté de communes de l’agglomération de Vesoul pour réunir une table ronde et trouver des solutions pour pérenniser le Foyer Aubry: renégocier la dette, s’adapter aux attentes du public, mutualiser les moyens avec d’autres associations et pourquoi pas, solliciter le fonds régional d’aide aux entreprises en difficulté initié par le maire de Vesoul Alain Joyandet.

En Haute-Saône, quatre des cinq foyers de jeunes travailleurs ont des difficultés financières. A terme, c’est toute la politique d’accueil des jeunes qui pose question.