Nicolas Boidevézi, skipper du monocoque 60 pieds Adopteunskipper.net, et son co-skipper Ryan Breymaier, engagés sur la Transat Jacques Vabre 2015, ont informé cette nuit leur équipe et la direction de course d’un problème technique au niveau de la basse bastaque tribord (câble qui assure la tenue du mât). L’équipage a finalement pris la décision d’abandonner la course, par mesure de sécurité, et fait route vers Concarneau.
C’est évidemment une très grosse déception pour Nicolas Boidevézi et Ryan Breymaier qui avaient lutté avec succès pour être au départ de cette Transat Jacques Vabre. Le tandem, après une entrée en matière prudente, avait su se positionner de façon intelligente à l’ouest de la flotte et s’apprêtait à récolter les fruits de son option. La rupture d’une basse bastaque a gâché la fête.
« C’est forcément une décision très difficile à prendre. Mais la rupture de ce câble au niveau de l’ancrage de mât est une alerte suffisamment sérieuse. On ne peut pas se permettre de prendre le risque de continuer et de voir un autre câble se rompre… La course au large n’est pas une roulette russe », commente Nicolas.
L’intelligence de gestion de course de Nicolas et Ryan n’aura pas payé. Après un départ prudent où les deux navigateurs avaient temporisé pour laisser passer le plus gros du vent fort aux abords de la dépression au large de l’Irlande, Adopteunskipper.net commençait à recueillir les fruits de son positionnement à l’ouest de la flotte. Revenu en 12e position au moment de l’accident, la perspective d’une place dans le top 10 n’avait rien d’utopique.
Il s’agit maintenant de convoyer le bateau vers Concarneau sous voilure réduite. Il faudra au duo près de quatre jours pour rejoindre le port cornouaillais. Quatre jours pour digérer et se tourner vers l’objectif principal du projet : le Vendée Globe 2016. « Je suis déçu pour tous les gens qui ont travaillé autour de ce projet et ceux qui m’ont suivi et encouragé depuis le début. Mais ce n’est pas la fin du projet, c’est juste une étape, et on va en sortir plus fort ! L’enjeu de la Transat Jacques Vabre était de faire un transfert de compétences entre Ryan et moi et prendre en main le bateau qui a eu un très bon comportement. Nous avions également l’objectif de mettre en lumière ce beau projet. La Transat Jacques Vabre a permis d’engager des contacts avec des partenaires potentiels. Nous allons désormais profiter de l’élan pour rencontrer des sponsors d’ici la fin d’année et finaliser le projet Vendée Globe. », conclut Nicolas.