Dans Moi, Assassin, l’auteur basque Antonio Altarriba et le dessinateur madrilène Keko donnent vie à un sinistre personnage, professeur d’université le jour, assassin implacable la nuit. Objectif : déranger, secouer, ébranler le lecteur. Mais comment un homme en arrive-t-il à tuer pour la beauté du geste ?
Lorsqu’Antonio Altarriba s’assoit à côté de la couverture de Moi, Assassin, il y a comme un flottement chez son interlocuteur. Ses yeux passent de l’auteur au dessin. Altarriba ressemble étrangement au héros de son roman. « C’est parti d’une blague, s’amuse Keko, le dessinateur. Quand j’ai reçu le résumé de l’histoire, j’ai dessiné inconsciemment, pour m’imprégner du scénario. Le visage d’Antonio est apparu tout seul. » Keko envoie les dessins, persuadé qu’Antonio Altarriba n’acceptera jamais de prêter son visage à un tueur. Réponse de l’intéressé : « J’adore ! » Continuer la lecture