Ce samedi, la version française du manifeste « Claro que podemos » est présentée à la Comédie du Livre. « Bien sûr, nous pouvons ». Ce slogan fait bouger l’Espagne et s’est traduit par un véritable séisme politique dans les urnes. Nous avons voulu voir si l’enthousiasme de Podemos a conquis Montpellier.
« Un séisme est une secousse résultant de la libération brusque d’énergie accumulée », nous dit Wikipedia. Pour François Rodriguez, co-fondateur du Cercle Podemos Montpellier, l’Espagne a bel et bien connu un séisme lors des dernières élections locales, un véritable tremblement de terre politique. Deux femmes Manuela Carmena et Ada Colau pourraient gagner les villes de Madrid et de Barcelone. Pendant un séisme, il y a toujours des répliques. L’une d’entre elles est arrivée jusqu’à Montpellier.
Pourquoi un Cercle Podemos ici ?
Nerea Alvarez est originaire de Séville. Elle habite Montpellier depuis un an et demi. La télévision, internet, sa famille, elle ne perd jamais le contact avec l’Espagne, et tout lui rappelle que les choses bougent. Il y a un an, avec son ami François Rodriguez, elle décide de créer le Cercle Podemos de Montpellier. Le deuxième en France après Paris. C’est aujourd’hui une association hébergée par la Cimade.
Les Gens veulent qu’on leur parle
Quand vous poussez la porte du 28 Faubourg Boutonnet à Montpellier, la réunion commence toujours par un tour de table. « Bonjour, Manuel, 30 ans. C’est ma première fois ici ». Au fur et à mesure de l’arrivée des participants, la discussion s’engage avec des mots simples, compréhensibles de tous. Parfois ça clashe, les mots fusent et flinguent. Chacun a droit à la parole, c’est la démarche de Podemos comme l’explique François Rodriguez.
Nerea Alvarez est d’accord. Pour la petite fille de Séville il se passe quelque chose à Montpellier. « Je te parle de ce qui te touche, donc tu t’y intéresses. Nous faisons de la politique pour les gens. »
« Demain c’est nous » est l’un des slogans du cercle, mais demain c’est loin non ?
Les acheteurs du Manifeste, croisés sur le stand, ne sont pas de cet avis. Podemos peut exister comme mouvement politique en France. Ce n’est pas utopique, Marine et Maryssa ont cet espoir.
Sur les réseaux sociaux, le phénomène Podemos circule et fait réagir. Sur Twitter, le mouvement rejoint la Comédie du livre, dédiée cette année à la littérature ibérique. Hugo Daillan de Montpellier le souligne :
« Un vent d’Ibérie souffle sur la Comédie du livre » titre @MLMontpellier. Et c’est bien vrai car Podemos #Montpellier sera présent ! — Hugo Daillan-Drissi (@DaillanHugo) 27 Mai 2015
Le manifeste de Podemos traduit en français est en vente en avant-première sur le stand des éditions Indigène pour 10 euros. Sa présentation est prévue ce samedi à 16H30 sur l’Esplanade, par le cercle Podemos de Montpellier.
OLIVIA LERAY