Le Prix de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik 2015 est remis vendredi soir à Edouard Elias. Le photoreporter a passé un mois en Centrafrique avec une troupe de la Légion étrangère. Il raconte comment il est parvenu à se faire accepter dans ce « huis clos humain ».
La toilette, les séances de sport, les repas, les moments de détente mais aussi le chargement des équipements, la préparation des opérations, les tensions sur le front… Edouard Elias a été de tous les instants de vie des soldats. Au plus près d’eux durant un mois. « J’aime bien travailler sur la longueur pour m’intégrer. » En août 2014, le photojournaliste de 24 ans rejoint une troupe de la Légion étrangère de l’armée française dans sa base de Bambari, une ville du sud de la République centrafricaine. Les militaires sont chargés de sécuriser la région dans le cadre de l’opération Sangaris. « Je souhaitais découvrir ce qu’ils vivaient dans cet endroit très reculé et dans cette sorte de huis clos humain. Je voulais raconter leur histoire, leur quotidien. »