Vous le savez peut être, l’accès à internet ne s’effectue pas seulement par les vieilles lignes de téléphone. Dans certaines zones reculées dites zones grises ou blanches, il est parfois indispensable d’utiliser un accès internet fondé sur une autre technologie. On peut notamment citer l’accès par voie hertzienne terrestre (technologies Wifimax ou Wimax) comme ce fut le cas dans plusieurs zones de la Région avec hélas parfois des retours d’expérience négatifs de la part des utilisateurs finaux.
On se souvient des multiples problèmes du Wimax jurassien (vidéo ci-dessous) – promis à une amélioration courant 2015 avec l’arrivée d’un nouvel exploitant – ou de l’accès Wifi longue portée (Wifimax) défaillant de communes du Haut Doubs.
En dehors de considérations techniques (liées aux incidents à répétition) ou économiques (liées aux offres commerciales pouvant différer des traditionnelles « box » ADSL ou fibre des marques télécoms connues), le développement de technologies d’accès internet alternatives par voie hertzienne terrestre s’est trouvé freiné – pour ne pas dire paralysé – par des polémiques sanitaires. On parle ici de la fameuse « peur des ondes électromagnétiques ».
Cette peur ne touche pas seulement les technologies d’accès fixe. Elle fut même souvent rattachée au développement des équipements de téléphonie mobile par les 4 exploitants de réseaux (Bouygues, Orange, SFR, Free) qui n’ont d’autres choix que d’étendre leur infrastructure pour proposer une qualité de service correcte en tout point du territoire.
L’UFC enquête
Pour savoir ce qu’il en était exactement, la très respectée association de consommateurs « UFC Que-Choisir » s’est penchée sur le sujet en passant au crible l’argumentaire des militants anti-ondes qui tiennent depuis parfois plus d’une décennie un discours alarmiste… sans fondements.
Au rayon des inventions, l’UFC a relevé par exemple l’explosion du nombre de cas de tumeurs au cerveau dans de nombreux pays d’Europe, les chutes de feuilles d’arbres provoquées par les ondes et les enfants victimes d’arrêts cardiaques à cause des antennes-relais. « Ces assertions sont tellement énormes qu’il est assez facile d’en vérifier l’inanité. Dans les cas d’informations mal interprétées, c’est plus délicat » souligne l’association qui édite le magazine éponyme.
Alors qu’une proposition de loi s’est intéressée en 2014 à ces mystérieuses ondes prétendument négatives amenant les pouvoirs publics « à adopter des mesures de protection aussi coûteuses qu’inutiles », dixit UFC, les études scientifiques rassurantes s’accumulent à propos de l’innocuité des ondes générées par les réseaux de téléphonie mobile, par nos connexions Wi-Fi ou même par les émetteurs TNT et ceux des radios FM.
Preuve de cela s’il y en avait besoin, les émetteurs de chaines de la TNT et de quelques radios FM situés en haut de la Tour Eiffel à Paris n’ont pas transformé des milliers de parisiens en zombies selon Que Choisir qui a fait quelques calculs.
Nous pourrions sans doute effectuer le même constat avec le village de Montfaucon, près de Besançon, dans lequel de gros émetteurs de forte puissance sont implantés depuis plusieurs décennies et qui n’ont pas fait exploser le nombre de cancers ou de maux mystérieux… en dehors peut être de la (saine) addiction aux émissions de France 3 Franche-Comté.
Si vous voulez vous aussi être définitivement rassuré, nous vous recommandons la lecture complète du dossier « Ondes électromagnétiques – Le jeu trouble des associations » publié le 23 décembre dernier. Et bien entendu, nous attendons toutes vos réactions dans les commentaires ci-dessous.
Pour aller plus loin :
- Comprendre la complémentarité des technologies d’accès internet (Fiche PDF CETE de l’Ouest)