Le rapprochement entre Bourgogne et Franche-Comté suscite beaucoup de réactions et de questions sur les réseaux sociaux de France 3. C’est surtout le cas en Franche-Comté. Y’a t’il des réponses à vos questions ?
Sur la capitale de la future région : Masson Jess écrit « Et au niveau administratif? Ça va donner quoi? Je suis a 1h d’ autoroute de Besançon et 2h de Dijon……ça va être un beau bordel si notre capitale devient Dijon….. »
A l’heure actuelle, on se dirige vers…plusieurs capitales. C’est une volonté très forte chez les élus francs-comtois, car naturellement Dijon paraît mieux placée. La préfecture pourrait être dans l’une des deux villes, l’assemblée régionale dans une autre. D’autres services pourraient également être regroupés. Mais il ne faut pas oublier que les services de l’Etat ont souvent une organisation par département. A court terme, cet échelon là n’a pas de raison de bouger.
Sur les économies attendues : François Chevarin dit : « Ils nous on promis des économies, il va y avoir moins de fonctionnaires, donc plus de chômeurs. Moins d’élus, ça m’étonne ce sont ceux qui sont les mieux payés et les places sont bonnes. »
Pour ce qui est du nombre d’élus régionaux, ils devraient être aussi nombreux qu’actuellement. Pour les économies attendues, aucun partisan de la réforme territoriale ne s’aventure à les chiffrer. Dans un premier temps, ça pourrait même coûter plus cher. Mais il ne faut pas oublier que les budgets régionaux (et les effectifs) son beaucoup plus faibles que ceux des départements. En Franche-Comté, par exemple, le budget du département du Doubs est de 564 millions d’euros et celui de la Région de…511 millions d’euros.
Sur l’inégalité de traitement entre régions : Gaël Marley remarque : « Je ne pense pas que ça changera grand chose par rapport à la situation actuelle, mais je ne vois pas pourquoi des régions fusionnent quand d’autres ne fusionnent pas. Elle est où l’EGALITE ?? ».
Le débat politique a fait évoluer la carte des régions. Au début, il n’était pas question d’une région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, par exemple. A ce jour, les régions qui ne changent pas de périmètre sont la Bretagne, le Centre, les Pays de la Loire, l’Ile de France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse dont le statut est particulier. Du coup, la plus petite région n’est plus la notre, mais le Centre.
Sur les AOC, Marlene Beurdeley se demande : « que va t’il se passer pour les aop aoc… La moutarde sera t’elle comtoise et la cancoillotte bourguignonne?! »
Sur ce sujet, comme sur beaucoup d’autres, la réforme de la carte administrative ne change rien. Ces labels et appellations n’ont rien à voir avec les régions. Le « Bourgogne » restera le Bourgogne et les Côtes du Jura resteront les Côtes du Jura. C’est l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) qui décide des appellations d’origines.
Quel nom ? : Philippe Lebrun pose la question « Maintenant faut trouver un nouveau nom pour cette nouvelle grande région…??? »
La question est complexe pour la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, ou pour Limousin-Aquitaine-Poitou-Charentes. Certains proposaient, par amendement, que l’on adopte l’ordre alphabétique. En Franche-Comté, pour l’instant, la question n’a pas été abordée.
Sur l’identité régionale : Daniel Pernin estime que « de toute façon ici c’est la Franche-Comté elle est elle le restera malgré les gros nuls de l’assemblée »
Effectivement, la réforme administrative n’a pas grand chose à voir avec l’identité régionale. L’apparition de cette collectivité est d’ailleurs récente et fut fort hasardeuse. La région Franche-Comté a même failli…ne jamais exister.
Sur France 3 : pour Denise Vanderheyden « les infos c’étaient déjà Bourgogne Franche-Comté alors pour moi, ça va rien changer car je suis franc-comtoise avec des origines bourguignonne alors l’un dans l’autre je suis chez moi… tant qu’on ne me déplace pas la FRANCE. »
France 3 Bourgogne Franche-Comté n’existe plus depuis 2010 et la réforme de FranceTélévisions. Les journaux régionaux sont réalisés par les deux rédactions uniquement les jours fériés, et l’émission La Voix est Libre a pris son autonomie à cette époque. En Franche-Comté vous ne voyez pas les mêmes programmes qu’en Bourgogne. Une seule émission est faite en commun : BFC matin, car en matière de télévision nous avons des choses à partager : la Transjurassienne, par exemple, est regardée par plus de Bourguignons que de Francs-Comtois !