Les habitudes ont parfois la vie dure. Via Stéphane Moccozet.
A France 3, la question des régions, on connaît…c’est même notre raison d’être. Alors la fusion des régions implique-t-elle aussi la fusion des stations de France 3 ? Si Miss France est un marqueur régional, France 3 l’est tout autant ! Et le découpage de France 3 ne suit pas tout à fait celui des régions administratives actuelles : 2 régions ont 2 stations : Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
N’empêche, l’assemblage « Bourgogne-Franche-Comté » nous dit quelque chose….puisque cette entité a existé dès la création de la télé régionale en 1965 et jusqu’en 2010 ! A l’époque, il y avait 12 directions régionales sur le continent, parmi elles France 3 BFC dont le siège était à Dijon. Comme c’était une direction, il y avait un… directeur, un responsable de l’antenne et les fonctions administratives (paie, gestion, ressources humaines etc…). Sous l’autorité de cette direction, deux stations : Dijon et Besançon. Chacun faisait son propre journal régional mais les émissions étaient communes. Et puis, en 2010, France 3 fait sa propre réforme territoriale !
Le découpage actuel de France 3
Les 12 directions disparaissent, 4 pôles sont créés. France 3 Franche-Comté appartient au pôle Nord-Est, comme la Picardie, la Lorraine, Champagne-Ardenne, l’Alsace, le Nord-Pas-De-Calais ou… la Bourgogne. Les fonctions de gestion sont assurées par les pôles. Chacun fait toujours son journal de son côté… mais les programmes régionaux ne sont plus les mêmes. Et Dijon ne dirige plus Besançon. Lorsqu’il y a des programmes en commun, c’est parce que les deux régions l’ont décidé.
Pour François Guilbeau, le directeur du réseau régional de France 3 : « on ne va pas revenir sur l’ancien découpage à 12 régions. Il faut conserver nos acquis en terme de gestion ou de mutualisation des moyens. Mais ce redécoupage peut entraîner une nouvelle offre éditoriale. » Il s’agit là de réfléchir sur comment traiter ce nouveau territoire. « Mais le maillage territorial de France 3 ne changera pas, il est nécessaire pour couvrir l’information » explique François Guilbeau.
