La présidente de région pendant son point presse de rentrée le 5 septembre
La présidente socialiste de la région Franche-Comté est favorable au rapprochement avec la Bourgogne. Elle a même initié le mouvement avec son collègue François Patriat avant que le gouvernement ne lance sa réforme. Elle se félicite donc du vote de l’Assemblée Nationale, non sans émettre quelques préconisations pour les temps à venir.
C’est un long communiqué qui se félicite de l’adoption par l’Assemblée Nationale de la nouvelle carte des régions de France.
Mais la Présidente de Franche-Comté y met, poliment, quelques bémols. Elle rappelle, par exemple « que ce projet de loi ne constitue que la première étape d’une réforme territoriale plus globale : la nouvelle carte des régions doit intégrer la réforme des compétences, assortie des moyens et de l’autonomie fiscale nécessaire (conformément aux engagements du premier ministre au dernier congrès des Régions de Toulouse), dans un objectif de simplification, de décentralisation et de consolidation de l’action publique. A ce titre, il est indispensable de confirmer l’ensemble des transferts de compétence envisagés au profit
des régions dans le cadre du projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRE). »
C’est que les choses ont évolué depuis le congrès des régions de France. Le président des régions, l’aquitain Alain Rousset s’est notamment prononcé contre le transfert des collèges et des routes aux exécutifs régionaux et propose de les laisser aux départements. Cela revient à ne laisser qu’une partie des transports (le ferroviaire) aux régions. Même chose pour l’enseignement.
Autre point sensible : la réforme de l’Etat : »il convient d’engager rapidement la réforme des services déconcentrés de l’Etat qui doit nécessairement accompagner la réforme des collectivités territoriales dans un objectif de cohérence et d’efficacité »
Les deux régions sont aux premières loges : les préfets de Bourgogne et Franche-Comté se sont vus confier une « mission d’expérimentation. »
Et puis, bien sur, le problème de la capitale régionale est soulevé et la Présidente de la Région Franche-Comté assure « partager la vigilance du Maire de Besançon, Jean Louis Fousseret, sur la nécessité d’un aménagement du territoire équilibré au sein de la future grande région. Il ne serait pas acceptable que Dijon concentre demain l’essentiel des fonctions métropolitaines de ce grand territoire. »
Les deux présidents de régions assurent travailler ensemble pour mettre la préfecture de région dans une ville (disons Besançon ) et l’Hôtel de Région dans l’autre (Dijon, par exemple…(ou le contraire)). Marie-Guite Dufay n’oublie pas le nord de sa région et assure que structurer l’aire urbaine (Montbéliard-Belfort) permettrait d’avoir une « porte ouverte sur la future Alsace élargie. »
Bref, beaucoup est dit sur les écueils majeurs qui attendent les collectivités locales, et l’Etat, dans les mois à venir.
Marie-Guite Dufay explique les étapes à venir :
Pour lire l’intégralité du communiqué de presse de Marie-Guite Dufay :
Marie-Guite Dufay, Présidente de la région FC salue l’adoption de la nouvelle carte des régions
